Miranda, pour vous punir o/

   La famille Malatesta semblait être frappée d'une étrange malédiction. Depuis la création de cette illustre famille, aucune fille n'avait vu le jour. Les unions des hommes Malatesta n'offraient que de la descendance masculine. La tristesse était grande parmi les membres de la maisonnée. Les années passaient et au fil du temps tout le monde désespéra d'entendre un jour l'éclat de rire d'une fillette jouant dans le jardin. Mais passons. Notre histoire commence avec le premier mariage de Juan Malatesta.

Ce jeune homme épousa une fille de la famille Lockart. Le couple eut deux enfants, deux garçons du nom de Lorenzo et Chad.Ils n'avaient qu'un an de différence et s'adoraient. Trois ans après la naissance de Chad, leur mère mourut d'une fièvre et leur père dut ce remarier avec la charmante sœur de Mr Leowdaeg, le père du jeune Maria (Voir histoire Maria D. Leowdaeg). Peu de temps après le mariage, la jeune femme tomba enceinte et 9 mois plus tard, elle accoucha de triplets ou plutôt de triplettes. Les premières filles de la famille !

Après cette heureuse naissance, ce fut la fête chez les Malatesta. 3 petites filles. Elles étaient des miracles. On félicita beaucoup le couple et principalement la jeune mère qui s'attira les foudres de ses beaux-fils. Leur mère à eux était morte parce qu'elle était incapable de donner naissance à une fille, voilà ce qu'ils pensaient. Et ils n'étaient pas très loin de la vérité. Les trois petites furent nommées Sylvia la Douce, Katarina la Vaillante et Miranda la Cruelle.

Ce fut des prénoms en parfait accord avec la personnalité de ses enfants. Sylvia, l'ainée, était élégante, douce et intelligente. Katarina, la cadette, était courageuse, sportive et juste. Quant à Miranda, la benjamine, elle était capricieuse, superficielle et méchante. Outre leur caractère totalement différent, on pouvait les reconnaître grâce à leur chevelure. De couleur rose, ils changeaient de couleur au milieu pour devenir rouge (pour Sylvia), vert (pour Katarina) ou bleu (pour Miranda).

Enfin bref, les enfants grandirent et les sœurs restèrent toujours soudées face aux agressions et moqueries de leurs demi-frères. Ils les persécutaient à la moindre occasion, jaloux de l'attention dont elles étaient le centre. Aucun adulte ne remarquait cette haine que l'on vouaient aux petits miracles de la famille. Si bien qu'à l'âge de 7 ans, Miranda, ne supportant plus ses attaques répétées contre elle et ses sœurs, déclencha son pouvoir jusqu'alors inconnu et brûla le coté gauche du visage de Lorenzo. Chad hurla en même temps que lui et appela son père et les domestiques à la rescousse. Arrivés sur les lieux avec le médecin personnel des Malatesta, ils découvrirent Sylvia et Katarina cachées dans un coin de la pièce, Miranda debout devant ses frères, un sourire cruel aux lèvres, Lorenzo se tenant le visage en hurlant et Chad en larmes

Le bilan fut vite prononcé. Malgré les maints efforts du médecin Lorenzo resterait à jamais défiguré, on accusa alors la jeune fille au pouvoir si dangereux, sans chercher à comprendre les raisons. Elle fut donc isolée et ses sœurs ne firent rien pour la défendre. La demoiselle leur en voulut toute sa vie ; elle fut envoyée en pension pour enfants dangereux et placée sous surveillance. En grandissant elle devint une petite princesse rose bonbon sautant sur la moindre occasion pour faire du shopping. Elle avait une réputation à la pension et avait formé un groupe très exclusif de filles et garçons tous très populaires. Ces membres avaient aussi un secret, ils avaient tous un pouvoir très intéressant qui permettait à Miranda de s’adonner à sa véritable passion : la recherche de développement des pouvoirs.

Elle se rendit dans un collège publique et se remarqua par ses notes extraordinairement hautes. Il n'y a pas à dire, cette jeune fille en avait dans la cervelle, et que cela n'en déplaise aux mauvaises langues. Les années passèrent et elle arriva au lycée. À peine arrivée elle tomba amoureuse d'un homme, au ventre bedonnant et à la barbe proéminente, qui se trouvait être son prof d'histoire. Elle le séduisit et eut très vite une aventure avec lui. Lorsque cela se découvrit, l'homme fut renvoyé et la jeune femme, transférée dans un autre lycée. Elle lui arriva la même chose avec un prof de langues, un de maths et encore un de SVT. Ils avaient tous un point en commun : une barbe.

Elle finit donc ses études avec une réputation de femme aimant les hommes mûrs. Grâce à ses notes excellentes elle passa le concours  pour être professeur de mise en pratique des dons. Peu après, elle se retrouva son cousin perdu, Maria. Elle ne chercha aucunement à joindre ses sœurs pour leur faire part de la nouvelle. Elle commença sa nouvelle vie dans la joie et la bonne humeur.