Rion était une petite fille étrange. Elle passait ses journées enfermée dans sa chambre à dessiner. Dessiner encore et encore. Elle voulait atteindre la perfection. Elle faisait ça jusqu'à ses 13 ans...
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Une matinée comme les autres alors que Rion dessinait encore son père entra dans sa chambre :
« Rion ? Ma chérie ? Et si tu posais ce crayon et venais nous rejoindre ta mère et moi pour le petit-déjeuné ? »
Sa voix était douce et se voulait rassurante. Mais Rion ne prêtait pas attention à lui trop occupée à dessiner :
« Pas le temps de manger. Je dois travailler. »
Un soupire sort de la bouche de son paternel alors que sa voix se veut plus dure :
« Rion. Ça fait trois jours que tu n'as rien avalée ! Alors maintenant tu sors de cette chambre et tu viens avec nous ! »
Rion ne répond pas et continue de dessiner. Son père énervé l'attrape violemment par le bras et la traîne en-dehors de sa chambre. L'enfant gémit de douleur sous l'emprise de son paternel et tente de s'en défaire. Il la jette dans le canapé furax, retourne chercher sa pile de dessins et son matériel avant de le jeter dans la cheminée. Rion hurle et se précipite vers les flammes qui dévorent sa passion :
« Je ne veux plus jamais te voir avec un crayon dans la main ! »
Rion en larmes tourne la tête vers lui une lueur folle dans le regard :
« Bien ! ! Dans ce cas je dessinerais avec ton sang ! ! ! »
Elle attrape un pied de biche qui traînait non loin de la cheminée et se met et frapper brutalement son père a la tête avec sans qu'il n'est vu quoi que ce soit venir.
Rion se tien debout essoufflée le pied de biche à la main devant le corps de son père gisant dans son sang. Sa mère passe la porte des sacs de course à la main
« Je suis rentr-... »
Elle lâche les courses et hurle d'horreur devant le spectacle qui s'offre à elle. Rion tourne la tête vers sa mère le visage recouvert de sang et des yeux fous. Il ne fallut pas longtemps pour qu'elle lui inflige la même chose qu'à son père.
Une fois les deux corps gisant au sol elle lâche l'arme, trempe ses mains dans leurs sangs et se met à dessiner avec sur le grand mûr vierge du salon. Quelques minutes plus tard elle recule de quelques pas et contemple son oeuvre ressentant un profond sentiment de fierté. Elle venait de faire l'autoportrait le plus magnifique que l'on puisse imaginer :
« La voilà... La perfection. »
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Depuis ce jour Rion grandit seule. Ayant enfin atteint "La perfection" elle ralentit un peu le rythme sur les dessins. Elle ne ressent pas vraiment de tristesse par rapport au meurtre de ses parents. Après tous elle ne les connaissait même pas. Pour elle ils étaient semblables à des inconnus.
N'ayant nul part ou aller Rion choisit un lycée au hasard son choix se porta sur Xényla. Avec quelques difficultés elle finit par compléter son inscription et l'intégrer.