La tête dans les étoiles .::Alexander Davidson::.

Un cri d'horreur secoua la maison, tu regardais ta mère tes yeux enflammés, sa main ensanglantée, tu l'avais mordue... Oui mordue, tes canines de "chaton" gouttant du liquide rouge, tu en voulais plus encore plus. Tu avais faim. Horriblement faim. Tu bondis sur ta mère devenant tout léger tout petit, bizarrement tu ne t'écrasas pas sur elle tu te posas sur son épaule près de sa gorge, et là tu t'approchas plantant violemment tes petites dagues acérées dans son cou, perçant sa peau laiteuse, tu avalas avidement le liquide, plus que la propre contenance de ce petit corps en lequel tu t'es changé. Tu finis par reprendre forme humaine fixant ta mère de tes yeux améthystes, du sang plein les lèvres. Et... Nu. Tu te retournas vers tes affaires abandonnées lors de ta transformation et les enfila:

-Relevez-vous mère. Ne faites pas la morte avec moi.

Tu mets soigneusement les boutons de chemise comme si rien ne s'était passé, ta mère se redresse lentement puis tu restes bouche bée devant la vitesse à laquelle elle se déplaça. La douleur cuisante sur ta joue:

-Espèce de sale petit garnement, j'ai faillit avoir une crise cardiaque! Ne refait plus jamais ça.

La joue rougie. tu inclines la tête avec respect:

-Oui mère.
-Promets-le.
-Je le promets, mère.

Tu t'en reprends une alors qu'elle quitte la salle en jurant. Ce soir. Tu te resserviras. Tu as encore faim. Le soir venu, alors que ta génitrice dormait d'un sommeil profond tu t'es penché au dessus d'elle:

-Bonne nuit mère ~

Et tu as planté tes crocs dans sa gorge sans prendre la peine de transformer en chauve-souris, tu aspires goulûment le sang de celle qui eu la bonté de te mettre au monde. Tu la vide lentement de son sang pour être repu le temps d'un voyage. Le temps est venu.  C'est maintenant. Tu lâches le corps dénué de vie. Endormi pour l'éternité:

-Rejoins père ma chère mère, c'est le cadeau que je t'offre. Sayonara.

Tu te détournes et sors de chez toi. Il est temps de partir à l'aventure!

Tu éclatas de rire. Décidément, cette histoire d'autre toi t'occupais l'esprit. Cela fait des mois que tu noirci les page de ce cahier par des petits chapitres qui sont de multiples existences que tu imagines, malgré le fait que tu ne te souviennes pas de ton enfance, tu pousses un profond soupir, c'est presque cruel de ne pas avoir son enfance. Pas de cachettes secrètes... Pas de souvenirs des jeux puérils. Tu abats ton poing sur le petit bureau le fissurant, il en faudra un nouveau. Tu redonnes un coup dedans, pourquoi est-ce si injuste! Tu ne te souviens de rien! Tu n'as pas, ou tu n'as plus ces souvenirs! Pourtant ce sont des souvenirs si importants... Des souvenirs dans lesquels on se replonge lorsque l'on s'ennui... Toi, toi tu n'as plus ce bonheur, juste ton imagination pour inventer ces petites histoires soit idyllique, soit violentes, amusantes, c'est divertissant, ça passe le temps.

Tu t'étais levé en pensant, le front contre la surface froide. Tu observais cette vitre. Elle te sépare tes autres, elle t'empêche de savoir si eux aussi ont des souvenirs normaux ou si ils ont au contraire été traumatisé, mais... C'est le jour J. Tu allais dorénavant avoir tout le temps de t'amuser avec eux, découvrir qui ils sont vraiment, cela va être drôle... Fini ce bâtiment délabré, bonjour joie et liberté, des petites âmes à manipuler en nombre illimité! Ah enfin nous les Astrals allons prendre la revanche que l'on mérite, et dominez le lycée. Peut-être avec Miss Caty. Cette demoiselle à du goût. Nous pourrions très bien dominer Xényla ensemble. Si je suis prêt à partager le pouvoir. Un sourire digne du plus grand connard de l'univers étira tes lèvres. Tu te redresses et t'approches de la vitre posant tes doigts dessus, captant quelques bribes de paroles, lorsque ton nom retentit une fois de plus tu souris. C'est l'heure, c'est maintenant, c'est tout de suite. A nous le lycée! Rectification. A moi.