Les vacances, c'est toujours le moment parfait pour se retrouver. Que ce soit se retrouver soi-même, se poser les bonnes questions sur qui on est. Mais aussi, retrouver les autres. J'ai ce besoin continuel de rencontrer des personnes, de ne pas rester seul. Je crois, qu'au fond, j'ai peur d'être seul. Cette idée même m'effraie. Je n'aime pas savoir que je vais me lever un matin et ne voir personne.
Les vacances, c'est une chose si spéciale. Il n'y a pas de cours, alors il n'y a pas de raisons apparentes pour voir des gens toute la journée. Alors, je dois m'arranger pour faire des sorties avec mes amis, des sorties avec ceux que j'aime. Aujourd'hui, c'est une belle occasion. Il fait beau, avec juste ce qu'il faut de vent frais. J'ai prévu de faire une promenade au parc avec ma petite Mio et nos deux adorables bouts de chou. Ce n'est pas toujours possible de se retrouver tous les quatre. Cela ne dépend pas complètement de nous.
Alors je n'ai pas de temps à perdre, je dois vite quitter le lycée pour rejoindre le parc. Normalement, elle m'attendra là-bas. Un garde du corps va l'aider à pousser une des poussettes je suppose. C'est bien mignon d'avoir des jumeaux adorables, mais c'est tellement de boulot.
Je me lève donc de ma chaise et enfile des chaussures. C'est le début d'après-midi et j'ai déjà mangé. Ce qui signifie que je suis également déjà habillé. Je me suis vraiment bien préparé pour une sortie dans le parc. Je sais que je suis censé être bien présenté à côté de Mio. J'ai donc opté pour un simple pantalon blanc cassé et un t-shirt marinière. Les couleurs sont bien loin, mais je fais l'effort pour Mio. Si des journalistes nous tombaient dessus, ça serait mauvais. Donc je préfère ne pas trop attirer l'attention. Même si bon, c'est assez compliqué quand on se balade avec deux poussettes, que je suis très grand et que Mio a des ailes dans le dos. Mais, on se débrouille comme on peut.
Allez, c'est parti !
Je fais le trajet en métro. Il est clairement hors de question que je monte dans une voiture. Récemment, j'ai fait l'expérience, je ne l'ai pas super bien vécu. Le parc est déjà en vue. Je suis d'incroyable bonne humeur. Je pense que rien ne pourra gâcher cette journée. J'ai mon sourire planté sur mon visage. Je flâne un peu dans le parc, je dis bonjour à presque toutes les personnes que je croise. Et j'ai bien vite retrouvé Mio, assise sur un banc à l'ombre. Je m'approche donc d'elle sans traîner le pas. Une fois au niveau du banc, je m'assois à côté d'elle et dépose un simple bisou sur sa joue. Comme un enfant le ferait.
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Bonjour Mio !Maï et Ely sont là, dans leurs petites poussettes. Ils sont endormis, qu'ils sont mignons. C'est le début d'après-midi et ils viennent de manger. Je me demande quand ces deux petits monstres vont se réveiller. Du moins, pour l'instant, je suis bien content de les voir faire la sieste. Je n'ai qu'une envie, les prendre dans mes bras. Mio aussi, j'ai bien sûr envie de la prendre dans mes bras. Mais je me retiens, on a encore une balade à faire.
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Alors, prête à affronter les chemins de ce magnifique parc ?C'est une manière de lui demander si elle va bien. Mais comme d'habitude, j'en fais toujours trop. À force, elle doit me connaître. Quand je suis de bonne humeur, rien ne m'arrête. En vérité, quand je suis de mauvaise humeur, rien ne m'arrête non plus. J'ai bien pu le constater avec Sacha. Si je ne m'étais pas contenu, je crois bien que je l'aurai frappé. Mais il est évident que lui aussi avait envie de me frapper. On était deux dans ce cas.
Mio porte ses fameuses lunettes de soleil. Elle ne s'en sépare plus en ce moment. Je remarque qu'une mèche de ses magnifiques cheveux blancs est coincée en-dessous de la branche. Délicatement, j'approche ma main et la dégage. C'est avec un sourire que je termine cette action. Même en tant que mari et père, j'ai un esprit d'enfant.