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Nous avons tous déjà entendu parler de la légende du Triangle des Bermudes, mais que savons-nous sur ces mystérieuses disparitions ? Les Humains ne peuvent pas y répondre, nous habitants de l'Île du Cœur des Bermudes, nous le pouvons. Les pauvres voyageurs n'ont jamais pu franchir la barrière qui les séparent de notre monde. Comble de leur malheur, seuls les navires et autres objets matériels atteignent l'Île. Les voyageurs sombrant alors dans les profondes abysses de l'Océan. A l'heure d'aujourd'hui nous trouvons encore des manuscrits Humains que nous conservons soigneusement. Beaucoup de nos scientifiques se posent une même question : Avons-nous un lien de parenté avec cette espèce ? Les avis sont mitigés, certains prennent l'exemple des Mentalistes, ressemblant traits pour traits aux Humains et d'autres prennent pour exemple les Hybrides et les Nymphes ne pouvant pas descendre de la race Humaine.Lire la suite ?


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Reviens moi avant que je ne disparaisse... [LUNA]

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MessageSujet: Reviens moi avant que je ne disparaisse... [LUNA] Reviens moi avant que je ne disparaisse... [LUNA] EmptyLun 2 Nov - 21:59


Un bras posé sur mes yeux fatigués, je soupire. Encore ses draps blancs, ses murs beiges et ses rideaux clairs. Encore cette infirmerie. Je n'en finirais jamais. Cela fait plus de deux semaines que je ne quitte plus l'infirmerie. Les médecins les plus perfectionnés, les Gemini sont venu m'ausculter. L'infirmière s'inquiète, la CPE s'inquiète, même le Principal s'inquiète. Tous pensent que le dernier Lockart du nom est en train d'y passer. J'aurais bien démenti si je pouvais me lever plus de 2h par jour. Je ne vais pratiquement plus en cours, on me l'a interdit. Des gens m'apportent mes devoirs, les profs viennent me voir et moi je reste alité. Je déteste ça. Je suis inutile pour l'instant.

On ne sait pas ce que j'ai. On sait juste que ça m'affaiblit. Tout a commencé il y a trois semaines par des maux de têtes, des insomnies, des nausées. J'ai été voir l'infirmière qui m'a donné des médicaments pour apaiser mais sans plus. Puis en cours de sport je me suis évanoui. Une journée au lit et c'est reparti. Sauf que je me suis encore évanoui en Histoire Humaine. Là les profs ont commencé à s'inquiéter et je suis resté deux jours dans ma chambre. Lorsque je suis retombé dans les escaliers on m'a immédiatement conduit à l'infirmerie et depuis je l'ai à peine quitté. Je suis allé dans quelques cours depuis ses deux semaines mais très peu.

Je ne l'ai dit à personne mais j'ai peur de mourir. On ne sait pas ce que j'ai, on sait seulement que je m'évanouis au moindre effort, que ma fièvre fait le grand 8 et que je rejète toute nourriture. Mon corps peine à accepter l'eau, quand aux aliments, seul le riz passe mais en très petite quantité. J'étais pas bien lourd, là je suis un squelette. Lorsque je me déplace je suis en fauteuil roulant, c'est assez gênant. Voilà ce qui me pousse à croire que je vais partir, je ne sais pas comment m'en sortir. Je pourrais être envoyé à l'hôpital bientôt. Je crois que c'est prévu. Pourtant je n'ai pas envie de quitter Xényla, pas encore. Je m'y sens chez moi, je m'y sens bien.
En plus, je ne veux pas partir avant d'avoir pu revoir Luna. Enfin, ce n'est pas vraiment revoir, plutôt retrouver. Depuis qu'elle est arrivée je n'ai pas osé lui parler, même si elle est dans ma classe je me suis fait tout petit pour qu'elle ne me remarque pas. Maintenant elle est déléguée, je suis fier d'elle. Fier de ma meilleure amie d'enfance. Ça fait 5 ans que je ne lui ai pas réellement parlé. Que je n'ose pas m'approcher d'elle. On a arrêté de se voir suite à la décision de mes parents. Mais avant déjà ça n'allait pas. Elle m'a rejeté après une grosse dispute et j'ai jamais compris pourquoi. Je sais juste que ça m'a fait mal. Très mal.

Avant elle était présente dans ma vie comme un rayon de soleil. Elle illuminait ma vie. Je la protégeais comme je pouvais. Je l'ai consolé à la mort de sa mère. Ça n'était pas facile à ce moment là. Elle est la seule qui n'ait jamais rencontré Sacha et Alyssia. Elle était ma amie à moi seule. Celle qui n'écoutait que moi, celle qui n'avait pas de petites voix pour lui souffler de me détester. J'adorais Luna, elle savait tout sur tout, les moindres de mes secrets. Le vide qu'elle a laissé ne s'est jamais vraiment comblé.

Maintenant Ania est là pour moi mais je veux la retrouver. Une dernière fois au moins, si je dois partir. Sinon, jamais je ne serais en paix avec moi même. Je gémis. Pitié, faites que l'infirmière me remarque. Elle le fait. La femme s'approche de moi, une pointe de la gentillesse. Depuis qu'elle s'occupe de moi j'ai l'impression d'avoir une grande sœur ou une maman. Elle me demande ce que je veux, je lui pointe mon portable. J'économise mes forces pour ce que je veux faire. Portable en main, elle attend que je lui dicte le message. Je respire un coup avant de me lancer.

- À Luna... Shirayuki. Écris lui... Salut c'est... Ambroise... Ça te dit de me retrouver... Aux archives... Tout de suite ?...

C'est dur de parler allongé. Mais au moins le message est envoyé et ma protectrice sort le fauteuil. Direction la bibliothèque. Elle me couvre, il ne faudrait pas que j'attrape un rhume dans mon moment de grande faiblesse. Sinon là c'est la mort assurée.

Sur le chemin je me rends compte que je propose à Luna qu'on renoue notre amitié alors que je suis dans un état pitoyable. Mes cheveux sont ternes et gras, mes yeux sont cernés comme jamais, je n'ai même pas mon cache-oeil puisque je n'ai plus la force d'user de mon pouvoir. Elle va croire que je fais du chantage pour obtenir ses excuses. Alors que pas du tout. Je ne veux pas avoir de regrets. Après ça il faudra que je parle à Alyssia pour lui dire qu'au fond, peut-être suis-je amoureux, et puis à Sacha, pour lui dire que c'est la meilleure cousine que j'ai jamais eu. Je n'oublie pas Lalegün qu'il va falloir que je chope. Il ne peut pas m'ignorer avec ce que j'ai à lui dire.

Nous sommes devant les portes de la bibliothèque. Un élève poli ouvre pour nous laisser passer. L'infirmière le remercie, moi je n'ai pas assez de force pour hocher la tête. Astrid, la bibliothécaire, donne la clé à ma conductrice avant de me saluer. J'esquisse un sourire. Elle est gentille, je l'aime bien. Mais là n'est pas le sujet, je vais revoir mon amie et je suis un peu stressé. Et si elle ne venait pas ? Qu'est ce que je ferais ? L'infirmière m'annonce qu'elle va me laisser là mais qu'on me rendra régulièrement visite. Je comprends qu'ils ne veulent pas que je m'évanouisse de nouveau. Je lui adresse un sourire et elle part.

Me voilà seul. Seul avec mes questions. Pourvu qu'elle arrive vite. Ma prière est entendue car j'entends des pas rapides s'approcher. Lorsqu'elle se tient devant moi, j'ai les larmes aux yeux. Mais pourquoi suis-je dans cet état ?! Un petit sourire sur les lèvres, je chuchote.

- ... Salut... Tu vas bien ?


Je ne parle pas fort mais l'intention est là. Je suis tellement heureux qu'elle soit venue.
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MessageSujet: Re: Reviens moi avant que je ne disparaisse... [LUNA] Reviens moi avant que je ne disparaisse... [LUNA] EmptyMar 3 Nov - 0:07

Je m'étais maintenant à peu près habituée à ma fonction de déléguée. Je m'étais même améliorée sur le plan social. Un peu. Mais je n'avais pas réussi à franchir un certain palier. Parce que, oui, dans ma classe il y avait un Lockart. LE Lockart. Ambroise... Celui que j'ai toujours considéré comme mon meilleur ami. Il est la seule personne sur cette terre qui possède ma confiance absolue mais...
Voilà 5 ans que j'ai coupé les ponds avec lui. Je me dispute souvent cette décision intérieurement : est-ce que c'était la meilleure chose à faire?

Oui. Je voulais juste le protéger! De mes harceleurs essentiellement. Et peut-être même de ma propre dépression. Il était la personne la plus importante à mes yeux. Et il l'est toujours.

Mais... Je n'imagine même pas à quel point je l'ai fait souffrir ce jour là.


"Ne m'approche plus! Je ne veux plus te voir! JAMAIS!"


C'était tellement douloureux. Bien sûr que je ne pensais pas ce que je disais... Mais je n'avais pas le choix! Il ne méritait pas qu'on le harcèle! Je savais très bien que si il découvrais ma situation, il aurait fini par finir dans la même! Et si mes harceleurs l'avaient touché... Je ne me le serait jamais pardonné.

Mais pourquoi je pense tellement à cette histoire depuis quelques semaines? Pourquoi pas depuis mon arrivée? Et bien je suis morte d’inquiétude. J'ai remarqué qu'il n’avait pas l'air dans son assiette. Traitez moi de stalkeuse, mais je fais juste attention à quelqu'un de si précieux à mes yeux. Quelqu'un qui m'a aidé à traverser tant d'atrocités. Bref, il semblait pas bien depuis quelques temps.

J'ai failli faire un arrêt cardiaque quand il s'est soudainement évanoui en cours d'EPS (oui oui, j'ai arrêté de les sécher, sous conseil de M.Avery //Hum). Je me suis faite un sens d'encre! Mais le pire, c'est quand la même chose s'est produite le lendemain en Histoire Humaine. Shane m'a calmée alors que je commençais une sorte de crise de panique. Je n'en avait fait qu'une seule fois dans ma vie, une crise de panique, et c'était à la découverte du corps de ma mère... Même si elle était bien plus violente.

Au moins, Shane a compris qu'il ne devait pas me poser de question quand j'étais sur les nerfs.
A présent, Ambroise passait son temps alité à l'infirmerie et je m’inquiétais tellement! Il devait se déplacer en fauteuil roulant!
Je voulais aller lui parler, m'excuser de tout, veiller sur lui comme on le faisait mutuellement dans le passé! Mais une petite partie de moi était complètement terrifiée à l'idée d'aller lui parler.  Et si il ne me pardonnais pas? Et si il ne voulais pas me voir? Et si il me détestais?

Autant vous dire que je broyais du noir en ce moment, et notre professeure principale l'avait remarqué. Mais je ne voulais pas lui en parler. Je ne pouvais pas.

Aujourd'hui, je n'avais pas cours de l'après-midi. J'étais enfermée dans ma chambre enroulée comme un sushi dans ma couverture et même Shane avait abandonné l'idée de me sortir de là. Il m'a juste dit de bien me reposer, et son blabla comme quoi il était toujours là pour m'écouter blabla et qu'il viendrait que me déranger si je lui demande ou en cas d'urgence de délégué. Ugh.
Je bataillais dans mon esprit, encore et encore. Mais je fus interrompue par le son de mon portable. Ce n'étais pas le son de poulet que j'avais assigné à Shane, donc ça pouvait être important. Même si ce n'étais pas mon autre portable (oui oui, j'en ai deux) qui est pour les affaires de ma familles.

Je me déterrai à moitié pour lire le SMS. C'était un numéro inconnu, mais j'avais mis mon numéro à disposition de toute la classe en temps que leur délégué donc ça pouvait être n'importe qui.
Et puis mon cerveau avait fondu par mes oreilles. C'était un SMS d'Ambroise qui me donnait rendez-vous tout de suite aux archives.

Ni une, ni deux, j'étais debout, habillé et en train de me ruer vers la bibliothèque. Enfin, "me ruer" c'est exagérer. Disons que je marchais d'un pas rapide et décidé. Et je stressais. Beaucoup.
Quand j'arrivai, Ambroise était là, dans son fauteuil, plus pâle et mal en point que jamais. Le voir dans cet état me fendais le cœur. En me voyant, il me souris faiblement et me chuchota :

-... Salut... Tu vas bien ?

C'est moi ou il avait les larmes aux yeux? C'était dur à dire, parce que moi, oui. Enfin, elles coulaient carrément le long de mes joues. Comme si toutes mes émotions se libéraient d'un coup. J'essayai de me reprendre, j’essuyai mes larmes et lui souris :

-Salut. Ça pourrait aller... mieux, disons. Tu... ton état est stable? On sait ce que tu as? Euh...

Arrête de l’assommer de questions Luna!

Je m'approchai de lui. Le pauvre avait des cernes immenses, et il avait maigri. Je pris une chaise et m'assis près de lui.

-... Ça faisait... longtemps, hein?

Il me connaissais bien trop pour croire à mon faux air calme.
Je ne savais pas quoi lui dire. C'était atroce. Mes nerfs étaient plus qu'à vif. Ma voix commençai à trembler de plus belle :

- Ambroise... Je..je.. J'ai tellement de choses... à te dire... Je... Tu...tu m'as manqué! Et... et depuis mon arrivée je voulais...

Et puis mes nerfs me lâchèrent.

-Je suis désolée! ... P-pour..pour tout! Pardonne-moi! J-j-je...

Ensuite, tout ce que j'essayais de dire finissais à présent en soupe de voyelles, avec des consonnes des fois. C'était incompréhensible.  Je cachais mon visage derrière mes mains, surtout par peur de sa réaction. Je n'osais pas le regarder. Je me sentais tellement monstrueuse, et coupable! J'étais en train de pleurer toutes les larmes de mon corps. Voir même celles que j'avais refoulées il y a longtemps.

Si il voulait bien m'entendre, je pourrais lui expliquer une fois mes émotions calmées. Si il ne le voulait pas... Et bien, je comprendrais, mais se serait une torture d’essayer de l'oublier. J'espérais surtout qu'il soit assez en forme pour m'écouter.
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MessageSujet: Re: Reviens moi avant que je ne disparaisse... [LUNA] Reviens moi avant que je ne disparaisse... [LUNA] EmptyLun 16 Nov - 12:46


Luna est en larmes. Elle pleure sans pouvoir s'arrêter et je me sens encore plus impuissant en sachant que je ne peux rien faire. Je ne peux pas tendre mes bras pour la serrer contre moi, je ne peux pas la bercer pour calmer sa peine comme nous faisions petits. Cette fichue maladie m'empêche de remplir le rôle que j'ai toujours eu au fond de moi. L'ami de Luna. La voir ainsi me fend le cœur. Mais elle semble se reprendre. Avec un sourire sur ses lèvres, elle essuie ses larmes.

- Salut. Ça pourrait aller... mieux, disons. Tu... ton état est stable ? On sait ce que tu as ? Euh...

Ma maladie. C'est ça qui l'inquiète. La pauvre. Ce ne doit pas être facile pour elle de voir son ancien meilleur ami si mal en point. Certes elle m'a rejeté mais oublie-t'on si facilement quelqu'un qui a partagé notre vie durant de longues années ? En tout cas, moi, elle n'a jamais quitté mon cœur. Elle restera à jamais ma première meilleure amie et la plus unique des personnes. J'adore Ania, elle est gentille et tout ce que tu veux mais ce n'est pas pareil que Lun. Lun, c'est le surnom que je lui ai donné petit. Je trouvais que ça lui allait bien. Ça ressemble un peu à un prénom humain maintenant que j'y pense. De ce pays appelé la Chine. Comme quoi, c'est peut-être le destin. Mon ancienne amie prend une chaise et se pose à côté de moi. Je lui souris. La pauvre est tendue. Elle a beau se donner une contenance, je la connais trop bien pour y croire.

- ... Ça faisait... longtemps, hein ?

Je hoche la tête en fermant les yeux. Oui, ça faisait très longtemps. Une éternité même. Mais je ne l'ai jamais, au grand jamais, oubliée. Elle fait partie de moi. Tous mes souvenirs avec elle sont des souvenirs heureux. Sauf le dernier. C'est certainement le pire. Mais je sais qu'il y a une raison derrière. Elle n'a pas pu me le dire comme ça. C'est impossible et je refuse d'y croire.

- Ambroise... Je... je... J'ai tellement de choses... à te dire... Je... Tu... tu m'as manqué ! Et... et depuis mon arrivée je voulais... Je suis désolée ! ... P-pour... pour tout ! Pardonnes-moi ! J-j-je...

La suite devient incompréhensible. Luna ne fait que pleurer derrière la barrière de ses mains. Elle pleure comme je l'ai rarement vu le faire. La voir si fragile me fait de la peine pourtant je reste comblé de joie. Elle ne m'a pas oublié, je lui ai manqué. Elle s'excuse même pour ce qui s'est passé il y a 5 ans. Quelle joie, quel bonheur ! Malgré le fait qu'elle pleure je souris. Je ne peux m'en empêcher. D'un geste tremblant et mal assuré je pose ma main sur son genou. Mon pouce caresse timidement sa peau pour essayer de calmer le flux constant de larmes. Mais à la vue de ses sillons d'eau salée, mes canaux lacrymaux ouvrent la digue et bientôt, me voilà les joies ruisselantes à essayer de calmer mon amie. Quel drôle de couple devons-nous faire. Deux Passions côte à côte, pleurant de tout leur saoul.

Certainement alertée par nos pleurs, la bibliothécaire arrive avec une boite de mouchoirs et la corbeille à papier des archives. Elle nous les tend avant de nous laisser seuls. Silencieusement je l'en remercie. C'est gentil de sa part, elle a sûrement du comprendre que ce moment de retrouvailles devait être privé. Je suis certain qu'elle a annoncée à tous que les archives étaient fermées pour le moment. Masquant les tremblements de ma main et l'effort que cela me demande, je tends un mouchoir à Luna.

- Calme toi Lun, ça va aller... Je te pardonne tu sais... Je sais que tu ne l'as pas fait... sans raison.

Je chuchote toujours. Élever un temps soit peu la voix m'épuise à vitesse grand V. Quelle tristesse d'être aussi faible. Je soupire à peine et une quinte de toux me prend. C'est une toux grasse et violente. Mon corps s'agite de spasmes, je peine à retrouver ma respiration. Un mince filet d'air passe entre mes lèvres avant que je ne m'arc-boute contre le dossier de mon fauteuil en prise à une nouvelle attaque. Plus je tousse, plus je deviens rouge et me fatigue. À chaque fois que cela m'arrive, je pense à la fin. Ma respiration est sifflante. Si cela ne s'arrête pas je vais encore m'évanouir. Je ne veux pas. Pas devant Luna. Ma petite Lune. Je lutte contre mes poumons et ma gorge qui ne demandent qu'à me faire souffrir d'avantage. Lorsque enfin, ma crise prend fin, je reste vidé de toute énergie, contre mon fauteuil.  

L'infirmière a été prévenue. Elle a foncé immédiatement aux archives et la voilà devant moi. Je ne veux pas retourner à l'infirmerie. Je n'ai pas terminé ma conversation. Alors que je suis à nouveau au bord des larmes à l'idée de quitter mon amie, mon ange gardien propose à ma déléguée de poursuivre notre échange à l'infirmerie. Ainsi je serrais allongé et il me sera plus facile pour moi de tenir cet échange. D'un regard je remercie la femme qui a déjà attrapé mon fauteuil roulant pour m'emmener dans ce qui est désormais mon ''lieu de vie''. Une fois dans la pièce, elle m'enlève les couches de vêtements superflues dans un lieu aussi chauffé. Puis, elle me place dans mon lit et me borde avant d'aller me chercher un verre d'eau.

J'en bois le maximum que je peux. Cela m'aide à purger mon corps et me donne un semblant d'apaisement tandis que mon être est courbaturé de partout. Il y a une chaise à côté de mon lit pour les visites. Ce sera pour Luna cette fois. L'infirmière revient et m'aide de nouveau pour boire une gorgée de cet élixir de vie. Lorsque je cligne des yeux pour lui signifier que c'est bon, elle repose le verre et s'en va. Alors, je tourne la tête vers mon amie et soupire tout doucement.

- Je... Je suis désolé que tu... me vois dans cet état.


Ma voix est rauque et mal assurée.  Elle est également très faible. Cela fait bizarre. Je ne me reconnais pas. Où est le grand Ambroise, si maître de lui ? Où est le garçon hautain qui insupporte tout le monde ? Qui est ce garçon si faible qui se tient à sa place ?
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MessageSujet: Re: Reviens moi avant que je ne disparaisse... [LUNA] Reviens moi avant que je ne disparaisse... [LUNA] EmptyMer 18 Nov - 22:16

Ambroise essayait de me calmer du mieux qu'il pouvait. J'en était reconnaissante, vraiment. Après tout ça, il était toujours là pour moi. Franchement, il est quelqu'un d'exceptionnel. Et il pleurait, à cause de moi...

Il me tendit un mouchoir offert par Astrid, la bibliothécaire. Je m'en saisit.

- Calme toi Lun, ça va aller... Je te pardonne tu sais... Je sais que tu ne l'as pas fait... sans raison.

Ma respiration se calmait peu à peu. Ce surnom, il m'avait tellement manqué.
Je sentais aussi mon cher Ambroise s'affaiblir de plus en plus. Dieu seul sait à quel point je voulait le prendre dans mes bras.

- Je.. Merci Ambroise. Je te jure qu'il y avait une raison m-mais je préfèrerais t'en parler quand tu iras un peu mieux. Et puis... Je suis pas vraiment stable là, émotionnellement parlant.

Je lui souris à cette évidence pure.

Ambroise soupira, mais s'en enchaîna la pire toux que je n'avais jamais entendu. Il se pliait en deux à chaque fois, j'entendais ses poumons siffler. J'étais complètement impuissante, ça me frustrait vraiment beaucoup. C'était l'horreur.

Honnêtement, je paniquais. Mais il réussi à maîtriser son corps à nouveau. L'infirmière arriva comme une furie.

Je ne voulais pas finir cette conversation comme ça! Que se passerait-il si c'était la dernière?
NON. Ca ne peut pas être la dernière! Je ne peux pas le perdre. Pas mon Ambroise. Je ne veux plus jamais vivre ça, jamais! Il s'en sortira, c'est un battant, un dominateur!

L'infirmière me proposa de continuer notre échange à l'infirmerie, une fois Ambroise mieux installé, dans de meilleures conditions. J'aurais pus lui sauter au cou, elle nous laissait continuer!

Elle ramena donc Ambroise dans l'infirmerie, je les accompagnai. Je n'aimais pas cette endroit, il ne se passe jamais rien de bien là-bas. Et puis, ça me rappelle le cabinet de mon ancien psy, brrr. Mais au moins, Ambroise était mieux ici, et je jure que si il s'en sort, j'adorerais cette pièce à nouveau!

De toute manière, il s'en sortiras! C'est Ambroise! Sois POSITIVE LUNA!


Une fois installé, l'infirmière l'aida à boire puis s'en alla. Je vins me mettre à son chevet.

- Je... Je suis désolé que tu... me vois dans cet état.

Il m'avais dit ça tellement faiblement, encore plus qu'avant (si c'était possible).

- TAAATATA. Ne t'excuse pas. Ce n'est pas de ta faute, et puis tu m'as aussi vu dans des jours affreux. Je veillerais sur toi comme tu l'as fait avec moi. Et puis, dans ton état, tu ne devrais pas parler pour dire des choses comme ça!

Je lui souris :

- Je te promets de venir te voir aussi souvent que je le peux tant que l'infirmière me le permettra! Et puis, je pourrais te parler de pleins de choses, même si tu n'as pas la force de me répondre, ce se sera bien moins déprimant. Je pourrais aussi te faire un petit topo des cours, enfin, si tu le veux.

J’essayais de rester positive (quelque chose que je n'avais pas fait depuis belles lurettes). La bonne humeur et l'optimisme sont deux états d'esprits très contagieux, je l'avais appris cette année en côtoyant Shane.

- Ah! Et je te promets aussi que dès que tu seras guérit, on ira boire le thé et manger les biscuits de ma gouvernante, Jane, comme à l'époque! Je suppose que tu te rappelle d'elle, elle nous a sauvé la mise quelques fois! On en a fait des bêtises plus jeunes. Comme la fois où on a fait tomber du sel dans la sucrière en jouant dans la cuisine et qu'on a pas prévenu les servantes. Nos parents étaient devenus verts en buvant le thé après cet ça!

Je ris doucement à ce souvenir. Ma gouvernante avait pris la faute sur elle et inventant une excuse du genre "Oh mon dieu, je suis fatiguée, j'ai dû confondre le sucre et le sel! Pardonnez-moi!" .

La première chose que je ferais une fois Ambroise sur pied, c'est certainement le plus gros câlin qu'il n'aura jamais reçut, mais c'est un détail.

J'étais heureuse d'être là et de lui parler. Je priai pour qu'il se remette de cette stupide maladie. Les médicaments semblant peu efficaces, de l'amour et du repos restent les meilleurs des remèdes!
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MessageSujet: Re: Reviens moi avant que je ne disparaisse... [LUNA] Reviens moi avant que je ne disparaisse... [LUNA] EmptyJeu 31 Déc - 16:45


- TAAATATA. Ne t'excuse pas. Ce n'est pas de ta faute, et puis tu m'as aussi vu dans des jours affreux. Je veillerais sur toi comme tu l'as fait pour moi. Et puis, dans ton état, tu ne devrait pas parler pour dire des choses comme ça ! Elle sourit avant de reprendre. Je te promets de venir te voir aussi souvent que je le peux tant que l'infirmière me le permettra ! Et puis, je pourrais te parler de pleins de choses, même si tu n'as pas la force de me répondre, ce sera bien moins déprimant. Je pourrais aussi te faire un petit topo des cours, enfin, si tu le veux.  

Il battit légèrement des paupières et esquissa lui aussi un petit sourire. Il était heureux, elle viendra tous les jours, même si elle prenait le risque de faire une déprime à la vue de son état. Rien ne pouvait plus lui réchauffer le cœur. À part peut-être la visite de Lalegün. Mais ça c'était une autre histoire. Le jeune Passion se demanda si Luna avait réellement été dans un moment similaire à celui qu'il vivait. Quant il y repensait, c'est vrai qu'elle ne resplendissait pas de vitalité à la mort de sa mère. Cela avait toujours étonné le jeune enfant qu'il était alors. Pourquoi avait-elle pleuré au décès de sa génitrice ? Pourquoi l'aimait-elle alors qu'elle l'avait, lui, pour ami ? Mais les questions d'enfants ne n'étaient plus d'actualité désormais. Ambroise avait clairement compris que contrairement à sa famille, celle de Luna s'aimait.

- Ah ! Et je te promets aussi que dès que tu seras guéri, on ira boire le thé et manger les biscuits de ma gouvernante, Jane, comme à l'époque ! Je suppose que tu te rappelles d'elle, elle nous a sauvé la mise quelques fois ! Il hocha la tête. Oui il se souvenait de cette bonne vieille Jane, si adorable et maternelle. On en a fait des bêtises plus jeunes. Comme la fois où on a fait tomber du sel dans la sucrière en jouant dans la cuisine et qu'on a pas prévenu les servantes. Nos ardents étaient devenus verts en buvant le thé après ça !

Le garçon souriait. Il avait été très gêné après cet accident. Il avait eu peur que son père l'enguirlande pour ce qu'il avait fait. Heureusement cette gentille femme était venue à leur secours. Il avait rarement éprouvé autant de gratitude pour quelqu'un à ce moment là. Il espérait qu'elle allait bien. Lui aussi il voulait revoir sa maison, tous ceux qui s'occupaient de lui lorsqu'il n'était encore qu'un petit enfant. Pourvu qu'ils viennent le voir au moins une fois.  

- Oui, je m'en souviens... J'avais eu peur que l'on se fasse gronder après ça... Si je me remets de cette maladie, on pourra... aller voir ceux du manoir Lockart ?... Hana me manque un peu.

Hana. C'était la jeune femme qui s'occupait des cuisines quelques temps avant son départ. Elle était devenue très vite la chef de la cuisine et bien que très froide et très franche, elle avait été sympathique avec Ambroise. Celui-ci s'était immédiatement attaché à elle, comme à une grande sœur. Il n'avait, hélas, pas pris de ses nouvelles depuis longtemps et il s'en voulait pour ça. Il y remédierait dès qu'il irait mieux. Il se le promit. Le jeune garçon tendit sa main vers son amie et lui sourit.

- Je te promets que je vais faire de mon mieux pour vaincre cette malad...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que déjà il sombrait dans l'inconscience. Ses yeux se fermèrent d'eux même et sa main retomba mollement sur le lit. Il s'était évanoui.
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MessageSujet: Re: Reviens moi avant que je ne disparaisse... [LUNA] Reviens moi avant que je ne disparaisse... [LUNA] EmptyDim 10 Jan - 17:27

-Oui, je m'en souviens... J'avais eu peur que l'on se fasse gronder après ça... Si je me remets de cette maladie, on pourra... aller voir ceux du manoir Lockart ?... Hana me manque un peu.

Hana? C'était la cuisinière en chef de Lockart. Ambroise m'avait si souvent dit à qu'elle point il aimait cette femme forte à l’instinct maternel. Elle m'avait un peu intimidé la première fois que je l'avais rencontrée. Mais je me suis vite rendue compte qu'elle était quelqu'un de bien.

-Il n'y a pas de "si" Ambroise, tu es un Lockart après tout! Tu te remettras et nous irons ensemble au manoir! Je suis sure que Hana veut aussi te revoir!

Ambroise était blême, quelque chose n'allait pas. Je lui pris la main en lui souriant.

-Je te promets que je vais faire de mon mieux pour vaincre cette malad...

Plus rien.

-Ambroise?!

Il était inconscient. Il avait utilisé toutes ses forces pour me parler?
Luna tu es irresponsable!
Je m'empressai de chercher l'infirmière qui nous avait laissé plus tôt.

Elle me renvoya dans ma chambre et prit Ambroise en charge.
La pression ne retombais pas vraiment. Mon sang faisait un rallye dans mes veines.

Je m'inquiétais pour lui. Le retrouver pour le perdre de suite était inimaginable! Je me sentais si impuissante.

S'il était conscient, il me dirait sûrement d'arrêter de m'inquiéter pour lui. Moi comment?

Reprends toi Luna. Crois en lui.

J'expirai un grand coup.

Rien ne peut lui arriver. Un battant comme lui peut dominer n'importe quoi.

Je pris la direction de la plage pour me changer les idées. Cet endroit m’apaisait. Ambroise n'avait jamais rompu une promesse. Il allait faire de son mieux, je le savais.
Eirin Keiko
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V ▲ Elève
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