Pyromania and Metallurgy, the spirit will become hot! [PV Wendel]

Wendel s'était réfugié derrière le bâtiment principal, un calepin à la main, il griffonnait quelques notes incompréhensibles pour quelqu'un d'autre que lui. Néanmoins, le crayon griffait sans cesse le papier, ajoutant un babil à son désordre. Il lâchait de temps en temps deux trois mots adressés à sa personne "Nan..." ; "Manque un truc..." ; "Ahah, comment j'ai pu pondre ça ?"
Ce n'était pas si étrange, à vrai dire.

Il était muré dans son imagination lorsqu'une faim inattendue le prit. Il jeta un coup d'oeil à sa montre. Tiraillé entre le choix de rester tranquillement, sans personne pour venir le déranger, derrière la bâtisse, ou de se mêler à une foule d'étudiants affamés, il dut se décider. C'est avec regrets qu'il rangea le fruit de ses occupations dans une poche, abandonnant sa place tranquille. Il se dirigea d'un pas calme et léger vers la cafétéria, pas vraiment pressé d'y être. Dieu qu'il était frustrant de devoir assouvir des besoins naturels tels que la nutrition ! Il s'en serait bien passé. Le jeune homme entra dans la grande salle, et fut soulagé de constater qu'il était venu assez tôt pour échapper à la queue interminable qui l'aurait attendu dix minutes plus tard. Il attrapa un plateau, s'empara de quelques collations au hasard - il mangeait peu, de toute façon, et se moquait du goût de ce qu'il avalait - avant d'aller s'asseoir à une table éloignée des gens déjà présents. Le lieu ne tarda pas à se remplir de monde. Il grignota d'un air absent ce qu'il avait pris, songeant à tout et n'importe quoi, au premier sujet qu'il lui passait par la tête et au suivant qui lui traversait l'esprit. Le regard vide, fixé en face de lui, il laissa donc ses réflexions se construire, murmurant quelques bribes de phrases.

Cela faisait un bon moment qu'il n'avait pas bougé lorsqu'il se reçut quelque chose sur la tête. Par pur réflexe, sans même qu'il s'en rende vraiment compte, ses mains se durcirent, virant à l'argenté, et ses yeux fouillèrent la salle, une lueur furibonde luisant au fond de ces prunelles orangées. Il repéra rapidement le coupable. Cela ne pouvait être que lui, vu l'air qu'il affichait. Wendel fronça les sourcils, imprima le visage du type dans son esprit, puis baissa le regard sur ses mains. "J'te retrouverai, toi..." Grommela-t-il. Il leur fit reprendre une consistance normale et se força à finir le peu de nourriture qu'il avait pris - on ne gaspillait pas ces denrées-là !- tout en surveillant sa cible. Celle-ci s'empressa de dévorer ce qu'il lui restait, et de s'enfuir hors du bâtiment. Craignant de la perdre, il goba le reste de son assiette, reporta son plateau en vitesse, et suivit de loin le type qui avait osé le tirer de ses pensées.

Mais où diable allait-il ? L'heure passait, et ce gars ne se lassait pas de marcher, s'enfonçant peu à peu dans des ruelles de plus en plus sombres. Wendel prit la minutieuse précaution de retirer ses gants et de métalliser ses mains, au cas où, décidant qu'il verrait pour la forme au moment voulu. Non pas qu'il détestait ces ruelles, au contraire, mais il savait que méfiance assurait survie. Les éclairages étaient quasi-inexistants, et, lorsqu'il commença à mal distinguer la lointaine silhouette de l'autre, il accéléra. La colère était toujours aussi vive, il ne pouvait pas oublier ce qui s'était passé plus tôt. Il finit par arriver derrière le garçon, qui se retourna vivement, l'aveuglant de la lumière de son portable. Wendel ne sut pas trop comment réagir en voyant la flamme luisante, et même si cela ne transparaissait pas sur son visage, il était paniqué. Alors, dans les dizaines de solutions et de réactions qui lui traversèrent l'esprit, il en retint une au hasard. En quelques instants, ses doigts de métal s'allongèrent un peu, prenant la forme de griffes épaisses, recourbées et aiguisées. Avec un sourire narquois, remuant les doigts d'une façon explicite et adaptée à ses paroles, il lança :

- Agrouh !

Parfois, Wendel se demandait vraiment pourquoi il avait fallu qu'il naisse avec des idées aussi tordues.

Tu le fixes, te met en garde allumant une flamme dans ton autre main, tu regardes le type sur qui tu as lancé cette foutue pomme. Il n'a pas l'air si furax que ça... Tu le fixes éclairé par les flammes brûlantes qui lèchent tes vêtements dans les brûler, il lève une main en agitant ses doigts... Ses doigts métalliques... Nymphe aussi, du métal... La pyromanie et la métallurgie, quelle ironie moi je vous dis. Ces paroles t'ont confirmé que ce type était totalement malade dans sa tête... C'est vrai quoi, il t'as suivi comme ça pour te dire " Agrouh." en te montrant ses griffes métalliques. Il n'est pas fini ce gars franchement. Cela t'énerves, alors qu'à la base, c'est lui qui devrait être énervé et toi honteux :

« Arrête de te foutres de ma poire ça va mal finir! »

Tu t'approches de lui et lèves une main, la température augmente, d'un geste simple tu approches la flamme de son visage :

« J'espère que ça te dérange pas que je te fasses griller, après tout ça ne fera que laver ce monde ta bêtise. »

Un sourire mesquin étire tes lèvres ton expression se durcit tu le regardes bien déterminé à lui cramer la cervelle pour se payer ainsi de ta poire, il va le payer cher, et dire que tu pensais juste à avoir à te défendre ce sera peut-être toi qui porteras le premier coup ? Non. Juste de la défense Akio, cherche pas les embrouilles. Tu le fixes prêt à réagir au moindre geste, au moindre tressaillement de sa part faire un vif écart sur le côté.

Le sourire de Wendel s'effaça en une seconde.
Bon. Il était trop tard pour reculer, n'est-ce pas ? Il se maudissait intérieurement. Franchement, de toutes les idées qu'il avait eues à ce moment-là, il avait fallu que ce soit tombé sur celle-ci. Ne pouvait-il pas réagir de façon intelligente, quelques fois ?

« Arrête de te foutres de ma poire ça va mal finir! »

Il se tendit un peu. Se moquer de son "agresseur" n'était pas du tout son intention, mais, quand il y réfléchissait bien, on pouvait se tromper là-dessus. Il ne sut plus quoi dire devant l'air courroucé de l'autre élève, peu habitué à la confrontation. C'était lâche, mais il préférait éviter les accrocs. Le gars s'approcha, levant une main embrasée. De là, Wendel pouvait sentir la chaleur des flammes. Tout s'emmêla dans sa tête. Que comptait-il faire ? Ainsi, c'était cela, son pouvoir ? Pourquoi cette couleur violette ? Cela signifiait-il qu'elles faisaient autre chose que brûler ?

« J'espère que ça te dérange pas que je te fasses griller, après tout ça ne fera que laver ce monde ta bêtise »

Voilà une question de moins. Maintenant les intentions de l'autre éclaircies, il se fit violence pour ne pas reculer. Lorsqu'il se retrouva avec les flammèches devant son visage, il songea qu'il était bien mal barré. N'aimant pas particulièrement le feu, il s'imagina qu'il avait laissé transparaître un signe de faiblesse, un tressaillement, quelque chose du genre. Cela l'agaça, il se sentait idiot. Après un instant d'hésitation, il pointa du bout d'un doigt la main de son ennemi, prenant garde à ne pas toucher les flammes - il ne manquerait plus qu'il fonde.

« Hé, tu m'as déjà envoyé je ne sais quoi dans la tête, et maintenant tu comptes me griller ? T'as une dent contre moi ou quoi ? J'ai une tronche qui t'inspire pas ? »

Un rictus narquois revint à ses lèvres. Il sentait sa confiance lui revenir, c'était un intense soulagement. Sans laisser le temps à l'autre de répondre, il enchaîna :

« Et puis je ne suis pas d'accord. Ma bêtise est essentielle au monde ! Tu voudrais pas t'en priver, tout de même ? »

Mince alors, lui qui comptait tenter de calmer les choses, il s'envoyait des fleurs sous un drap de moquerie. Il se rendit compte que ses paroles n'étaient pas très bien choisies... Enfin, aujourd'hui, il lui semblait que ses choix partaient tous dans le mauvais sens.
De toute manière, Wendel était déjà au courant que la modestie, ce n'était pas son fort.

Ouais c'est vrai que tu avais une dent contre lui maintenant, il se prend un truc en pleine tête et il te poursuit pour te dire quoi ? "Agrouh." c'est se foutre de la gueu** du monde. Décidément ce type t'agaçait au plus haut point. Tu t'écartes de lui et reste en garde position de défense tes flammes flamboyantes dans cette nuit noire, la nuit déjà... Tu lèves quelques secondes les yeux vers les cieux, observant un court instant les myriades d'étoiles... Sa bêtise essentielle ? Il s'enfonce. Tu déplaces tes mains en faisant augmenter la chaleur, 50°... 60°.... Cela suffira pour le moment. Tu le regardes droit dans les yeux, les flammes dansant dans tes mains, glissant sur tes vêtements. L'affrontement sera définitivement inévitable et tant qu'à faire envenimons un peu les choses. Tu le regardes le prenant de haut :

« Dis, on t'a souvent dis que plusieurs secondes passées avec toi nuisaient à la santé mentale? Non parce que là sérieux, j'ai l'impression que t'as le QI d'un gosse de 3 ans. J'voudrais pas dire, mais t'es un virus contagieux, et moi j'veux pas de ces microbes. »

Tu pousses un soupir et t'écartes te mettant à marcher tranquillement:

« Fin bref, désolé mec, j'voulais pas gaspiller ton temps et du coup j'vais pas le gaspiller un peu plus, à la prochaine.»

Tu te diriges tranquillement vers le lycée n'ayant aucune envie de te battre avec lui. Malheureusement ton légendaire sens de l'orientation t'a encore une fois paumé, alors tu marches dans les ruelles sombre de la banlieue, errant sans but, fin si tu erres avec un petit but, tu erres en cherchant plus ou moins le lycée pour aller te cloîtrer dans ta chambre et fuir le monde extérieur. Combat inévitable? Ou pas...

[Pas de combat sorry, mais j'combat pas si on sait qui gagne à l'avance, ça enlève tout le fun ._.]