Premier repas, premier contact. [ft. Jiyu]

C’est mon premier jour au lycée, j’ai encore mon sac de voyage sur le dos. Je viens de sortir du bureau du directeur. On a mis la situation à la claire, du coup j’intègre la classe de deuxième année et je vais passer mes vacances scolaires en cours de soutien pour essayer de rattraper mon retard. Pour ce qui concerne mes origines, il m’a garantie qu’ici je serai en sécurité et que de toute manière personne ne fera le lien. Il a fini par m’expliquer le fonctionnement de son établissement, les combats entre  les élèves, les clefs, et tout ce qui concerne la vie des étudiants hors des cours. Bref je commence ma nouvelle vie dans la civilisation et ça fait super bizarre. J’avoue que j’ai un peu le trac, c’est stupide, mais tout est nouveau pour moi. La taille des bâtiments, leur luxe et ne parlons pas de la technologie. J’ai seulement un ancien portable que « l’ours » (c’est le vieux qui ma éduquer lorsque mes parents ont disparu) gardait pour les urgences. Je suis un peu décaler avec mes vêtements reprisé. Le directeur a eu pitié de moi et ma donner un peu d’argent pour m’acheter de quoi me vêtir convenablement et un portable qui puisse faire autre chose que simplement appeler.
J’ai facilement trouvé ma chambre, j’ai déposé mon sac au pied du lit qui était libre, il semble que je la partage avec deux autres élèves. Mon ventre se met à gargouiller, lorsque je regarde ma montre elle indique 12h30. Je sors de ma poche la carte que la secrétaire ma remis lorsque j’ai finalisé mon inscription, elle m’a dit qu’elle me permettrait d’accéder à la cafétéria, elle est chargée pour l’année. Je décide de prendre une douche avant de manger, c’est que j’ai une journée de marche dans les pattes et je vous garantis que je ne sens pas la rose. Je prends des habilles moins abîmes, un pantalon beige ample et une chemise de lin blanche. Je glisse dans ma poche mes clefs et ma carte. J’ai encore mes cheveux mouillé quand j’arrive à l’entrée de la cafétéria. Moi qui pensais qu’il allait sécher avec la chaleur qui fait. Heureusement que l’établissement semble vide, après tout la majorité des élèves sont rentrés chez eux pour les vacances. J’arrive devant une sorte de portique, si la fille aux cheveux vert n’avait pas passé sa carte sur le coter j’aurais jamais compris comment ça marche. Je l’imite pour rentrer, à vrai dire je l’imite pour tout. Mettez-vous à ma place, pour manger il fallait que je chasse ou pêche, avec le vieux on mangeait pratiquement la même chose, soupe de poisson ou ragoût de viande. Du coup face à tous ces plats j’ai du mal à choisir, alors je fais bêtement comme la petite demoiselle.

J'ai passé tout l'après-midi au club de jardinage, j'ai encore plein de terre sous les ongles. Je me suis lancée dans la rénovation du petit jardin, comme je suis devenue la capitaine du club je m’autorise à faire les modifications qui me plaise, de toute façon je pense être la mieux qualifiée pour faire ça, sans paraître arrogante ou quoi que ce soit, c'est juste qu'avec toute mon expérience dans ce domaine et mes pouvoirs je suis plus apte que la plupart des gens. Et puis comme c'est les vacances il n'y a plus de membres du club pour venir m'embêter, mais malheureusement personne non plus pour me donner un coup de main.
J'ai récoltée une bonne partie des fruits et légumes qui s'y trouvaient et accélérer la croissance de ceux pas encore mûrs pour les apporter en cuisine et qu'il en face quelque chose digne de ce nom. Je connais bien les cuisiniers maintenant, je leur apport souvent des choses du jardin, et maintenant qu 'ils se sont habitué à mon type d'alimentation très spécifique ils savent parfaitement quoi me servir, je n'ai même plus besoin de demander.

De retour au jardin j'ai arraché tous les plants issue d'hybridation qui ne supportaient pas la chaleur et flétrissait dès qu'ils n'avaient pas leur dose journalière d'eau. Quelle idée de créer des plantes qui produise soi-disant plus mais qui ne tiennent pas le coup ?  Après il faut les protéger contre les insectes et leur donner des quantités astronomiques d'eau, c'est une perte de temps astronomique. Ce qu'il faut c'est choisir des espèces anciennes qui survivent pendant la canicule et les associés avec des plantes aromatiques pour éloigner les insectes, c'est pas plus compliqué que ça. Ho et puis le sol était dans un état pas possible, tellement pauvre qu'ils avaient du ajouté des engrais liquide pas naturel du tout évidemment.

Après cette dure journée je suis morte de faim et j'ai hâte de voir ce qu'ils nous ont préparé avec ce que je leur ai apporté. Je passe ma carte magnétique pour récupérer mon plateau et la glisse dans la poche arrière de mon shirt alors qu'un type arrive derrière moi et fait de même. Je ne l'ai encore jamais vu, ça ne fait pas très longtemps que je suis ici mais maintenant que c'est les vacances il n'y a presque plus personnes alors j'arrive un peu à retenir les têtes. Je pose mon plateau sur les rails et le pousse doucement en observant les entrées qui se présente à moi, je prend un bol de salade et du concombre au citron. Je passe devant le pain sans en prendre et m'approche des plats chauds. Le cuisinier avec son petit chapeau blanc me salue avec un grand sourire et me demande comment se porte le jardin.

- Un vrai chantier ! J'ai tout arraché, je suis en train de refaire toute la disposition.

Le plateau du grand type aux cheveux châtain se rapproche du mien. Tient, il à pris les mêmes choses ? Même pas de charcuterie, il est peut-être végétarien. Je me penche au dessus des gamelle fumante, ils ont fait un plats typiquement humain, de je ne sais plus qu'elle pays, des tomates farcies avec du riz. Il me sert une assiette spécialement pour moi où la viande a été remplacée par des légumes coupés en petits morceaux. Je le remercie tout en prenant une banane et deux pêches dans le panier à fruit. Puis je vais remplir une carafe à la fontaine à haut. Le grand revient vers moi et fait la même chose, je le fixe quelques seconde, toujours persuadé que je ne l'ai jamais vu ici. Tient mais il a exactement le même plateau que moi c'est bizarre. Je fixe nos deux plateaux identiques même jusqu'à la position des couverts et l'alignement des fruits, c'est encore plus étrange. Je plante mon regard dans ses yeux bleus et lorsqu'il croise mon regard je lui désigne nos plateaux :

- C'est un signe ou tu m'as copié ?

- C'est un signe ou tu m'as copié ?

Je rougis, j’ai l’impression d’être un gamin qu’on a pris la main dans le sac. Je me reprends et avec un sourire coupable je lui réponds.


-  J’avoue mon crime. C’est que je n’ai pas l’habitude de manger tout ça, je ne sais même pas ce que c’est ce truc blanc, je devine une tomate, ça doit faire quatre ans que j’en ai pas mangé.

Non mais arrête de lui raconter ta vie. Je m’éclaircie  la voie, une boule au ventre je lui demande :

-  Ça te dérange si je mange avec toi, je suis nouveau et je suis un peu perdu dans tout ça.

Je me rends compte de ma maladresse seulement après avoir prononcer ces mots. Je ne sais pas si ça se fait de demander ce genre de chose à une fille. Puis mince moi j’y connais rien, j’avais jamais vu autant de nourriture en un endroit. Le vieux avait bien un jardin mais à part les pommes de terre et les carottes, il ne cultivait pas grand-chose. Son grand truc, c’était la soupe à l’ortie, je vous promets j’ai mangé ça pratiquement tous les soirs. Alors cette profusion d’aliment me donne un peu le vertige. Je suis complètement paumé ici, il y a bien des trucs que je connais, mais seulement parce que je les ai vu sur des photos ou lu dans un bouquin. Par contre niveau poisson, fruit de mer et gibier je suis imbattable.
J’observe plus attentivement la fille aux cheveux vert, un détail ne passe pas inaperçu, elle a de la terre sous les ongles. Je n’y avais pas fait attention mais elle sent un peu la terre. Je suis encore plus surpris lorsque je remarque qu’elle ne porte pas de chaussure. Une fille nature qui ne s’encombre pas des conventions. Je ne connais pas son nom, mais déjà je sais qu’elle pourrait être une bonne amie. Doucement, arrête de te monter la tête. Comment il disait le vieux, ne te fis  ni aux apparences ni aux mots mais aux actions.

- Désolé je ne me suis pas présenter, Mathias Adkin, ravi de faire ta rencontre. Si tu ne veux pas manger avec moi je comprendrais, je pense que ça se fait pas trop de demander ça comme ça.

Il a l'air timide comme ça en rougissant, l'air tout gêné. C'est moi qui le mets dans cet état là ? J'ai rien dit de bien méchant pourtant. Il se ressaisit et me sourie en ajoutant.

- J'avoue mon crime. C'est que je n'ai pas l'habitude de manger tout ça, je ne sais même pas ce que c'est ce truc blanc, je devine une tomate, ça doit faire quatre ans que j'en ai pas mangé.

Par l'unique quatre ans sans tomates ! Il vivait dans une grotte c'est pas possible autrement. Je n'imagine même pas ma vie sans ce fruit, se serrais tellement triste. Parce que oui la tomate est un fruit si vous vous posiez encore la question, le concombre et le poivron aussi d'ailleurs, ou plutôt des légumes-fruits si vous voulez être précis, comme ça vous aurez appris quelque chose de nouveau aujourd'hui.
Le garçon devant moi se racle la gorge et poursuit :

- Ça te dérange si je mange avec toi, je suis nouveau et je suis un peu perdu dans tout ça.

Ah je le savais que je ne l'avais encore jamais vu au lycée. Mais qu'es ce qu'il fait là à cette période de l'année, il est encore plus à l'ouest que moi, je suis arrivé pendant la période d'examen mais lui il débarque carrément pendant les vacances. Il doit être comme moi et ne pas avoir vraiment de famille chez qui passer l'été.
Je pose les yeux sur l'eau qui continue de couler lentement dans les pots. Oh bordel ça va déborder ! D'un geste rapide je précipite mes doigts sur les deux interrupteurs pour couper l'écoulement avant qu'il ne soit trop tard et qu'on inonde la salle.

- Désolé je ne me suis pas présenté, Mathias Adkin, ravie de faire ta rencontre. Si tu ne veux pas manger avec moi je comprendrais, je pense que ça se fait pas trop de demander ça comme ça.

Mathias... J'adore ce prénom on dirait presque un soupir quand il est prononcé. Je m’empare de ma carafe rempli d'eau, se serrais un exploit si je n'en renverse pas en marchant. Je soulève mon plateau prête à partir.

- Non ça ne se fait pas en effet.

Je lui fais un clin d’œil pour le taquiner et commence à m'éloigner vers les tables qui sont presque toutes inoccupées.

- Je m'appelle Jiyu Tamashi. Aller viens, ça tombe bien j'allais manger toute seule moi aussi.

Je m'avance dans la cafétéria pour atteindre le fond de la salle, vers les tables contre les fenêtres qui donnent sur l'ombre des arbres de la cours. Je pose mon plateau et m'assois, je pose le pot d'eau sûr la table et bien sur de l'eau s'est renversé et mon plateau est un peu mouillé. J'attends qu'il s'installe pour lui demander :

- Qu'es-ce que tu viens faire ici pendant les vacances ?

Elle récupère une carafe vide et l’a rempli dans une fontaine. Je regarde la carafe se remplir. Je me revois aller puiser de l’eau dans une source à 1 km de la cabane, le vieux prenait un malin plaisir à mit envoyer. Bas grâce à ça, j’ai plus un gramme de graisse, que du muscle, si si, je vous promets on ne dirait pas comme ça, mais c’est le cas. Par contre je me souviens des courbatures que ça m’a valus. Elle éteint l’eau juste à temps pour éviter que ça déborde.

-Non ça ne se fait pas en effet.

Elle me fait un clin d’œil en me disant ça. Je lui souris, j’ai bien compris qu’elle me taquine.

- Je m'appelle Jiyu Tamashi. Aller viens, ça tombe bien j'allais manger toute seule moi aussi.

Elle est simple et directe, un bon point pour elle. Elle se dirige vers une table à l’ombre, j’aurai préféré une table au soleil. J’hausse les épaules et la suis. Je m’installe là où le soleil arrive à percer à travers les ramures de l’arbre. Juste en face d’elle. En posant le pot d’eau, un peu d’eau éclabousse la table et son plateau. Elle n’y fait pas attention et me demande :

- Qu'es-ce que tu viens faire ici pendant les vacances ?

Je mets du temps avant de répondre. Dire la vérité sans pour autant tout dire, rester discret voilà ce qui me travers l’esprit.

-Mon vieux est mort et il connaissait bien le directeur, du coup voici ma nouvelle maison. En plus je dois me coltiner des cours de rattrapage, c’est que où je vivais, c’était plutôt une école de vie, pas scolaire. Et toi…Jiyu ?

Je prends une boucher du machin blanc, c’est sacrément bon se truc ! Je  goute la tomate, punaise j’avais oublié à quel point c’est délicieux. Mes papilles redécouvrent les saveurs des bonnes choses. Parce que l’ours me disait toujours la même chose lorsque je faisais la grimace en mangeant ce qu’il me préparait : « Petite tafiole, combien de fois je vais devoir te dire que ce qui est mauvais en gout est bon pour le corps. Puis si t’aime pas tu te feras ton repas, je ne suis pas ta bonne. » Je souris à cette penser, au final je crois que je n’ai pas vraiment fait mon deuil.
Et voilà de nouveau je m’enferme dans mes souvenirs. Je reviens à la réalité et sans laisser le temps à Jiyu de répondre je lui pose une autre question.

-Dit c’est quoi le truc blanc, qui ressemble à de petit asticot ?

Ok, la comparaison n’est pas très reluisante, mais je n’en avais pas d’autre.

Mathias reste un long moment silencieux, comme si il réfléchissait à sa réponse, puis finalement il dit :

- Mon vieux est mort et il connaissait bien le directeur, du coup voici ma nouvelle maison. En plus je dois me coltiner des cours de rattrapage, c'est que où je vivais c'était plutôt une école de vie, pas scolaire. Et toi... Jiyu ?

Il prend ses couverts en main et entame son assiette principale avant son entrée. Donc comme ça il va vivre ici maintenant. Son père est mort mais je ne suis pas à l'aise avec ces trucs là, ou plutôt je ne sais pas comment réagir sans blesser la personne, étant donné que je ne le connais pas je n'ajoute rien du genre « toutes mes condoléance » ou d'autres mots de politesse qui n'ont aucun sens, ont les dit comme on dirait merci ou bonne journée. Je le regarde manger sa première tomate depuis quatre ans et je crois voir un sourire se dessiner sur son visage. J'ouvre la bouche pour répondre à cette question mais il me coupe aussitôt en levant la tête de son assiette.

- Dit c'est quoi le truc blanc, qui ressemble à de petit asticot ?

Je pouffe de rire sans même essayer de me retenir, j’entends encore sœur Hana me dire de bien me tenir à table et d'arrêter de me moquer des autres. Des élèves d'une table un peu plus loin se retourne sur moi et me dévisagent pendant un moment en parlant doucement, je les ignore complètement et dit au jeune Adkin :

- Ça c'est du riz, c'est une céréale comme le blé, peut être que ça tu connais.

Je lui souris et entame à mon tour mon assiette. Je ne me moque pas vraiment de lui c'est juste que ça façon de le dire était drôle, j'aurais pu lui faire une blague et lui dire que c'était vraiment des asticots mais c'est trop tard j'aurais dû y penser plus tôt, je ne sais pas comment il aurait réagi, ça aurait été drôle à voir je suppose.
Moi aussi il y a beaucoup de choses que je ne sais pas est qui paraisse pourtant évidente pour certain. Comme quand je suis arrivé pour la première fois ici et que je cherchais le dortoir des filles alors qu'ils sont mixtes, ce jour là c'est moi qui suis passé pour la personne bizarre.

- Comment ça se fait que tu ne sache pas ça ? C'est un truc tout à fait commun, on en mange assez souvent ici.

Elle se met à rire, moi qui avais peur de la choquer. Je l’aime bien, pas besoin de prendre des pincettes pour parler.

- Ça c'est du riz, c'est une céréale comme le blé, peut être que ça tu connais.

Du riz, alors c’est ça du riz. Je crois que ce sont les japonais qui en mange avec du poisson cru. Je sais plus trop. Le blé, je connais, on en cultivait pour faire notre pain avec mes parents. Je me rend compte à quel point je suis ignorant sur beaucoup de choses. Elle doit me prendre pour un imbécile de ne pas savoir ça.

- Comment ça se fait que tu ne sache pas ça ? C'est un truc tout à fait commun, on en mange assez souvent ici.

Pas chez moi, à part du sanglier, du poisson, des orties et les autres plantes et racines des environs ainsi que des carottes et des pommes de terres, ma nourriture n’était pas aussi variée que les gens de la ville. Il y a tant de chose que je découvre. C’est comme si j’avais de nouveau 5 an à poser des millions de questions sur tout ce que je voyais, à vrai dire maman avait la patience d’une sainte, papa me disait toujours la même chose après avoir répondu à mes deux premières questions d’aller demander à maman. Et mince me revoilà dans mes souvenirs, faut vraiment que j’arrête.

-Pas chez moi, j’ai vécu au fin fond des bois avec un vieil ours grincheux. Bref du riz on en mangeait pas. Par contre j’ai goûter toutes les plantes comestibles du coin. Ça fait bizarre de mettre les pieds sous la table sans avoir fait le moindre effort. Du coup tu n’as pas répondu à ma question, tu fais quoi ici alors que les vacances sont là ? Je t’ai un peu couper la parole.

J'englouti mon assiette, et attaque le plat froid.

-Pas chez moi, j’ai vécu au fin fond des bois avec un vieil ours grincheux. Bref du riz on en mangeait pas. Par contre j’ai goûter toutes les plantes comestibles du coin. Ça fait bizarre de mettre les pieds sous la table sans avoir fait le moindre effort. Du coup tu n’as pas répondu à ma question, tu fais quoi ici alors que les vacances sont là ? Je t’ai un peu couper la parole. 

Hooo... c'est un Ermite qui vivait reclus dans la forêt, ça explique beaucoup de choses, je comprends mieux maintenant. Ça ne peut être qu'un type bien pour avoir vécu dans la nature toute son enfance. Du moins il n'a pas encore été touché par la bêtise bermudienne. J'ai terminé ma petite assiette de concombre et entame ces délicieuses tomates. La bouche encore pleine je lui réponds.

- Hum... J'ai pas vraiment de maison non plus.

J'avale et continue en lui souriant pour ne pas qu'il croit que ce soit dramatique.

- J'ai été élevé dans une école religieuse, je viens tout juste d'arriver moi aussi. Et même si je ne connais pas encore trop de monde je préfère largement passer mes vacances ici. Je suis devenu capitaine du club de jardinage, alors pour l'instant j'ai comme projet de refaire tout le petit jardin, ça m'occupe une bonne partie de la journée. Et Puis je suis une origine donc les cours de soutien ça m'intéresse pas vraiment.

Je continue de manger un peu avant de poursuivre.

- Tu es dans qu'elle classe au fait ?

Je soulève le pot d'eau avec précaution, le tenant avec les deux mains, je remplie le verre de Mathias sans qu'il ne me l'ai demandé puis le mien. Il faut bien qu'il boive avec cette chaleur, je voudrais pas qu'il se mette à sécher devant moi.
Je le vois bien en liberté, après avoir vécu dans les bois il doit être bien endurant, avoir l'habitude de grimper aux arbres et tout ça. Il n'est pas comme les autres jeunes de notre âge qui passent leur journée sur les jeux vidéos avec leur nourriture qui leur tombe pratiquement sous le nez sens le moindre effort de leur part.

- Hum... J'ai pas vraiment de maison non plus.

Elle  continu de manger tout en me parlant. Elle est comme moi, orpheline ou en tout cas elle n’a plus vraiment de famille.

- J'ai été élevé dans une école religieuse, je viens tout juste d'arriver moi aussi. Et même si je ne connais pas encore trop de monde je préfère largement passer mes vacances ici. Je suis devenu capitaine du club de jardinage, alors pour l'instant j'ai comme projet de refaire tout le petit jardin, ça m'occupe une bonne partie de la journée. Et Puis je suis une origine donc les cours de soutien ça ne m’intéresse pas vraiment.

D’où la terre sous ses ongles. Une école religieuse, je ne savais pas que ça existait. Ca a sans doute pas été très  facile, vivre avec des gens qui se sont vouer à l’Unique, ce ne doit pas être évident. Elle est un peu comme moi, elle n’a pas connu le monde comme les autres et aime vivre en plein air entouré par la  nature.

- Tu es dans qu'elle classe au fait ?

Elle me sert un verre d’eau, je l’a remercié. Au moins elle est polie, j’ai beau avoir vécu loin de tout, j’ai un minimum de savoir vivre. Je fini ma salade, qui est très bonne. Je bois, je ne pensais pas avoir si soif, je me ressers un verre. L’eau c’est la vie !

-Je suis chez les Evasions, pour tout te dire je n’aime pas trop se système de classe, mais bon c’est comme ça.

J’ai bien mangé, il me reste un peu d’appétit, mais je n’ai pas envie de sucré. Je regarde les fruits qui me restent sur le plateau, ils seront parfait juste après mon entrainement. Même si je reviens d’une longue marche, je n’ai qu’une envie, pratiquer mon art martial. Le vieux disait que c’était un truc russe qui consiste à être hyper relaxe et à gérer sa respiration. Il m’a montré les points vitaux du corps humains, quelque technique pour déséquilibrer mon adversaire et le mettre à terre, après c’est l’individu qui invente des techniques en fonction de sa corpulence et de sa vitesse. Bref, je l’a regarde et lui renvois la question.

-Et toi tu es de quelle classe ?

Il avale d'une traite son verre d'eau fraîche et s'en ressert un deuxième, je l'avais dit qu'il avait besoin de boire beaucoup d'eau avec cette chaleur. Lorsqu'il repose son verre sur le plateau il relève les yeux et me répond :

-Je suis chez les Evasions, pour tout te dire je n’aime pas trop se système de classe, mais bon c’est comme ça. 

Tient enfin quelqu'un qui pense la même chose que moi à propos des classes ! Je commençais à croire que tout le monde était satisfait de ce système, c'est sûrement en partie pour ça que le plus part des gens sont venu ici en fait. J'attrape ma banane est commence à l'éplucher.

- Moi non plus je n'aime pas ça.

Mathias a apparemment fini de manger puisque qu'il a fini son assiette et ne se décide pas à toucher à ses fruits. Il y a des gens qui sont gênés de manger alors que tous les autres ont fini, ils finissent généralement par tout avaler rapidement ou laisser des restes, je trouve ça absurde. Je ne vois pas ce qui peut les déranger à ce point, moi je continue de manger aussi tranquillement que d'habitude.

-Et toi tu es de quelle classe ? 

Je finis de mâcher ma bouchée de banane et ajoute fièrement :

- Origine. J'ai un peu choisi comme ça parce que j'ai pas vraiment les talents qu'il faut pour les autres groupes. Je suis un peu contre l'idée de ranger les gens dans des cases parce qu’ils sont plus intelligents que les autres ou plus créatifs. Ça peut être dévalorisant pour certains.

Je finis de savourer mon fruit, en tout cas celui-ci ne vient pas du jardin du club, je n'en ai jamais encore fait pousser tient, il faudrait que je me penche sur le sujet un de ces quatre. Ça doit être un peu près le même principe que pour le manguier je pense, ils leur faut des conditions similaires.

- Un évasion alors... C'est quoi ton truc à toi, tu dessines ou fais de la peinture, un truc du genre non ?

Je repose la peau désormais vide de ma banane dans mon assiette vide et saisis la belle pomme verte pour croquer dedans sans hésitation.

- Origine. J'ai un peu choisi comme ça parce que j'ai pas vraiment les talents qu'il faut pour les autres groupes. Je suis un peu contre l'idée de ranger les gens dans des cases parce qu’ils sont plus intelligents que les autres ou plus créatifs. Ça peut être dévalorisant pour certains.

Elle entame son fruit. Donc c’est une Origine, et elle pense comme moi. Je pense que chaque individu est unique, oui il y en a qui penche plus dans une catégorie ou une autre, mais ce qui nous définit, selon moi, c’est la volonté et la bonté de la personne. Une personne travailleuse aura plus de mérite qu’un individu qui se repose sur ces facilité et le plus souvent ce sont elle qui vont loin. Bref, je suis contre se système de caste et aussi contre les combats, mais ça c’est une autre question.

- Un évasion alors... C'est quoi ton truc à toi, tu dessines ou fais de la peinture, un truc du genre non ?

Après la banane elle croque dans une pomme.

-Ni l’un ni l’autre, je joue du piano, enfin ça fait longtemps que j’en ai pas rejoué, je sais aussi danser, quelque petite danse humaine style rock acrobatique et danse moderne. Après je t’avoue que j’ai hésité avec la classe Liberté, j’ai passé ma vie dehors à escalader, marcher, grimper et nager. Mon vieux ma même appris à me défendre, donc quelque part je suis autant Evasion que Liberté. Mais fallait faire un choix.

C’est vrai que lors de mon inscription j’ai eu un gros dilemme concernant la classe, mais quelque part ce qui me différencie d’un sportif lambda, c’est la liberté que je prends à crée de nouvelle chose, à casser les codes pour faire à mon idée. Un sportif, c’est un gars qui va appliquer à la lettre les techniques de son sport, un très bon sportif c’est quelqu’un qui va surprendre son adversaire et oser des choses pour déstabiliser son collègue. Bref entre un sportif et un artiste, la limite et quelque fois floue.

-Et concernant les classe, je pense qu’on peut devenir ce qu’on veut tant qu’on la volonté d’y parvenir, personnellement, j’ai d’abord été une bille au piano, c’est la persévérance qui m’a rendu talentueux dans ce domaine. Il faut être très humble au début et ne jamais prendre les choses pour acquis.

Je m’arrête dans mon petit monologue, j’ai peur que ça l’ennui. Mettez-vous à ma place, j’ai vécu dans le silence pendant longtemps, alors des questions existentielle et philosophique je m’en suis poser, puis j’ai aussi beaucoup appris de mon expérience et de mes erreurs. Alors oui, j'ai tendance à beaucoup parler, sans doute pour rattraper mes années de silence.
Je suis curieux de savoir ce qui intéresse Jiyu, après tout j’ai beaucoup parlé de moi et je ne sais pas grand-chose concernant ces loisirs.

-Et à part le jardinage tu as d’autre activité ?

-Ni l’un ni l’autre,dit-il.

Je relève les yeux sur lui, le regard plein de curiosité alors qu'il poursuit.

- Je joue du piano, enfin ça fait longtemps que j’en ai pas rejoué, je sais aussi danser, quelque petite danse humaine style rock acrobatique et danse moderne. Après je t’avoue que j’ai hésité avec la classe Liberté, j’ai passé ma vie dehors à escalader, marcher, grimper et nager. Mon vieux ma même appris à me défendre, donc quelque part je suis autant Evasion que Liberté. Mais fallait faire un choix.

De la danse humaine ! C'est sympa ça, il y a peut de gens qui s'y intéresse en temps normal. Mais c'est vrai que ce genre d'activité peut très bien être placé dans la catégorie art ou bien sport, c'est complémentaire. Il continue tout naturellement son discours.

-Et concernant les classe, je pense qu’on peut devenir ce qu’on veut tant qu’on la volonté d’y parvenir, personnellement, j’ai d’abord été une bille au piano, c’est la persévérance qui m’a rendu talentueux dans ce domaine. Il faut être très humble au début et ne jamais prendre les choses pour acquis.

Il parle comme un passionné. J'ai toujours pensé que les évasions devaient être arrogant et trop sûres d'eux comme les chanteurs devenu célèbre, aussi bien sur l’île que dans le reste du monde. Il est le deuxième évasion que je rencontre, Narra était assez humble elle aussi, je me rappel l'avoir complimenté sur ça voix sans qu'elle n'en face tout un plats, elle avait même presque failli me contredire. Je me suis fait encore avoir pas des appriories, à croire que les évasions sont tous des bonnes personnes en tout cas à première vue, parce que je ne les connais pas encore bien.

-Et à part le jardinage tu as d’autre activité ?

Et en plus il s'intéresse aux autres. Mais je n'ai aucun talent comme lui, j'ai toujours mal dessiné, je n'aime pas danser ni chanter, je ne suis pas du tout sportive même si j'essaie d'y remédier, je ne joue d'aucun instrument de musique non plus.

- Pas grand chose. Je passe surtout beaucoup de temps à me balader dehors. J'essaie de me mettre au sport et de courir un peu parce que je me suis inscrite au club de combat, mais c'est pas encore ça, dis-je en riant.

Je repose le reste de ma pomme dans mon assiette et repousse mon plateau sur le côté pour avoir plus de place. Je continue de discuter simplement avec Mathias, c'est quelqu'un de simple qui à toujours quelque chose à dire. Comme moi il est très proche de la nature et semble la respecter avec soin. Nous parlons de choses et d'autres sans que ça en deviennent ennuyant. On aurait peut-être pu passer la nuit à discuter ici, mais rapidement un surveillant est venu nous demander de quitter la salle puisqu'on avait fini de manger.
Tout naturellement je lui ai dit à demain, comme si on c'était mis d'accord pour manger ensemble ou se revoir alors qu'il n'en était rien. Moi et mon absence de gêne ça ne changera jamais.