L'hiver....Impossible de décider. Faut-il le détester ou l'aimer ? D'un côté il annonce quelque chose de sympa puisque le froid revigore au lieu d'endormir, il vide les rues, change la façon de voir le monde. Il devient à la fois terne et lumineux. Les journées sont courtes ce qui devrait faire vivre la journée de gens plus intensément. Et d'un autre côté, il n'y a pas mal de chose détestable. Les gens qui confondent les autres avec des radiateurs, les basses températures rappellent de mauvais souvenirs qu'on aimerait bien définitivement oublier et, comme la pluie, il rend les gens encore plus con qu'ils ne le sont à la base.
Combien de fois a-t-on vu une foule tenter à tout prix de rentrer dans un transport en commun plein, sans laisser les autres descendre alors qu'il y en a un autre qui se trouve à même pas cinq minutes derrière ? Le temps que ces abrutis perdent à vouloir monter et à emmerder les autres, que les conducteurs parviennent à fermer les portes et qu'ils partent enfin, le transport derrière l'aura rattraper au prochain arrêt.
Bah ! Pourquoi se plaindre, ça fait un transport vide pour les autres. Le plus amusant était de regarder la tête que tirent ceux du transport plein. Ah et autres points positifs de l'hiver: Il vide la forêt et le lac de ses promeneurs ! Du coup le repos est total et ça c'est bien !
Du coup pourquoi se priver ? Musique à fond et répète durant les heures de repos. Une petite chasse aux gibiers encore présents quand on a faim, on plonge la viande dans l'eau glacée ou au fumoir pour la conserver et personne pour s’interroger et nous emmerder !
"I have buried my father's son
Under stone-covered, hallowed ground
So many times, and my life goes on
With the work of the many
Always feeding the few
Receiving your letter
I knew, I just knew
As legend you know me
Beware!"
11h45. Elle ne devrait plus tarder maintenant. J'ai demandé à ma nouvelle amie (chez les origines, genre le truque improbable quoi) de me rejoindre chez moi parce que j'ai besoin d'un coup de main pour réaliser un petit projet pour ma cabane. L'idée a germé la première fois qu'on s'est rencontrée et, depuis, je n'ai pas eu le temps de la revoir. Pour le moment je m'occupe à tenter de traduire par moi-même, la chanson que les haut-parleurs de l'enceinte sans-fil tentent de cracher (faudra penser à la remplacer un jour...). Compliqué sans l'aide d'un traducteur, même quand on a quelques bases et encore plus quand les langues humaines, ne nous intéressent pas du tout.
"Tant de fois
J'ai enterré le fils de mon père
Sous le sol pavé et sanctifié
et ma vie continue
Avec le travail de beaucoup
Toujours on en nourri peu
Je reçois votre lettre
Je savais, je savais juste
Qu'en tant que légende, vous me connaissez
Il faut se méfier!"
Ce n'est pas tout, mais faut aller retirer la viande du fumoir et préparer à manger. Parce que, si certains ici mangent peu, d'autres mangent vraiment, faut donc quand même penser à les nourrir. Comme dit la chanson. Du coup je descends pour aller dans un autre arbre où se trouve le fumoir. Même système que pour la cabane, il faut quelqu'un en haut pour faire descendre l’échelle. C'est donc mon complice de toujours qui s'occupe de cette tâche.
"C'est soit noir ou blanc
C'est soit vrai ou faux
C'est soit allumé ou éteint
BONK"
Oui alors non, ça ce n'est pas la fin du refrain, c'est le bruit de l'échelle qui cogne ma tête. Parce qu'un certain corbeau à lâcher la corde et par là même un croassement d'avertissement. Tout en pestant contre sa bêtise et cette foutue biologie qui n'a pas encore équipé les piafs de main, je me retourne en me frottant le sommet du crâne... Ah bon ben comme entrée en matière on fait mieux.
"Salut !....Tu permet deux secondes ? J'ai un corbeau à étrangler !