Enfance
Il est né dans une famille pauvre, élevé par une mère dévouée et un père sévère et violent qui a quitté sa famille quand il était encore enfant. C'était un enfant très doux, qui pardonnait toujours et qui s'était juré de ne jamais devenir comme son père, mais durant sa vie, il a accumulé beaucoup de rancune en lui. Depuis toujours il a une santé fragile.
Rejeté par ses camarades d'école à cause de son apparence, moqué à cause de son nom de famille, son pouvoir s'est manifesté tôt; sans doute accéléré par sa solitude et sa situation familiale. Les Illusions l'aidaient à tenir le coup. Depuis son plus jeune âge il fuie la réalité. C'est à partir de cette époque qu'il s'est intéressé aux humains, et à accumulés les objets que ces derniers possédaient. Il a développé un tempérament artistique. Il joue de plusieurs instrument, mais son instrument de prédilection reste le Vibraphone. A 16 ans, il monte un groupe avec ses deux cousins et un ami d'enfance. Il est passionné par le monde des humains, la musique, les films, la mode... Rien n'a de secret pour lui !
17 ans- Le Zazou se découvre!
Joro grandit et se renferme de plus en plus dans les illusions qu'il créé. Durant son enfance, son pouvoir est restreint à sa chambre. Les épreuves de son enfance le hantait, notamment la rancœur pour son père après qu’il ait abandonné sa mère et le foyer pour une autre femme, et surtout la violence et sa colère dont il avait hérité et qui s'accroissait de jour en jour. Il n’a jamais pu pardonner son père, et sa relation avec lui reste brisée. A 17 ans il sombre dans un moment particulièrement difficile. Il ne voulait plus vivre, il était déjà épuisé de la vie.
A cette époque, il était à fond dans la mode Zazou : Une attitude de je m'en foutiste, un non conformisme ! Un chapeau en feutre avec une plume, une cravate, une veste à carreaux tombante, un pantalon large et taille haute, des chaussures vernies.
Une attitude dégingandée, et son parapluie fermé dont il se servait comme une canne, ou qu'il glissait sous son bras.
Le code d'honneur des Zazous met un point d'honneur à être toujours équipé d'un parapluie, qu'ils n'ouvraient paradoxalement jamais. Qu'il pleuve ou qu'il vente. Il adore les vêtements et ses toilettes sont méticuleusement rangées.
Il a plus de 300 accessoires auxquels il tient comme à la prunelle de ses yeux, tous rangés par ordre alphabétique dans des petits compartiments en bois : Les cravates, les parapluies, les chapeaux, les chaussures, les montres, les bijoux...
Il est toujours en retard à ses rendez-vous, et à chaque événement, ses anniversaires, la Saint Valentin; sa femme lui offrait toujours une montre.
Au début elle en achetait de belles, luxueuses, mais la dernière qu'elle lui a donnée était rose et en plastique.
Depuis la disparition de sa femme, il met toujours un point d'honneur à être ponctuel, raison pour laquelle il garder ses montres sur les poignets alors qu'avant elles trainaient sous son lit dans une boite en plastique, parce qu'il les trouvait moches. Finalement sa préféré est la rose en plastique parce que ce fut la dernière.
18 ans - Prélude d'un premier amour
"L'été de mes 18 ans, j'ai rencontré ma femme... Une hybride Rossignol, une chanteuse d'opéra.
Il était allé voir un opéra, Tosca, la chanteuse principale.
Il avait oublié ses lunettes, et de sa loge il voyait difficilement le visage de la Soprano;
Mais sa voix l'avait envoûté.
Une pluie torrentielle, l'avait surprit.
Tout le monde avait des parapluies ,
leurs couleurs dansaient dans la rue.
Le vent soufflait fort.
Il attendait le bus, les mains dans les poches, son parapluie préféré compressé sous son aisselle.
Il ruisselait des pieds à la tête,
son beau costume tout neuf trempé;
puis par enchantement la pluie avait cessé de tomber sur sa tête...
Une voix douce lui dit de venir s'abriter sous son parapluie.
Il leva lentement les yeux, vit une robe rouge; elle avait des camélias dans les cheveux.
C'était la Diva ! Il avait reconnu sa voix !
Elle était arrivé avec un parapluie vert sous lequel elle abritait Joro.
Ce fut un coup de foudre mutuelle.
Joro ayant peu d'interaction avec les autres personnes,
il ne savait pas bien réagir quand on lui parlait;
il marmonna donc qu'il n'avait pas besoin de son parapluie,
et la remercia froidement.
Elle aussi elle était passionnée par le monde des humains,
même si elle préférait le classique et l'opéra au jazz.
Elle reconnu que ce garçon suivait la mode des Zazous :
Elle fit une plaisanterie sur son parapluie et sur le fameux code d'honneur de ces derniers.
Évidement il digéra sa remarque avec difficulté, sa paranoïa et la peur qu'on se moque de lui ayant prit le dessus.
A partir de ce moment il se mit à la détester de toute ses forces.
Le vent souffla violemment et le parapluie de la chanteuse se retourna et se troua.
Il ne réfléchit pas, et sans attendre une seconde il ouvrit son parapluie,
lui donna sans un mot et parti rapidement sous la pluie.
Elle le regarda partir, son coeur battait violemment.
Il fut blessé par sa remarque,
et n'arrêta pas de ressasser sa moquerie;
il la haïssait mais paradoxalement, il était fasciné par elle.
Une irrésistible attraction le poussait à la revoir...
La tentation était trop forte...
Mais après avoir résisté vainement trois semaines, il reparti à l'opéra afin de la revoir; puis finalement Il alla la voir en représentation toute les semaines, en se faisant discret, se tenant toujours dans un coin du hall d'entrée à la fin du spectacle.
Elle, elle cherchait toujours un pretexte pour passer près de ce coin reculé, et dès que leur regards se croisaient, elle le saluait en souriant. Il ne répondait jamais et feignait de ne pas la voir.
Elle n'avait pas le courage de lui parler et de lui rendre son parapluie, mais un beau jour elle rassembla ses forces et fit le premier pas.
Il marmonnait des mots inintelligibles puis il s'en alla.
Depuis qu'il venait, il faisait parvenir à sa loge des bouquets de camélia accompagnés de mot la complimentant, saluant sa performance, sous le nom de monsieur N. Onyme. Il avait aisément déduit, par les camélias qui ornaient ses cheveux qu'elles étaient ses fleurs préférés.
Le jour de son 17ème anniversaire, le bouquet fut immense.
Point de vue de sa femme :
Grace à mes amies, j'avais appris que c'était lui qui m'envoyait ses fleurs anonymement.
Au fur et à mesure du temps j'arrivais à lui faire dessérer les dents, on se parlait de plus en plus et on se découvrait pleins de point commum .
Finalement le malentendu à propos du parapluie fut réglé.
Tout ce que j’apprenais de lui me faisait l'aimer chaque jours d’avantage.
J’étais sûre qu’il m’aimait,
cependant il se faisait un scrupule de m’avouer sa passion.
J'avais donc pris la résolution de lui parler la première et de l’obliger à se déclarer.
Souvent, j’amenais une conversation détournée, afin d’amener de bien loin le mot "amour", et quand venait le moment de prononcer ce mot magique, je manquais de courage et je n’osais pas.
Enfin, un soir, après la représentation, il y eu une réception dans le jardin de l'opéra.
Je dansais avec mes amies et lui, debout, adossé contre une colonne nous regardait.
En tournant devant lui, une fleur qui était dans mes cheveux tomba à ses pieds. D’abord, on avait l'impression qu'il ne s'en était pas aperçu, puis il laissa tomber son mouchoir négligemment sur la fleur, se baissa pour le ramasser et ramassa la fleur en même temps.
Prenant mon courage à deux main, je me suis assise près de lui et je lui dit en riant et en essayant de dissimuler les tremblements de mon corps : "Vous m'avez pris ma fleur, rendez la moi."
Il m'a regardé en silence, sortie de sa veste la rose et me l'a tendit.
La lune était voilée par un petit nuage blanc qui se reflétait sur nos visages.J'entendais distinctement battre mon coeur,
"Pourquoi m'otez vous ce que vous avez jeté comme une broutille et que j'ai ramassé comme un trésor ?", me dit-il en ayant l'air de plaisanter.
Nous étions tout les deux sérieux.
Il me rendit la fleur et il me prit la main.
Je fus saisi d'un tel tremblement que si il ne m'avait pas soutenue à ce moment là, je serais tombée.
Je ne peux pas dire combien de temps nous sommes restés assis sous cette colonne mais quand nous nous sommes séparés, nous savions que nous nous aimions.
(Fin du point de vue de la femme.)
A partir de ce moment là, tout se passa très vite. Persuadés qu'ils étaient âmes soeurs,
Ils se marièrent rapidement, puis emménagèrent dans le Manoir de sa femme.
C'était une fille de bonne famille dont les parents ne voyaient pas cette union d'un bonne oeil.
Elle était courtisée par un autre prétendant de bonne lignée, hybride tout comme elle.
Le caractère de Joro s'adoucissait grâce à sa femme; et ses craintes et sa paranoïa s'atténuaient.
Ce furent les plus belles années de sa vie.
Pendant ces temps de bonheur, il délaissait son pouvoir.
15 ans passèrent, jusqu'au jour ou Joro et sa fille rentrèrent chez eux, pour retrouver la maison vide, et sa femme disparue.
Il l'a chercha partout pendant 2 ans, sans succès...
Son pouvoir qu'il refoulait finit par explosé, ses illusions le submergeant; il prit l'apparence de son état d'esprit... Celle d'un vieil homme de 80 ans, n'en possédant que 35.
Son cinéma : Le Lindy Hop cotton Club
Amoureux du cinéma (plutôt des dessins animés, même si il n'osait jamais l'avouer)
Il décida de retapé un vieux temple de style asiatique et de le transformer en cinéma.
Ce travail de titan avait prit plusieurs années, pour enfin être concrétiser.
Il avait accumulé au fil du temps pleins d'objets d'humains dans les épaves d'avions,
D'extérieur, le cinéma ressemblait à un de ceux chinois, des années 30, avec une grande Pagode.
Dans le hall d'entrée, il y'avait un ascenseur. Le principe est simple.
"Appuyer sur le numéro de la salle inscrit sur les touches, et vous serez directement emmener au lieu sélectionné."
Il y avait au moins 100 salles dans ce grand cinéma,
chacune ayant une ambiance différente pour chaque époque et pour chaque genre de cinéma :
Prenons l'exemple de la salle n°1...
L'on y passe les films très long, du genre expérimental, comme "The Cure for Insomnia", entre autre.
Le maximum de durée d'un film dedans est de 27 heures.
A la place de siège pour les clients, des lits doubles, une petite lampe de chevet.
Dans la salle numéro 3, on y passe des films d'horreur.
La salle recrée l'ambiance du cinéma en plein air.
Un immense parking, un drive-in avec des Cadillacs et autres voitures de collection.
-Dans la salle 26, on y passe les films historiques de l'époque Romaine.
C'est un immense amphithéâtre.
-Dans la salle 33, les films Bermudiens.
-Dans la salle 64, on y passe les films romantiques...
Lumière tamisée, une grande piscine avec pleins de fleurs dedans, et des barques.
-La salle 80, réservée aux comédies, des piscine gonflable à la place des sièges !
L'ascenseur est obligatoire pour se rendre dans ces salles.
Néanmoins le clavier de l'ascenseur ne possède que 99 touches.
Impossible d'accéder à la salle 23...
Toutes ces nombreuses fois où l'on demande à Joro pourquoi il n'y a aucun bouton, il n'a jamais révélé se secret.
Une rumeur dit que pour pouvoir y accéder,
on commence par aller dans la salle 1 avec l'ascenseur,
puis on doit trouver les escaliers et passer de salle en salle dans l'ordre exact, ce qui relève d'un véritable parcours du combattant.
Si le téméraire à le malheur de tomber dans un piège, ou si il fait le moindre faux pas... Il est reconduit directement à l'entrée du cinéma.
A ce jour, seul trois personnes auraient réussit à y accéder.
Sur ces trois, l'un s'est suicidé. Les deux autres ?
Disparus on ne sait où.
Joro ne s'est jamais prononcé sur leur cas; il a juste ajouté que c'était impossible qu'ils aient pu trouver la salle car en réalité elle n'existe pas, et que cette histoire de suicide et de disparues ne sont que des ragots né par la bouche d'un petit curieux aimant les histoires improbables, propagés par d'autres curieux dont les oreilles raffolaient de ces histoires.
La rumeur ajoutait aussi que chaque nuit dans cette mystérieuse salle 23, l'esprit d'un homme plutot jeune hante les lieux; et pour rendre la rumeur encore plus folle, il semblait qu'une musique d'opéra y passait tous les soirs, à heure fixe, sans une seconde plus ou de moins... 23 heures.
Beaucoup sont persuadés que cette musique émane de cette salle mais elle reste introuvable, ce qui a érigé cette salle au statut de légende.
