Petite sortie entre amis [PROCESSUS]

Parfois, je me demande comment je réfléchis. Non pas que je me considère comme idiote, loin de là, mais plutôt parce que je ne comprends pas comment j'arrive à tomber dans de telles situations. J'ai eu l'idée d'une sortie avec les Processus pour marquer le début d'année et bien faire connaissance avec les nouveaux en plus de voir comment on se débrouille pour les clés. En gros, une petite rencontre entre nous. C'est pourquoi, je me retrouve à attendre, seule devant les marches du musée, un troupeau d'élèves un Dimanche à 17h00. Oui, j'ai des idées saugrenues. En effet, j'ai réussi à dealer avec le directeur du musée, une entrée spécialement pour nous.

Pour une classe d'ingénieux, je comprends que l'attrait des peintures et de l'art ne soit pas très développé mais mon but est tout autre. Je veux pousser leur cerveau à réfléchir sur comment protéger ce bâtiment en utilisant seulement leur domaine de prédilection. Car il faut qu'ils sachent en quoi ils sont forts, en quoi ils ont des capacités plus élevés que la moyenne. C'est en exploitant nos forces et en entraînant nos faiblesses que l'on devient imparable et la classe Processus doit revenir sur le devant de la scène pour rappeler que les cerveaux triomphent toujours. Car l'intelligence est maîtresse de toute chose. Alors, je les attends. J'en vois certains arriver en petits groupes, d'autres seuls. Toujours est-il qu'ils sont présents à l'heure du rendez-vous.

Avec un petit sourire, je les salue de la tête.

- Bien le bonsoir mes petits Processus, aujourd'hui je vous ai préparé une surprise donc j'espère que vous apprécierez les joies de l'art.

Et que vous ne causerez pas d'ennuis. Je gravis les escaliers en pensant bien évidement à activer le limiteur de Narra. Le directeur apprécierait très moyennement de voir des œuvres de maîtres réduites en cendres. Arrivée en haut, je m'engage dans les portes tournantes et attends les élèves dans le grand hall du musée inoccupé.

Alors là je crois que j'ai touchée le fond. Avec plus ou moins de talent d'ailleurs. Je ne sais pas, ça doit être une sorte de don. Ou une mauvaise blague dont j'ai le secret. Sauf que la blague en question, ce n'est pas moi qui suis en train de la faire et donc, ça m'amuse pas.
Non cette fois c'est notre professeur principale qui a eu cette idée. Après n'allez pas croire que je l'aime pas cette prof, bien au contraire, et même si je trouve qu'elle a tendance à un peu abuser sur mon limiteur, je l'adore. Elle en a plus fait pour moi que tout les autres réunis alors qu'elle j'en était pas obligée
Ça c'est sur qu'elle n'était pas du tout obligée d'abandonner sa classe pour t'accompagner dans une mission suicide.
Clair. Se bouger pour une larve comme toi, même moi j'aurais pas osé.
Ho la ferme vous deux ! Vous pouviez pas rester la bouche fermée ?
Laisse moi réfléchir.....huuum non. C'était trop tentant.
Ben en fait on aurait rien dit si tu ne t'étais pas éloignée du sujet.

Tss. Donc la blague en question était vraiment une idée tordu. Je ne sais pas ce qui est passé dans a tête de miranda mais me voilà à battre le pavé direction un musé un dimanche soir.
Ah oui pas mal celle là.
Une idée à la con. Pour commencer tu m'explique ce que tu irai foutre dans un musé ?
C'est exactement la question que je me suis posée. C'est un endroit pour les évasions ça. Ce n'est pas un endroit pour les processus ni encore moins pour moi.
Mira devait avoir une idée derrière la tête. Une idée sans doute aussi perchée que le choix horrible de la couleur de ses fringues qui on le don de vous décoller la rétine même de loin. Je me demande si quelqu'un lui a dit un jour et si cette personne est encore en vie pour témoigner. J'ai un doute mais bon après tout elle fait quelle veut.

Mais quand même ! 17h tous au musé quoi, j'avais autre chose de prévu moi....bon non en fait je n'avais rien du tout de prévu pour la soirée à par glander sans doute. Oui glander est une activité prenante qui occupe une partie de mon temps libre. J'ai quand même fini par bouger du tout sur lequel j'étais perchée pour prendre la direction du musé. Quitte à glander autant ne pas le faire seule et dans un endroit comme celui où on a rendez vous ben on ne peut pas faire grand chose d'autre.

Évidement j'ai mal calculée mon temps comme d'hab et me voilà permis les premiers arrivé. Pas de chance va falloir attendre les trainard qui me fond perdre mon temps de glande. Je vais aller parler avec Mira pour m'occuper tiens.

Les élèves commencent à arriver pour finir par être au complet. Enfin je crois puisque notre prof prend la parole. Encore un tas de tête sur je ne connais pas ou peu. Je rejoint les autres élèves et écoute ce qu'elle a à nous dire.

"Bien le bonsoir mes petits Processus, aujourd'hui je vous ai préparé une surprise donc j'espère que vous apprécierez les joies de l'art."

"Meh...j'te cramerais tout ça moi..."

Je chuchote histoire d'être certaine qu'elle ne puisse pas m'entendre. Une surprise dans un musé ? Houla je vous avez dit que c'était un coup foireu. Et les joies de l'art....heuuu ouais faut le dire vite. Dans le tas, doit sans doute en avoir que ça intéresse, mais moi pas du tout enfin, on verra ce qu'elle nous a préparée.
Elle prends les devants et active mon limiteur.

"Heee nan mais j'vais rien cramer Miranda ! C'pas cool ça."

Ha ? T'a pas chuchotée assez bas. Héhé.
Je fait une moue boudeuse tout en entrant dans le hall vide. Me sent nue sans mes pourvoir.
Qu'est ce que j'avais dit déjà à propos de mon limiteur ? Qu'elle avait tendance à abuser un peu ? Oubliez le "un peu" c'était un mensonge.

Il était une fois, un petit Charly qui se rendait au musée. Il était invité en ce lieu par sa professeur, Mlle Malatesta. Il ne savait pas pourquoi il y allait, mais il espérait quelque chose. Revoir son beau prince charmant. Il n'en pensait plus qu'à lui, jour et nuit. Est-ce qu'il arrivera un jour à le sortir de ses pensées ? Certainement pas. Il n'en avait pas envie.

C'est un peu l'histoire de ma vie vous voyez ? Enfin, je suis pas vraiment un bon compteur… Je suis plutôt nul. Mais dans l'idée c'est ça. Je suis en train de marcher vers le musée de la ville alors que c'est dimanche. Cette prof a des idées bien étranges. Oh et attention, c'est un musée d'art. C'est un concept très intéressant d'emmener une classe comme les Processus là-bas. Vraiment. ;;
Enfin bref, je marche d'un pas rapide. Pas parce que j'ai hâte de voir toutes ses œuvres, mais parce que j'ai hâte de le voir lui… Nett. C'est pas possible de hanter autant mes pensées. J'ai l'impression que rien n'était réel. Rien. Sûrement à cause de ce baiser à la fin. Est-ce qu'il m'a vraiment embrasser ? Est-ce que je l'ai imaginé ? Je ne sais pas… Et c'est ça le pire. J'ai l'impression de sentir encore ses lèvres contre les miennes, comme une simple sensation… Mais une sensation si agréable. Et puis… À chaque fois que je le croise je rougis. Je rougis parce que j'ai peur que tout ce qu'on a vécu ensemble ne soit que le fruit de mon imagination… Et parce que je l'aime vraiment…

Mais voilà, même en marchant, je rougis. Parce que je pense à lui. Et penser à lui a fait passé le temps si vite. Je ne remarque même pas que je suis déjà arrivé au Musée. J'ai même failli continuer mon chemin. Heureusement une fille de la classe m'a appelé pour me faire revenir dans le vrai monde.
Je m'arrête et rejoins rapidement le groupe. Normalement je suis à l'heure. Je crois même que tout le monde est là. Je vois Narra, je vois Oscar. Et Nett il est où ? Je suis trop petit, je vois rien. Je suis tenté de sauter sur place pour voir plus loin, mais je vois Mlle Malatesta qui se présente devant les marches du musée.

Elle nous sourit.

-Bien le bonsoir mes petits Processus, aujourd'hui je vous ai préparé une surprise donc j'espère que vous apprécierez les joies de l'art.

Une surprise ? C'est absolument là seule chose qui m'intéresse dans ce qu'elle a dit. Parce que j'adore les surprises. J'espère qu'elle est vraiment bonne… Parce que les ''joies de l'art'' c'est pas trop ça. Disons que je crois que la plupart des Processus ici présent seraient allé en Évasion s'ils étaient réellement passionnés par l'art.
Mais bon, il faut lui faire confiance. Chose que Narra ne semblait pas trop faire. Je pus l'entendre dire :

-Meh… J'te cramerais tout ça moi…

Je la reconnais bien là. Elle parlait de la même manière quand je l'ai rencontré. Elle est pas méchante mais elle mets pas assez d'enthousiasme dans sa vie vraiment. La bonne humeur, la joie de vivre. Elle a pas la même conception de ces machins que moi. Vraiment. Ça me donne envie de la baffer pour qu'elle comprenne. Mais ça se fait pas trop donc bon… Je me retiens. Et puis, si je lui mets une baffe je sais qu'elle va pas trop trop aimer.

Mlle Malatesta commence à gravir les marches de Musée. Comme par logique, tout le monde la suit. Elle passe la porte et nous la suivons à l'intérieur. Ce n'est pas la première fois que je viens. Ma sœur avec sa récente nouvelle passion pour la peinture à déjà réussi à me traîner ici. Je lui en veux pas, au moins je connais déjà le bâtiment. Et c'est vraiment beau… Genre. Ouai. J'aime beaucoup. J'affiche même un visage admiratif en regardant autour de moi. Un véritable enfant parfois.
Enfin, je regarde autour de moi surtout pour trouver Nett. Je comprend pas pourquoi j'arrive pas à le trouver… Et attendez ? Je rêve où Narra tire une tête pas possible ? Mais je vais vraiment la frapper. C'est pas la bonne méthode pour faire sourire les gens, mais sérieusement. T'as pas le droit de bouder alors que ta prof principale se démène pour nous organisez des sorties. Mmh… Elle abuse…
J'avance donc vers elle, pas très content. Je suis vexé, outré. Je m'arrête devant elle et lui dit :

-Hum Narra ? Tu permets ?

Enfin elle n'a pas vraiment le choix. À peine ai-je fini de parler que je lève ma main vers elle et lui met une baffe en souriant.

-Fait comme moi s'il te plaît. SOU-RIS !

Je baisse à nouveau la main et là je réalise. Mais qu'est-ce qui m'a pris sérieux ? Je deviens fou sérieux… C'est pas Narra qui abuse, c'est moi là. C'est la guerre dans ma tête. Faut juste que je fuis là. Ça va pas. La prof me laissera jamais sortir du musée, je suis pris au piège… Merde. Sérieux Charly.
Oh mais ! Attendez ? C'est Nett là-bas ? Je sais pas pourquoi mais comme un réflexe, je cours vers lui et sans lui laisser le choix je me mets derrière lui.

J’ouvre doucement la porte, laissant s’échapper un nuage de vapeur. J’attrape la serviette qui trainait sur le lavabo et je me sèche rapidement, ça serait pas mal si je faisais en sorte de pas être en retard, Miranda ne me dissolverait pas mon visage, ce qui serait dommage avouons-le. Surtout pour ce petit écureuil qui squatte mes pensé depuis, disons, la première fois qu’on s’est vu ?! Je retourne dans la chambre, seulement vêtu de ma serviette. Oscar n’est pas là, il a déjà dû partir. Je me dépêche un peu, bien que j’aille à ce musée en volant, je ne suis pas sûr d’être à l’heure. D’ailleurs pourquoi un musée ? Genre c’est plutôt pour les Evasions, ou pour les Passions à la rigueur, mais les Processus sérieux ?! Non mais c’est comme demander à un Origine d’être sage comme une image, ça n’a aucun sens ! Elle a forcément une idée derrière la tête…

Je fouille dans mon armoire et je décide de prendre un T-shirt noir, qui se trouve être légèrement trop petit, genre on voit mes abdos quand je lève un peu les bras, et il est moulant, genre pas mal… Bref, assortie avec mon jean noir ça rend pas mal, je complète le tout avec une chemise à carreaux jaune et noir. Je sors dehors et je m’envole en direction du musée. J’atterris rapidement et je viens me placer au premier rang à côtés d’Oscar, qui me jette un rapide regard « non mais t’a vu l’heure », je roule des yeux. Oscar est au courant pour Charly et moi, enfin mes sentiments envers Charly, j’ai craqué je lui ai dit, et il m’a traité d’abruti et m’a dit de foncer. Donc mine de rien on s’aime bien tous les deux, enfin moi je l’aime bien, lui j’en sais rien. Quelques minutes après Miranda, notre déesse adorée, requiert notre attention.

-Bien le bonsoir mes petits Processus, aujourd'hui je vous ai préparé une surprise donc j'espère que vous apprécierez les joies de l'art.

Qu’es ce que je disais ?! Ah non, pas tout à fait, elle n’a pas une idée derrière la tête, elle l’a carrément devant elle. Bref, les joies de l’art… comment dire… il y a des œuvres que j’apprécie et d’autres… que je comprends pas, genre ces triangles jaunes et fuchsia sur un fond blanc… déjà ça atomise mes cônes et ça détruit complètement mes muscles ciliaires. Alors que je m’apprête à sortir mes lunettes de soleil pour ne pas finir aveugle, j’entends une course, je me retourne pour voir qui OSE courir dans un musée et je vois une petite chose avec une queue et des oreilles d’écureuil qui se réfugie derrière moi… suivie de près par la fille la personne la plus féminine de notre classe, j’ai nommé NARRA !

Par L’Unique, mais qu’es ce que t’a encore fait …

Quoiqu’il se passe, je ne vais pas laisser Narra toucher à un SEUL cheveux de Charly. J’enveloppe Charly dans mes bras et je le serre contre moi. J’attrape son menton et je le relève doucement vers moi. J’inspire un grand coup, Oscar m’a dit de me lancer, alors j’y vais.

Je pose doucement mes lèvre contre les sienne et je l’embrasse tendrement. Plus rien ne compte autour de moi, les regards de la classe entière, la prof. Non, plus rien ne compte, juste lui et moi.

Vraiment, j'aime beaucoup Miranda mais certaines de ses idées sont pour le moins étranges. Qui lui a dit de regrouper des Processus, un dimanche soir, devant un musée. Demain, il y a cours. Dès le début d'année, avoir des têtes de déterrés ça craint un peu. Bref, toujours est-il qu'accompagné par un petit groupe de Processus -que j'ai réussi à convertir depuis mon arrivée en tant que délégué- je marche vers le musée que la prof voulait qu'on voit. Obligés de prendre le métro sérieux. Pas que j'aime pas ça mais bon, celui qui dessert la station la plus proche du lycée est toujours bondé. J'aime pas être collé aux gens.

Au final, je me retrouve dans le troupeau des Processus, agglutinés devant les marchés que notre prof vient de gravir pour nous parler. Je crois qu'on est tous pareil. On comprend rien à ce qu'il se passe.

- Bien le bonsoir mes petits Processus, aujourd'hui je vous ai préparé une surprise donc j'espère que vous apprécierez les joies de l'art.

Faudrait déjà qu'on les comprenne. C'est avec une petite moue dubitative que je suis Miranda et monte les marchés avant d'entrer dans le hall. Bon. J'avoue. C'est plutôt pas mal. Dans le style musée d'art, certes. Mais c'est plutôt pas mal. Enfin, j'aime bien. Avec mes sous-fifres, nous discutons de l'architecture. Y en a certains qui sont venus ici pour ensuite faire architectes donc ça les intéresse, forcément. Moi, je glane des informations, c'est toujours utile.

J'espère que Nett ne s'apprête pas à faire des conneries parce que bon. Déjà qu'il arrive en retard, si il met mes conseils en action maintenant, ça va pas le faire. Je l'aime bien ce type, c'est mignon qu'il craque sur le nouveau (montagne de muscle et gringalet, j'adore) et ce serait adorable si un couple se formait aujourd'hui mais n'abusons pas. Miranda serait pas très heureuse si tout le monde se bécotait pendant qu'elle fait cours. Ou un autre truc du genre vu que cours de MPD dans un musée c'est pas hyper intelligent. Bref. Je la regarde et attends ce qu'elle s'apprête à nous dire.

Le petit Aaron ne savait pas vraiment ce qu’il était en train de faire. Un regroupement avec sa classe avait lieu au musée et sans se questionner il s’y était rendu à l’heure qui avait été demandé. Comme à son habitude, il tenait fermement dans ses bras son ours en peluche avec qui il lui arrivait de lui chuchoter quelques commentaires, ce qui lui valait des regards déplacés de la part des gens qui l’entourait, tout particulièrement dans le métro où il s’était amusé avec Théo à rigoler des têtes des personnes. Mais une fois arriver à destination, il n’y avait plus personne pour lui jeter des regards. À croire que les étudiants de sa classe commençaient à s’habituer au comportement déviant du jeune garçon.
Comme toujours, Aaron se tenait un peu plus en retrait de tout le monde sans se mélanger à cette foule de joyeuses personnes. Malgré le temps qui s’était écoulé depuis son arrivé, il ne s’était jamais réellement adressé la parole à ses camarades de classe, toujours seul dans son coin avec ses jouets. Ce n’était pas nouveau pour l’enfant, il s’y était habitué. Au travers de tous ces personnes, seul les visages de ses colocataires, Oscar et Hōnettsu, ressortaient du lot, pour le reste, il n’y avait jamais fait attention. C’était à se demander si les autres connaissaient son existence. Même ses colocataires lui jetaient rarement le moindre regard.

Enfin, Mlle Malatesta, qui se tenait devant tout ce groupe d’élèves, s’adressa à ses étudiants.

Bien le bonsoir mes petits Processus, aujourd'hui je vous ai préparé une surprise donc j'espère que vous apprécierez les joies de l'art.

Aaron continuant encore de se demander ce qu’il pouvait bien faire à cet endroit. Contrairement à d’autre Processus, il n’était pas si dégoûté de parler d’art même s’il n’arrivait pas à comprendre en quoi consistait tout cette scène de la part de leur professeur principale.

Tu arrives à comprendre toi ?

Demanda l’enfant à sa peluche alors que le groupe commençait à se déplacer vers l’intérieur. Sans plus se questionner il suivit le troupeau observant depuis son poste à l’arrière. Il a effectivement aperçu l’échange entre Hōnettsu et un autre garçon bien plus frêle, mais il ne s’y était pas attardé pendant bien longtemps, jetant plutôt des regards sur l’intérieur du bâtiment d’un air ennuyé.

Tout le monde s'est regroupé dans le hall et cela me rassure. Après un rapide compte de chacun, je les laisse parler deux-trois minutes avant de les ramener au calme en tapant dans mes mains. Je ne vais pas requérir leur attention très longtemps. Avec un sourire, je me place au centre du groupe pour que tout le monde m'entende.

- Bon, les zozios. J'vous ai pas emmené au musée pour vous faire voir des croûtes de gens qui se disent artistes. Non, si je vous ai amené là aujourd'hui c'est pour éveiller votre ingéniosité.

Oui, c'est la classe des cerveaux, ce serait con de ne pas leur éveiller.

- Votre mission est d'élaborer un système de protection et de sécurité du musée en utilisant seulement votre domaine de prédilection. Vous en avez tous un de différents donc travaillez en petits groupes pour vous occuper de chaque aile. Il faut évidement qu'aucune œuvre ne soit touchée.

Par contre, je crois qu'il va être nécessaire de rappeler une chose.

- Mais aujourd'hui, il n'y a pas de pratique. Vous réfléchissez et notez ça sur des papiers. La réalisation de ce système de défense sera votre travail tout le long de l'année. Vous y intègrerez les nouveaux élèves en cours de route.

Avec un petit sourire et un claquement de main, je les invite à se disperser. J'espère qu'ils n'abuseront pas de la liberté que je leur laisse. De toute manière, je compte bien circuler dans le musée pour voir les différents groupes à l'œuvre. Je ne connais pas les domaines de chacun, ce sera un moyen d'y remédier. En plus, je pourrais en parler aux professeurs associés à ce projet : ceux de maths, physique, technologie et SVT.

Que ce soit révolu ou des machins mochissime au possible récent c'est du pareil au même pour moi. Vous l'avez sans doute compris je ne suis pas très portée sur les arts.
Hé ça pourrait être pire, imagine on serait au musé de l'humain ?
Arrête je préfère pas y penser. Je regarde rapidement le plan tout en écoutant les révélations de Miranda.

Nous sommes ici pour éveiller notre ingéniosité en imaginant comment protéger cet endroit. C'est une blague ? Protéger ça ? Mais il n'y a rien à protéger ici ! Une simple alarme ça avec une caméra à chaque issues et c'est bon, pas besoin de plus....ah ben non elle est sérieuse. En plus on sera en petit groupe grrr ça veut dire que Je vais devoir écouter les propositions des autres alors que les miennes seront purement et simplement ignorée.

En même temps tes méthodes sont plutôt expéditive. Ou sale, c'est selon la blague que t'a envie de faire.
Alors ça c'est faux, aucune de mes blagues ne s'est jamais mal fini. En plus la il est question de protection et pas d'attaque.
Je ne voit pas ce que ça change en ce qui te concerne.
Bon puisque je n'est pas le choix autant choisir une aile qui en vaux la peine et oú je serais peinarde. Sur le plan je répère l'aile de la musique en même temps qu'un frisson sur les bras. Étrange...et puis c'est moi oú les couleurs de ternissent ? Je dois me faire des idées.

"Hum Narra ? Tu permets ?"

Charly, nouveau soupire qui se bloque dans ma gorge car, à peine la tête levée, je me prend une gifle de la part de ce gnome à ressort.

"Fait comme moi s'il te plaît. SOU-RIS !"

'Tendez....il est sérieux là ?
Tous doux Narra, reste calme.
Rester calme !? Ce morpion m'a giflée sans raison ! Calme ou pas calme il va s'en prendre une ! Il doit s'apercevoir lui même qu'il a fait une connerie parce qu'il prend la fuite.
Saleté ET lâche.

"CHAAAAARLYYYY ! Reviens là tout de suite foutu pois sauteur !"

Je vois rouge alors que tout deviens gris autour de moi. Et en plus je commence à frissonner, ils ont poussé a fond la clim ou quoi...et je suis certaine que ce n'est pas ma colère qui me fait tout voir en gris. Et ça ne va pas en s'arrangeant. Quand je rattrape ce foutu écureuil, qui n'assume pas ses conneries, j'ai tellement froid que je jurerais voir des halos de vapeur s'échapper de ma bouche. Je m'arrête à quelque mètre de charly qui n'est plus tous seul. Il s'est réfugié derrière quelqu'un. Saleté, lâche ET mauviette. Je vois tous en blanc et j'ai de plus en plus de mal a distinguer les contours des choses.

"Lâche l'avorton il n'en vaut pas la peine t'a plus grave à gérer dans l'immédiat !"

"Ushu ? Qu'est-ce qui se passe pourquoi je suis glacée ?"

"Trouve ta tutrice et grouille toi ! Elle t'a privée de tes pouvoirs j'te rappel ! Trouve là avant que je me retrouve avec un hôte mort !"

Alors c'est pour ça qu'il m'arrive ça...sympa l’élémentaire qui s'inquiète plus du fait qu'il ne pourra plus me posséder que de ma santé. Je décide de faire demi-tour mais c'est trop tard je ne voit plus rien. J'avance à tâtons dans la direction dans laquelle je suis venue, elle devrait être encore à l'entrée.
Quelle distance ai-je parcouru ? Je n'en sais rien. 1m, 10m 1cm je ne sais plus. J'halete, je dois la trouver.

"..."

Impossible d'émettre le moindre son. Je fini par m'écrouler sur le flanc. J'ai si froid.
Putain si elle ne se dépêche pas de ramener son cul ici, je me la fait cette tutrice foireuse ! Et si mon hôte meurt je fait un carnage !
Je suis toujours consciente mais dans l'incapacité de comprendre, j'ai trop froid pour ça, la blancheur me blesse les yeux mais je souffre en silence.

Je me surprends a espérer de l'aide. Peine perdu, personne ne m'aidera. Personne ne voudra m'aider.

Pendant que je courrais, j'ai clairement pu entendre Narra crier :

-CHAAAAARLYYYY ! Reviens là tout de suite foutu pois sauteur !

J'ai peur en vrai. Et je suis vraiment très heureux d'avoir trouvé Nett pour me cacher. Non, c'est vrai. Là, je ne sais pas ce que j'aurais fait sans lui. Je serais sûrement en train de mourir dans un coin, brûlé par Narra.
Elle s'approche de nous, furieuse. Mon cœur bat super vite. J'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine.

-Par L’Unique, mais qu’est-ce que t’a encore fait…

Ce que j'ai fait ? Exactement, ce qu'il ne fallait pas faire. Je ne fais absolument jamais ce qu'il faut. Je ne sais pas pourquoi. Ça doit être dans mes gènes ? Peut-être. Mais maintenant que je suis avec Nett ça devrait aller mieux. D'ailleurs ? Narra ne fait rien ? Je tente un regard vers elle, mais je n'en ai pas le temps. Nette me prend dans ses bras. Mais… Je… Pourquoi ? C'est sa manière de me protéger ? C'est…

-Je…

Encore une fois, pas le temps de parler. Il pose sa main sur mon menton et relève mon visage vers lui. Mais… Mais… Mais… Donc ce n'était pas mon imagination ? Je… Il m'avait vraiment embrassé la dernière fois ? Parce que… Parce que... C'est ce qu'il va faire là ? Il va m'embrasser ? Je ne suis pas fou… Je…
Le temps s'arrête, pour moi, à partir du moment où ses lèvres touchent les miennes. Je pensais que mon cœur ne pouvait pas battre plus vite, mais si. Mon cœur… Je suis en train de fondre complètement. Je… Je… Ce baiser. J'en ai tellement rêvé. Je le pensais impossible. Mais il est là. Je ne veux plus qu'il s'arrête. Je suis bien, malgré mes joues empourprées. Oui, je suis bien.

Est-ce que des gens nous regardent ? Certainement. Mais je m'en fous complètement. Nett… Je l'aime. Je pensais que ce n'était pas réciproque. Je pense donc très mal…
Je n'ai pas envie que ça s'arrête… Vraiment pas. Mais, j'entends la voix de Mlle Malatesta. Elle parle à tout le monde. J'entends sa voix, mais je suis incapable de déchiffrer ce qu'elle dit. Tout ce sur quoi mon esprit est capable de se concentrer, c'est Nett. Je ne devrais pas autant mettre d'intérêt dans un simple baiser. Mais… Si !
Malgré tout, je l'arrête. À peine le contact détruit, je m'en veux. Je regrette déjà. Je n'avais pas envie en vrai… Du coup, je passe mes bras autour de lui et je me colle encore plus à lui.

-Merci…

J'avais envie de lui dire ''Je t'aime'', mais je n'ai pas osé. Raaah… Il doit tellement sentir mon cœur battre. En tout cas… Moi, je sens le siens et ça me fait sourire. C'est tellement bien d'être dans ses bras comme ça. Encore une fois, je veux y rester. Je ne sais pas pourquoi j'aime autant ce mec… Dès la première fois. Il s'est passé un truc et je suis incapable de dire quoi. J'en suis incapable, mais j'aime beaucoup.
Encore une fois, c'est la voix de Mlle Malatesta qui me rappelle où nous sommes. Et cette fois, je l'entends distinctement.

-Votre mission est d'élaborer un système de protection et de sécurité du musée en utilisant seulement votre domaine de prédilection. Vous en avez tous un de différent donc travaillez en petits groupes pour vous occuper de chaque aile. Il faut évidemment qu'aucune œuvre ne soit touchée.

À côté de ce que je suis en train de vivre, ce qu'elle dit me semble complètement inintéressant. Mais je l'écoute. En même temps, je tente de calmer mon cœur, ma respiration. J'ai beaucoup de mal à le faire. Je devrais peut-être lâcher Nette pour ça, mais je n'en ai pas envie.
Mlle Malatesta continue de parler :

-Mais aujourd'hui, il n'y a pas de pratique. Vous réfléchissez et notez ça sur des papiers. La réalisation de ce système de défense sera votre travail tout le long de l'année. Vous y intégrerez les nouveaux élèves en cours de route.

Là, j'entends un claquement de main et tout le monde commence à partir autour de nous. C'est donc pour ça qu'on est dans un musée ? 'Élaborer un système de protection et de sécurité pour le musée… Mmh… Mais je ne sais pas du tout moi. Si c'est un travail tout au long de l'année, ça veut dire que ça va être noté… Mmh… J'en ai vraiment aucune idée moi ?
Tout en continuant de tenir Nett – je n'ai vraiment pas envie de le lâcher – je relève la tête.

-Dis ? On peut travailler... Ensemble ?

Voilà voilà. Est-ce que c'est une technique pour pouvoir rester avec lui pendant un bon moment ? Peut-être… Est-ce que j'ai honte de demander ça ? Absolument pas. Par contre est-ce que cette demande a fait redevenir mes joues complètement rouges ? Complètement. Mais… Je ne veux vraiment pas le quitter. Je crois que je le vivrais pas bien du tout.

Sujet: Re: Petite sortie entre amis [PROCESSUS]

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