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Bienvenue !

Nous avons tous déjà entendu parler de la légende du Triangle des Bermudes, mais que savons-nous sur ces mystérieuses disparitions ? Les Humains ne peuvent pas y répondre, nous habitants de l'Île du Cœur des Bermudes, nous le pouvons. Les pauvres voyageurs n'ont jamais pu franchir la barrière qui les séparent de notre monde. Comble de leur malheur, seuls les navires et autres objets matériels atteignent l'Île. Les voyageurs sombrant alors dans les profondes abysses de l'Océan. A l'heure d'aujourd'hui nous trouvons encore des manuscrits Humains que nous conservons soigneusement. Beaucoup de nos scientifiques se posent une même question : Avons-nous un lien de parenté avec cette espèce ? Les avis sont mitigés, certains prennent l'exemple des Mentalistes, ressemblant traits pour traits aux Humains et d'autres prennent pour exemple les Hybrides et les Nymphes ne pouvant pas descendre de la race Humaine.Lire la suite ?


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Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine

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MessageSujet: Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine EmptySam 29 Mar - 0:19


Lalegün Ine


Informations


Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine 466456iooehhgu

© Inga - UN-GO

Nom : Ine
Prénom : Lalegün (à prononcer Lalégoun)
Sexe : Masculin
Âge : Quatorze ans
Classe : Evasion
Espèce : Mentaliste
Orientation amoureuse : Hétérosexuelle
Pouvoir : Vous faire dire la vérité ; il n'y a rien de plus simple ! Il lui suffit de vous fixer dans les yeux avec insistance, de se concentrer et les choses se font d'elles-mêmes : le mensonge vous devient impensable, et même si vous êtes réticent, rien de malhonnête ne s'échappera d'entre vos lèvres - tant que le contact oculaire n'est pas rompu, bien entendu.



Physique



Posté devant la glace, il observe de son grand œil curieux les traits de son visage qu'il connaît déjà par cœur.

Lalegün aurait bien aimé être grand, inspirer un mélange de crainte et de respect à quiconque poserait le regard sur lui, et tout le tralala....
Malheureusement, il est le parfait opposé de tout cela.
Pour commencer, il n'y a qu'à voir ses airs d'ange, sa façon de se mouvoir. Tout en cet être semble fait d'aisance, de grâce, de légèreté. Sa petite taille accentue son caractère juvénile, le pousse souvent à se déplacer sur la pointe des pieds pour tenter d'arriver à la hauteur des autres. Sa peau claire, sans imperfection, offre, particulièrement à son visage une clarté prononcée.
Peu importe son humeur, il n'est jamais bien impressionnant, et ce n'est pas faute d'essayer. Hurler, montrer les dents, injurier, grogner frapper ; il a beau se plonger dans la plus profonde des haines, déformer ses traits au possible, rien n'y fait : son apparence, même toute pleine de ce courroux "destructeur", n'inspirerait pas la moindre once de peur à un oisillon. Sauf peut-être lorsqu'il dessine sur son visage l'un de ces sourires glaçants, trop calmes pour être rassurants, qui semblent nettement indiquer qu'on a le droit de courir ou de se faire égorger. Par ailleurs, son physique androgyne porte très souvent à confusion, il n'est pas rare qu'il essuie quelques "mademoiselle" qui le vexent profondément.
Il possède aussi cette fine chevelure ondulée, dont la teinte varie entre le mauve et le pourpre, et qui descend jusqu'à la naissance de son cou. Mais elle est enfouie sous cet accessoire dont il ne se sépare que rarement : une sorte de bonnet qui s'apparente à un panda, et dont les épaisses attaches lui arrivent au niveau des genoux, alors muées en chaudes poches - dans lesquelles il fourre ses mains en permanence.
Une abondante frange dissimule la moitié droite de son visage, partie de lui-même qu'il ne montre jamais à qui que ce soit. Mais, si l'on venait à regarder sous ce rideau de cheveux, on aurait alors un aperçu de quelque chose de bien moins agréable que tout le reste : des chairs noircies, délabrées par d'anciennes brûlures, ainsi qu'un œil sans couleur ni pupille, en claire opposition avec l'autre prunelle violette pleine de vie qui contemple seule le monde.




Caractère


Il tapote la feuille du bout de son stylo, y fait ripper la mine. Chercher réponse à un problème est de loin aussi compliqué qu'une plongée dans son propre esprit ; quoique peut-être un peu moins douloureux, on ne fait que gratter du papier, pas racler le fond de son âme.

Lalegün est, à son grand dam, une âme innocente. Lui qui voudrait être ce genre de personnes sombres, impressionnantes, qui dégagent quelque chose de puissant ; il en est absolument incapable. Ses attitudes sont infantiles : il se vexe pour un rien, agit par impulsions, et s'avère être quelqu'un de très lunatique. Il n'est pas non plus du genre enfant capricieux, ce genre de comportements l'insupportent, mais est tout de même buté. Le faire changer d'avis ou abandonner ce qu'il a entreprit est un travail de longue haleine, souvent, on baisse les bras et on lui cède ce qu'il veut. C'est une vraie pile électrique, il ne tient pas en place - de ce fait, les cours sont pour lui une véritable torture. Au même titre que l'ennui, l'enfermement et le feu lui sont insupportables. Il a d'ailleurs l'esprit vif ; dommage qu'il ne soit toujours qu'à moitié sur Terre. Il est tout de même capable de penser de manière parfaitement cohérente, d'utiliser son intelligence, mais évite de le faire. Cela lui permet, selon ses dires, de se montrer bien plus créatif. Il maintient depuis toujours que le monde qui l'entoure est bien pauvre d'inspiration, et qu'il vaut mieux laisser ses pensées en dépasser les limites. Ce n'est en effet pas pour rien qu'il a intégré la classe Evasion : tout ce qui touche à l'art compose l'essence de son existence. Il ne supporte pas que l'on critique ou touche à sa création, alors garde aux crises de nerfs.
Naïf, n'importe quel mensonge sera pour lui vérité - d'où le fait qu'il use, par méfiance, un peu trop de son pouvoir. Le rouler dans la farine est d'une facilité stupéfiante, mais lorsqu'il se rend compte de la supercherie, cela le plonge dans une colère sombre, souvent décidé à faire payer l'auteur de cette humiliation. Il n'y arrive jamais, mais garde une rancune tenace : si vous l'avez vexé une fois, vous l'aurez à dos pendant une durée indéterminée. Ou bien il faudra vous débattre pour vous faire pardonner.
La compagnie des autres lui est indispensable. Il déteste cet aspect de sa personnalité, cette sorte de dépendance. Mais seul, il se sent vulnérable, fragile. Ce n'est pas qu'il suive le groupe - il a, d'ailleurs, plutôt un tempérament de dirigeant, et ne demande jamais l'avis ou l'appui de personne - mais sentir la présence de quelqu'un le rassure. Alors il tente d'enfouir ces sentiments sous une tonne d'assurance. Car il se prend au sérieux, ça, c'est sûr. Là non plus, rien ne pourrait le faire chuter de son piédestal : sa confiance en soi, c'est le pilier de tout son être, sans, il ne serait plus rien. Il ne se sépare pas de cette idée que quand on est si petit, si l'on veut survivre, il faut pouvoir se faire respecter des autres. Et si ce n'est par la crainte, il s'érigera une grandeur d'âme qui crèvera tous leurs plafonds.


Histoire


Il y eut un grand fracas à l'étage d'en-dessous. Lalegün sursauta, manquant de tomber de sa chaise, et tourna la tête vers la porte fermée, unique frontière entre sa chambre et le monde extérieur. Il entendit les pas rapides de sa mère monter les escaliers. Il se leva, le cœur battant. Quelque chose n'allait pas. Tout en s'efforçant de lutter contre la peur, il attendit qu'on vienne lui dire que tout allait bien, que c'était juste une assiette qui avait échappé d'entre les mains de son père. Malheureusement, l'air paniqué de sa mère, sa respiration frénétique, et le boucan en bas ne laissaient pas présager que c'était ce qu'il allait entendre.

- Maman ! Qu'est-ce qu'il se passe ?!

Elle regarda derrière elle, se précipita vers son fils pour le serrer dans ses bras. Les larmes qui coulaient sur ses joues lui retournèrent l'esprit. Cela lui semblait tellement lunaire, de voir cette personne pleurer, que durant un instant il en oublia tout le reste, des tas de questions en tête. Mais il fut ramené sur Terre quand elle se sépara de lui pour le regarder dans les yeux avec un mélange d'amour profond et de sévérité.

- Lalegün, je veux que tu oublies tout ce que tu vas entendre, d'accord ?

Il ouvrit de grands yeux, stupéfait, confondu. Il ne comprenait pas ce qu'elle voulait dire par là. On oubliait sur commande ? Oublier quoi ? Oublier pourquoi ? Avant même qu'il n'ait le temps de demander les détails, elle l'attrapa par le bras, le mit au fond d'un placard, et en referma les portes. Il y eut un clic, puis il l'entendit sortir et redescendre les escaliers. Quelques instants passèrent avant qu'il ne comprenne qu'il venait de se faire enfermer. Il tenta d'ouvrir sa prison, en vain. Les hurlements qui retentissaient plus bas, le tintamarre des choses qui tombent et se brisent, tous ce vacarme emplissait sa tête, discordante symphonie en parfaite symbiose avec ce qu'il ressentait en cet instant : une pure panique. Pourtant, il était incapable de faire autre chose que de s'acharner sur cette foutue porte, tremblant, la gorge serrée, les yeux débordants de larmes. Il ne comprenait pas. Il haïssait cela. Incapable de hurler, atone, impuissant. Pourtant, il sentait cette haine montante. Il avait besoin de la relâcher, il la sentait enfler et envahir son être. Ses ongles s'enfoncèrent dans le bois, les échardes se plantèrent dans ses doigts. La douleur était un bien faible réconfort. Il tomba à genoux, désespéré. Il détestait qu'on le ramène à la réalité. Il détestait qu'on lui rappelle que du haut de ses neuf ans, il n'était capable de rien. Il serra poings et dents. Contraint de ruminer sa rage dans un placard alors qu'il se passait dieu savait quoi à l'extérieur. Mais jusqu'où pouvait bien aller le pathétique ?
----
Le bruit de la porte brutalement ouverte, des meubles que l'on retourne, le tirèrent de son sommeil comateux. Sa gorge était si sèche que respirer était douloureux, ses doigts blessés avaient gonflés, rougis, et il était pris d'intenables crampes d'estomac. Pourtant, toutes ces sensations étaient ressenties de très loin. Il était comme dans une mer de coton, il flottait dans un espace vide entre deux mondes. Rien n'était enregistré, compris, analysé. Il attendait que les choses passent. Il ne pensait pas. Comme un malade en phase terminale d'un mal incurable : il ne pouvait rien faire. L'enfant se sentit vaguement secoué ; on s'affairait autour de sa prison. Bien. Alors, il fallait attendre. Il n'eut pas la force de tenter de se relever. D'ailleurs, l'idée ne lui traversa même pas l'esprit. Quand les portes furent ouvertes, il leva un regard vitreux vers les formes floues penchées au dessus de lui. On vint le chercher, le transporta en dehors du placard et de la maison. Le temps était distordu, il ne savait pas depuis combien de temps il était là, ni en combien de temps tout ceci se passa. Quoi ? Pourquoi l'emmener si loin ? Et puis, qu'est-ce qu'il s'était passé, d'abord ? Il ne parvenait pas à réfléchir, tout s'échappait avant qu'il ne puisse l'attraper. Alors, il abandonna. Pas d'autre choix. Il retomba dans cette profonde somnolence qu'on en peut qualifier de sommeil, cet état second qui le maintenait à l'abri de l'extérieur, le coupait de tout possible reste de sensation. De toute façon, il ne pouvait plus décider de rien, à partir de maintenant : s'il n'avait pu le formuler, il avait au moins réussi à en effleurer l'idée.
----
Lalegün cligna des yeux. Il se sentait nettement mieux que la dernière fois, bien qu'encore faiblard. Il se redressa lentement, regardant autour de lui. Les murs et les draps blancs, l'air aseptisé, et les perfusions lui firent immédiatement reconnaître la nature de la pièce où il se trouvait. Mais que faisait-il dans une chambre d'hôpital ?

- Oh, tu es réveillé.

Un homme s'approcha et s'assit sur la chaise à côté du lit. L'enfant le lorgna d'un regard méfiant.

- Je ne vais pas tourner autour du pot, et je suis désolé, mon garçon. On t'a retrouvé presque mort de faim et de soif, enfermé dans ce placard. Tes parents ont eu moins de chance. Moi, je suis inspecteur et je fais partie de l'enquête sur ce qu'il s'est passé chez toi. Je m'excuse encore d'être si brutal, mais est-ce que tu te souviens de quelque chose ?

Il sentit son cœur manquer un battement. Moins de chance.... ils étaient morts ?
Tout lui revint d'un coup. Le vacarme, l'enfermement. La dernière requête de sa mère. Il se mordit la lèvre. Cet inspecteur était d'une froideur effrayante. Dénué de la moindre compassion. Se rendait-il au moins compte de ce qu'il venait d'annoncer ? Il recommença à trembler, comme quelques jours plus tôt.

- Je ne me souviens de rien. Affirma-t-il, le regard sombre.

Quand on pouvait contraindre les autres à avouer la vérité, on passait maître dans l'art du mensonge. L'homme hocha la tête et se leva.

- Bien, alors je ne t'ennuie pas plus. Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer pour toi.

Il sortit sans rien ajouter, le laissant seul entre ces murs immaculés. La bande son de ce qu'il comprenait maintenant comme le meurtre de sa famille repassait en boucle dans sa tête. Il n'en voulait plus à sa mère de l'avoir enfermé, c'était pour qu'il ne subisse pas le même sort qu'elle, maintenant, il en était conscient. Les larmes revinrent en force tandis qu'il enfouissait son visage entre ses mains.
Il en avait assez de pleurer.
----
Quelques mois s'étaient écoulés. Lalegün fêtait son dixième anniversaire à l'orphelinat. Peu jouasse, il s'efforça néanmoins d'esquisser quelques sourires, de ne pas se montrer désagréable. Les psychiatres lui avaient déconseillé de s'enfoncer dans son traumatisme en se morfondant. Il ne comprenait pas ce qu'ils voulaient dire par traumatisme : il n'y avait aucun traumatisme. Il avait oublié. Sa mère lui avait demandé d'oublier. Il se le répétait chaque soir, alors que, dans le silence de sa chambre, les hurlements revenaient. Il fallait oublier.
Effacé, absent. Introverti. Autant de mots qui le qualifiaient, et qui venaient de la bouche des adultes. Cela non plus il ne comprenait pas. Il essayait pourtant de ne pas trop s'isoler. Mais il estimait qu'ils pouvaient aussi entendre que se mêler aux autres, ce n'était pas sa première occupation. Il croyait, avant, que les adultes pouvaient tout entendre.
Ce qu'il voulait, c'était oublier.
Déni, c'était ce qu'il entendait lorsqu'il manipulait, par quelques questions bien placées, les éducateurs afin qu'ils déblatèrent un rapport détaillé de leur conversation avec ces fameux psys. Lui, nier quoi que ce soit ? Foutaises ! Balivernes ! Stupidités ! Il ne niait rien du tout.
Il essayait juste d'oublier.
----
Ce jour-là, Lalegün se trouvait dans la salle commune, qui, aujourd'hui, ne l'était pas tant que ça. Il était seul. Plus des trois-quarts de l'orphelinat étaient absents, ils n'étaient qu'une petite dizaine à être restés là.
C'était une journée qu'on pouvait qualifier de franchement paisible. Le temps avait encore un peu passé, et le garçon n'avait toujours pas réussi à oublier. Depuis qu'il était arrivé, il n'avait pas changé. Il se forçait encore à ne pas se montrer sous un jour trop monotone ou agressif, s'isolait du mieux qu'il pouvait sans que cela paraisse suspect - on le surveillait de très près - et continuait de voir inutilement les psychiatres.
Il survolait les pages d'une livre lorsqu'un cri de détresse retentit. Cela le glaça, remua tout le fond de son être. Non ! Cela ne recommençait tout de même pas ! On n'allait pas encore le laisser mourir dans un placard ! Il se leva d'un bond et courut en direction de l'appel. Hors de question de rester sans rien faire s'il pouvait intervenir, peu importe la terreur qui lui tordait les entrailles et lui hurlait de s'enfuir. Il y avait Viola, une jeune fille un peu plus âgée que lui, qui se trouvait contre le mur, pleurant et gémissant, se cachant les yeux de ses mains. Lalegün ne mit pas longtemps à comprendre pourquoi, en voyant cet autre garçon dont il oubliait toujours le nom, tenir le chat de la fille, feulant et se débattant, au dessus des flammes de la cheminée. Il ne put s'empêcher de se demander comment il en était venu à la menacer de cette façon ; et nota que ses suppositions à propos de la santé mentale de ce jeune homme étaient justes. D'une part, un intense soulagement l'envahit. D'autre part, il était hors de question de laisser l'animal se faire brûler vivant. Il s'avança, et n'eut le temps de dire quoi que ce soit avant que le type ne se tourne vers lui.

- Casse-toi, c'est pas tes affaires, l'trauma' !

Il haïssait ce surnom. Et après on lui répétait de ne pas s'enfoncer dans son "traumatisme". Viola, quand à elle, retira ses mains et contempla la scène en continuant de sangloter. Vexé par la façon dont on l'avait appelé, il serra les poings, le défiant du regard.

- Lâche donc ce pauvre chat ! Tu n'as pas de meilleure victime à disposition ? Hasarda-t-il avec une bien sentie fausse assurance.

Malgré tout, et à sa grande surprise, le type s’exécuta. Il avait franchement du mal à y croire. La fierté de s'être imposé lui fit oublier tout soupçon, il regarda le type avec, malgré lui, un air clairement stupéfait. Celui-ci, un léger sourire aux lèvres, s'empara d'une pince à cheminée, et, à l'aide de l'objet, se saisit une braise à laquelle s'accrochaient encore quelques flammèches entre. Il se dirigea vers lui. Il recula jusqu'à se heurter à la table. Acculé. Bloqué. Coincé. Comme ce jour-là, il était coincé ! La panique monta de nouveau en lui tandis qu'il était plaqué sur la table par le jeune homme, tétanisé, incapable de faire quoi que ce soit.
Comme ce jour-là.

Il contempla le garçon qui se tenait au dessus de lui avec cet air tout simplement effrayant, la braise entre les crocs de la pince de métal. Il était bien plus fort que lui : même si le moindre mouvement lui avait été possible, il n'aurait pas été vraiment capable de se défendre.

- Si. Toi.

Il aurait voulu se débattre, le mordre, lui cracher au visage, mais ne pouvait plus rien faire. La seule réaction qu'il pu avoir, ce fut un hurlement de douleur au moment où cette chaleur magmatique vint lui calciner le visage. L'autre appuya. Il sentait ses chairs se consumer, se fondre sous la température incroyable. La douleur était si forte qu'elle en devint confuse, et lui aussi, par la même occasion. Finalement, son agresseur fut coupé en plein élan, attrapé et immobilisé au sol par trois autres enfants. Lalegün tomba à genoux, se tenant le visage entre les mains, les yeux fermés. Jamais il n'avait connu telle douleur. Il n'entendait plus rien. Il releva des yeux pleins de détresse vers les formes qui se faisaient de moins en moins nettes. Quelques secondes plus tard, il s'écroula. Il ne restait que le néant.
----
C'était la deuxième fois qu'il se réveillait dans une chambre d'hôpital en à peine un an et demi. Lorsqu'il fut mieux réveillé et qu'il eut recouvré ses esprits, il passa ses mains sur la moitié droite de son visage. Elle était entourée de bandages, mais il ressentait fortement la chaleur encore intense de la brûlure, et la douleur que cela lui procurait. Au souvenir de ce qui s'était passé, il sentit tout son organisme se remuer, une violente nausée lui souleva le cœur. Il n'aurait jamais cru que ce gars serait capable d'aller jusque-là. Et de sang-froid, en plus. Il se rappelait trop bien l'air d'intense plaisir qu'il avait eu, au moment de lui appuyer cette braise encore ardente sur l’œil. Le sentiment, mélange de haine, de honte, de douleur et d'incompréhension, qui faisait son état d'âme à ce moment-là était indescriptible. Il avait juste voulu ne plus être un lâche. Il avait juste voulu se prouver qu'il pouvait être fort, il avait jus...

- Évite de toucher, ça va te faire encore plus mal.

Il releva brusquement la tête vers l'infirmière qui se tenait à côté de lui. Il ne l'avait même pas vu entrer. Il plongea son œil valide dans les siens.

- Suis-je dévisagé à vie ? Demanda-t-il d'un ton posé.

Il ne pouvait attendre les réponses. Il les voulait maintenant. Sous l'effet de son pouvoir, elle répondit avec un peu d'hésitation :

- Oui... Je suis désolée.

Bien. Cela lui fit un choc, mais il était fixé. Et puis il s'y attendait. Il détourna le regard, alors que la femme s'approcha, apparemment pleine de remords.

- Je ne sais pas pourquoi je t'ai dit ça ! Il y a quelques chances que ça se remette. Ce serait dommage que la vie nous prive d'un si joli visage, non ? Ne t'en fais pas, les médecins vont trouver une solution, j'en suis sûre.

Le garçon tourna vers elle un minois doté d'une expression qu'il n'avait plus eue depuis le jour où tout cela avait commencé. Il était radieux. Sincèrement radieux.

- Ce n'est pas la peine de vous esquinter à tenter de me rassurer, madame. Tout va très bien ; mieux que jamais !

Un léger rire s'échappa d'entre ses lèvres. C'était devenu vraiment rare, ces derniers temps. Il se sentait libéré, sans vraiment savoir pourquoi. Il était bien. Très bien. Incroyablement bien ! Devant l'air surpris de la femme, il ajouta :

- Ne trouvez-vous pas que, même avec un seul côté mon fameux visage en vaut la peine ?

Elle ne pu répondre que d'un sourire gêné, s'empressa de remplacer la perfusion, et quitta la pièce après lui avoir adressé un timide "au revoir". Il resta là, plongé dans sa béatitude. Enfin, il avait compris. Enfin, il avait compris qu'il ne pouvait rien oublier. La braise lui laisserait une moitié de visage et un œil en moins ; les événements du jour dont il ne voulait pas se souvenir lui en laisseraient d'autres, moins flagrantes. Mais, si le feu n'avait pas détruit son visage en entier, pourquoi quelques souvenirs briseraient son être dans sa totalité ?
Il avait été si stupide pendant tout ce temps, et il ne le comprenait que maintenant. Il allait changer. Il fallait changer. Mais, s'il avouait avoir été dans l'erreur, il se donnait raison sur un point.
Il n'y avait jamais eu de traumatisme.
----
La famille qui l'avait accueilli chez elle lui avait cédé la cave pour qu'il laisse libre cours à ses envies. Il y avait quelques instruments dans un coin, du nécessaire de peinture dans l'autre. C'étaient les deux choses qu'il préférait faire, et il passait le plus clair de son temps dans l'humidité de la pièce - en prenant bien sûr soin de tout laisser ouvert, histoire de ne pas affoler sa claustrophobie.
Ces gens étaient plutôt sympathiques. Il ne les adorait pas, mais ne les haïssait pas non plus. Ce n'était pas le couple le plus aimant du monde : tant mieux, il n'avait guère besoin de cela. Avoir de "nouveaux parents" - ils étaient plutôt, à son sens, qualifiables de "substitut de parentalité" - ne l'enchantait pas vraiment non plus. Cela le ramenait à des souvenances un peu trop nostalgiques.
Lalegün avait réussi. Il avait changé. C'était sa grande fierté, cela passait même avant le fait d'avoir réussi à apprendre à jouer de trois instruments de musique en deux ans. Il avait laissé ses cheveux pousser devant la moitié droite de son visage, histoire d'avoir simplement l'air d'un type au look étrange plutôt que d'un grand brûlé - ce qu'il n'était d'ailleurs pas, mais tout de même. Il avait même réussi à se défaire des psychiatres, qui n'étaient pas d'accord pour le laisser tranquille, mais ne pouvaient rien contre la vive approbation de deux personnes adultes.
Il se sentait bien, et c'était merveilleux.
----
Son père adoptif le regardait d'un air dubitatif.

- Tu n'es pas un peu jeune pour aller dans un tel établissement ?

Le garçon secoua la tête, les bras croisés.

- Si vous preniez la peine de lire ce que je viens de vous donner, vous verriez que j'ai l'âge minimum. Je peux y aller.

Il n'avait toujours pas l'air convaincu. Lalegün commençait à s'agacer.

- Mais...

- Je n'ai pas été scolarisé depuis près de trois ans. Premièrement, vous allez avoir des problèmes si cela ne se fait pas vite, et deuxièmement, je pense que je peux avoir le choix de là où je me rends, n'est-ce pas ?

C'était le dernier argument qu'il avait. Ils débattaient depuis au moins une demi-heure. Sa patiente s'effritait dangereusement, son pied gauche frappait le sol et ses doigts remuaient dans ses poches. Il priait pour que ce soit bientôt fini, trop désireux de bouger.

- D'accord, soupira l'homme, mais au moindre problème, tu reviens sans discuter.

Un grand sourire des plus joyeux se dessina sur son visage, il courut chercher un stylo et des papiers, pour les poser sur la table.

- Signez et lisez tout cela ! Ensuite, nous n'aurons plus qu'à faire la démarche !

Et sans attendre la moindre réponse, il se précipita dans la cave, laissant à son père adoptif le loisir de toute cette paperasse.
Que c'était bon d'enfin pouvoir décider de là où il allait.




Vous ...


Votre prénom : Bulb. Ou Rictus, si vous voulez.
Votre âge : Toujours 14 ans O/
Sexe : Fille
Comment as-tu connu notre forum ? : Je me pose la question :sisi: J'suis désolée pour vous, je suis pas une vraie nouvelle... promis, je crée plus de compte après celui-ci !
Le code ? :
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MessageSujet: Re: Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine EmptySam 29 Mar - 8:30

Bienvenu(e) o/ *le e parce que tu es une fille IRL*
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MessageSujet: Re: Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine EmptySam 29 Mar - 12:25

Bienvenue!!!
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MessageSujet: Re: Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine EmptySam 29 Mar - 13:27

Bienvenue !! ^.^
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MessageSujet: Re: Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine EmptySam 29 Mar - 14:00

Bienvenue ! Enfin re-bienvenue :3
Je te valide le code, et tu peux faire autant de DC que tu veux :D
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MessageSujet: Re: Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine EmptySam 29 Mar - 20:30

Bienvenueeee ! *^*

J'adore le perso que tu as choisit pour ton avatar :D

Bonne chance pour le reste de ta fiche.
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MessageSujet: Re: Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine EmptyDim 30 Mar - 1:44

Merci à tous ^^

Maora : vi, moi aussi je l'adore 8D

Et, sur ce, j'ai fini ma prez ~ Je crois que j'étais un peu inspirée pour l'histoire.
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MessageSujet: Re: Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine EmptyDim 30 Mar - 11:25

Wouah ! J'ai tout lu ! C'est assez rare d'habitude la lecture en diagonale est mon amie et là j'étais motivée pour tout lire ! Bref j'aime beaucoup ton perso et j'aimerais vraiment rp avec :D
Et vu que tout est en règle, je te valide ;)
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MessageSujet: Re: Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine EmptyDim 30 Mar - 18:15

Aaaaaahw. Un copinounet évasion ! 8D
Rebienvenue !
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MessageSujet: Re: Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine Je ne suis pas mignon... et encore moins une fille ! - Lalegün Ine Empty

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