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Nous avons tous déjà entendu parler de la légende du Triangle des Bermudes, mais que savons-nous sur ces mystérieuses disparitions ? Les Humains ne peuvent pas y répondre, nous habitants de l'Île du Cœur des Bermudes, nous le pouvons. Les pauvres voyageurs n'ont jamais pu franchir la barrière qui les séparent de notre monde. Comble de leur malheur, seuls les navires et autres objets matériels atteignent l'Île. Les voyageurs sombrant alors dans les profondes abysses de l'Océan. A l'heure d'aujourd'hui nous trouvons encore des manuscrits Humains que nous conservons soigneusement. Beaucoup de nos scientifiques se posent une même question : Avons-nous un lien de parenté avec cette espèce ? Les avis sont mitigés, certains prennent l'exemple des Mentalistes, ressemblant traits pour traits aux Humains et d'autres prennent pour exemple les Hybrides et les Nymphes ne pouvant pas descendre de la race Humaine.Lire la suite ?


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Don't you dare. || Ft. Léo N. Abberline

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MessageSujet: Don't you dare. || Ft. Léo N. Abberline Don't you dare. || Ft. Léo N. Abberline EmptyMer 31 Mai - 15:28

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Don't you dare.

ft. Léo

Il me fait face.
Bien évidemment, il fallait que ce soit lui. Les lumières sont éteintes, le couvre-feu a déjà rendu sages la plupart des élèves. Mais, forcément, il a décidé de jouer à un tout autre jeu. L'éclat de la lampe de poche éblouit la bataille de ses cheveux à la couleur du charbon. Et, d'ici, je distingue mal les perles de ses yeux, que je sais pourtant semblables à deux gouttes d'ambre.
Je l'ai déjà croisé quelques fois, au tournant d'un couloir, mais c'est bien la première fois que nous nous retrouvons seul à seule. Malgré moi, mon cœur accélère. Et s'il me reconnaissait ? Le singe qui joue des timbales dans mon cerveau se marre à ma pensée ridicule. Je ne suis même pas sûre qu'il ait déjà vu une photo de moi par le passé. Mes disques sombres tentent de traverser l'épaisse couche de ténèbre, cherchant dans cette peinture brouillonne à apercevoir rien qu'un trait de sa sale gueule d'ange. Elle a fait du bon travail sur son physique. Grand, et plus épais que moi, il en impose nettement plus que ce à quoi je m'attendais. Mais ça reste un gamin, un p'tit con qui sabote la tranquillité de ma ronde a jouer à la psp.
Bien sûr, il fallait que ce soit lui.

Mais revenons un peu en arrière, histoire de comprendre comment j'en suis arrivée à me taper un tête-à-tête imprévu avec mon petit-demi-frère, la racaille de bac-a-sable de Xenyla.

***

Je travaille ici. J'ai choisi de rejoindre l'armée en sous-nombre des surveillants d'une école pour gamins agités du bulbe. Je peux paraître difficile, mais il n'y a pas d'autre guirlande de mots qui me viennent à l'esprit. Du plus petit et souriant au plus flippant, ils ont tous un problème. Gamins souvent mal-aimés,
ils pensent que leur vie se résume à leur adolescence et aux tragédies qu'ils ont vécu. Ils traversent le no-man's land de leur existence, là où les bombes éclatent comme des ballons à un anniversaire de môme de cinq ans. Ils doutent d'eux, cherchent tout un tas de stratagème pour se solidifier et un peu moins en prendre plein la gueule. D'une certaine façon, ils sont très attendrissants. J'en reviens pas de dire ça, cela dit. Mais passons. Mon job,
donc, c'est de veiller à ce que personne ne frappe son petit camarade pour quelque raison que ce soit. Ou que personne ne saute d'une fenêtre. Je préfère me dire que je joue le rôle de grande-sœur un peu pour tout le monde et qu'on peut venir me parler si ça ne va pas, mais il semblerait que jusque là personne n'ait remarqué ma bonne volonté. Certainement la faute à ma bouille.

Ce matin-là, comme tout les matins, je me lève du mauvais pied. Je me casse la gueule de mon lit, et me ramasse le nez dans mes chaussons. Je me dis qu'il faut que je pense à en acheter d'autres, mais je me souviens vite que je n'ai déjà pratiquement jamais le temps de faire l'entièreté de mes courses.
Étalée sur le tapis au pied de mon lit, j'essaye de rouler pour me déplacer,
mais mon corps endolori par une énième nuit désagréable me dit d'aller faire coucou chez les Babyloniens. Merci, buddy. Je me redresse, tant mieux que mal, et décroche mon réveil de ma table de chevet d'un rapide mouvement de la main. Je ne suis pas en retard, au moins. Je pourrais continuer à rouler,
et ce jusqu'à la salle de bain, mais tous les obstacles (livres, boites de jeux,
cadavres de bières, etc...) ne me donnent pas envie de rouler au bowling.
Dommage. Je soulève ma graisse, et déambule jusqu'à ma salle d'eau. Une bonne douche brûlante réveille mon corps, apaise un peu mes courbatures,
et je soupire d'aise. J'ai encore dû faire un match de catch avec ma couette dans la nuit. La plaie, il fait trop chaud. Je ne trouve jamais comment m'installer, alors je gesticule comme un magicarpe qui fait trempette.

Petit-déjeuner avalé, façade ravalé, corps habillé, j'attache mes cheveux et puis attrape mon sac pour partir. Je ferme mon petit chez moi à clé, et m'en vais pour une autre longue et ennuyeuse journée de boulot. Je prends le bus,
par manque de courage pour marcher jusque là-bas, scrutant avidement la montre à mon poignet. J'ai peut-être mit un peu de temps à me préparer.
Oops. Sur place, je m'excuse pour mon retard auprès des autres surveillants,
et m'installe à la permanence. Les autres vont chercher les carnets d'appel,
alors que je me marre discrètement de ceux qui se sont levés pour rien.
Ils se disent qu'ils seront tranquille une fois cette heure passée, mais ils semblent oublier qu'après c'est retour aux cours normalement. Je les laisse une petite dizaine de minutes, histoire de tenter de contacter le professeur absent, et puis finit par renseigner son absence sur l'ardoise posée contre la vitre de la perm', tournée vers l'extérieur. Il a aussi ce prof-là ? Je roule des yeux, et retourne au bureau pour surveiller les élèves. Je m'en fou, dans le fond.

L'heure passée, je dois me charger d'aller rouvrir le portail et de vérifier que tout le monde a son carnet. En regardant passer les petits monstres, je rêvasse. Seigneur, j'adorerais tellement qu'ils aient un carnet bien rose. Ou pire : jaune canaris. Va être fier d'une couleur pareille. Suite à ces habitudes prises, la journée passe vite. Je me balade dans le lycée, monte et descend les escaliers, accompagne les malades jusqu'à l'infirmerie, cours après les carnets d'appel, ouvre et ferme le portail... Je ne l'ai pas vu, aujourd'hui.
On pari combien qu'il sèche encore ? Finalement, le lycée se vide petit-à-petit, comme une éponge qu'on essore. Et bientôt il n'y a plus personne.
Je me prépare a rentrer chez moi, moi aussi, quand un de mes collègues m'appelle. Sa petite-fille est malade comme un clebs, et il voudrait savoir si je peux prendre sa ronde dans les dortoirs. Je grimace, téléphone contre l'oreille,
et lui précise que je viens déjà de me taper une journée complète. Ce à quoi il réplique qu'il trouvera de quoi me dédommager. C'est pas lui qui a un monopoly édition Zelda ? Raboule, vieux.

***

Et c'est comme ça que je me suis retrouvée là. Claquée comme une porte d'hôpital, je me balade dans les couloirs des dortoirs pour vérifier que personne n'a de problème, ou qu'il n'y a pas de fugitif. Et puis, bien sûr, il y en a un. J'ajoute même qu'il faut que ce soit mon frère. Gamin, tu me trahis. Penchant légèrement mes hanches, je pose une main contre celle de droite, et hausse un sourcil en balançant plus loin le faisceau lumineux de ma lampe. J'espère que tu n'avais pas dans l'idée de me filer entre les pattes, parce que tu ignores très certainement que je suis peut-être moins robuste, mais que je reste plus rapide que toi.

«C'mon. Don't you dare, Léo Nigel Abberline.
Sois gentil, tourne-toi, et rentre dans ta chambre. Le cas échéant,
je vais être obligée de te mettre une bonne grosse fessée.
»
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MessageSujet: Re: Don't you dare. || Ft. Léo N. Abberline Don't you dare. || Ft. Léo N. Abberline EmptyMer 31 Mai - 17:02

Le canidé pousse la porte de sa chambre sans faire le moindre bruit, il doit partir le plus rapidement possible, sans se faire prendre par quelqu’un. Que ce soit un surveillant ou même un autre élève incapable de dormir il sait que si quelqu’un venait à apprendre sa sortie il en prendrait sévèrement pour son grade. Il doit s’échapper tel Tom Clancy dans Splinter Cell et ne faire aucun bruit. Il n’a même pas le temps de passer le couloir qu’il entend déjà une voix résonner derrière lui. Un « haut les mains » qui sonnait à ses oreilles comme un « vas-y cours ». Si seulement il avait pu éviter ça. Il ne l’avait pas sentie arrivée, mais elle était derrière-lui. La surveillante aux cheveux ébènes. Si elle n’était pas la seule, c’était bien celle qui avait attiré son attention plus que les autres. Les autres étaient fades, amères. Elle, elle lui semblait digne d’un fruit que l’on consomme avec le noyau au risque de s’étouffer avec.

A la base, il devait juste se rendre en ville, rejoindre un groupe d’amis de son ancien établissement scolaire. Tirer quelques lattes sur un joint, aller en boîte, vomir tripes et boyaux et rentrer en titubant avant le début des cours. C’était son plan de soirée. Peut-être que sa petite copine du moment aurait eu l’envie de se joindre à la partie et finir sa nuit dans le lit du doberman. Mais avec la grande demoiselle qui se trouve derrière elle, voilà ses plans tombés à l’eau. Il soupire, se retourne, une main dans ses cheveux. « On verra bien qui finira avec les fesses rosies par la soirée. Sache juste que ce n’est pas dans mes intentions. » Il peut entendre l’accélération du pou de la jeune femme. Eh beh, je lui fais tant d’effet ? Ou alors elle est en flippe. Les perles ambrées du jeune homme se déplace vers la lampe torche « T’as vraiment besoin de ça ? Sérieusement. » L’Origine ricane avant de refermer la fermeture éclair de son sweat sur son t-shirt Nirvana. Espérons que ces bottes ne me ralentiront pas trop. « On va jouer au chat et à la souris, ready ? » Pas le temps de demander son reste, voilà que le grand brun se lance dans une course poursuite dans les couloirs du lycée.

Lui qui ne voulait pas ameuter tout le lycée, si elle se jetait à sa poursuite, ce serait fini de sa discrétion. De toute manière, il sait très bien que s’il arrive à sortir d’ici, il finira tôt ou tard par se faire jeter en colle pour manque de respect envers un surveillant. Ses bottes claquent sur le sol et il est difficile de ne pas l’entendre dévaler les marches entre les étages, jusqu’à la chute. En voulant aller trop vite, il s’est écroulé de tout son long sur le sol marbré du lycée. Il est cuit.
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MessageSujet: Re: Don't you dare. || Ft. Léo N. Abberline Don't you dare. || Ft. Léo N. Abberline EmptyVen 2 Juin - 15:19

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Don't you dare.

ft. Léo


Je surprends Léo. Il se retourne, une main paresseuse passée dans la guerre mondiale de ses cheveux. Tu les coiffes, de temps en temps ? A ce rythme, je me demande s'il n'est pas possible de retrouver des trucs dedans. Mais ce n'est bien évidemment pas le sujet principal. Un soupir s'échappe d'entre ses lèvres, et mon sourcil se ré-hausse. C'est vraiment tout ce que tu sais faire, soupirer ? Je le toise, allègrement. Et je vois l'iceberg arriver de très loin. Impact.

« On verra bien qui finira avec les fesses rosies par la soirée. Sache juste que ce n’est pas dans mes intentions. »

Juste ciel. Si seulement tu savais l'énormité que tu viens de dire. Je retiens un rire, de mon mieux, ayant dans la tête l'image de ce "vilain garçon" qui me fesse le dernier wagon. Alors c'est comme ça qu'on traîne les demoiselles, petit homme ? Tu es encore décidément quelque chose, pour parler comme ça à ta grande-sœur. Mais je ne te jetterais pas la pierre : tu ne le sais pas, et je suis particulièrement juteuse physiquement. Mais ce ne sont bien évidemment pas mes atouts -peu importe qu'ils soient fort nombreux- qui te sauveront. Tu essayes de t'enfuir, là. Le sale gosse que tu es regarde ma lampe, et me demande si j'en ai besoin. En réalité, tu n'as pas réfléchi avant de parler. Non, effectivement, je n'en ai pas besoin. Mais c'est relativement utile pour ne pas tuer les élèves vagabonds dans ton genre avec une crise cardiaque en les surprenant. La lumière, c'est censé vous remettre dans le droit chemin. Mais, forcément, tu as l'habitude de faire la bringe sous les néons, alors ce n'est pas ce petit faisceau lumineux qui va te pousser au lit. Pour dormir, je me sens obligée de le préciser, vu que tu as les mains qui te démangent.

Pendant que c'est le fou rire dans ma tête, pour multiples raisons, tu refermes en vitesse le zip de ton sweat sur un t-shirt dont j'aperçois à peine le motif. Nirvana ? Mais oui, ça explique tout. Se défoncer, s'envoyer en l'air et jouer le vilain petit canard. Nirvana, quoi. J'aime ce groupe, alors je ne juge pas le groupe en lui-même, mais plutôt l'influence indirect qu'il a toujours sur les jeunes gens, poussant souvent à se foutre des "règles" qui permettent à la maison de tourner correctement. Je sais que ça t'étouffes, mais tu vas devoir t'y faire. Surtout que tu n'es même pas encore majeur, et que tu t'es déjà attiré bien assez de problèmes.

« On va jouer au chat et à la souris, ready ? »

C'est la sonnette d'alarme. Non, Léo. Vraiment, non. Ne fais simplement pas ça. Et puis... Zut.

Jusque là, ma journée était parfaite. J'étais arrivée un peu en retard mais j'avais vite rattrapé le boulot que j'avais manqué. Ma queue de cheval avait tenu toute la matinée, aussi, ce qui relève du miracle. Et puis, là, c'était le moment où j'attendais que la récompense me tombe dans la gueule : mon monopoly édition Zelda pour avoir fait une bonne action moyennant un minimum d'efforts pour un maximum de bénéfices.

Mais non. Bien sûr que non. La vie, des fois, elle te regarde dans les yeux, elle te fait un doigt et elle se barre en se marrant. Et toi, tout ce que tu peux faire, c'est suivre le flow.

Et c'est comme ça que je me retrouve à courir après Léo dans les couloirs des dortoirs. Ses satanées bottes font un bordel pas possible, et à chaque pas qu'il fait j'ai peur qu'il n'ameute les autres élèves installés, eux, dans leurs chambres comme de braves petits gens. Ce qui, bien sûr, se produit. En passant devant une porte, je distingue une légère lumière. La porte s'entre-ouvre et, me mettant à faire du sur-place, je demande à l'étudiant de rentrer et de dormir, précisant que je me chargeais seule du fugitif. Mais il n'a pas fallu bien plus que ça de toutes façons. La porte se referme et je retourne la tête vers ma cible. Avant que celle-ci, à la suite des escaliers, ne s'étale de tout son long. Bon, eh bah plus besoin de courir. Je marche jusqu'à la serpillière, rangeant vaguement ma psp (qui dépasse beaucoup), dans la poche arrière de mon jean. Une main se soulève dans l'air, et je repousse les mèches noires qui chatouillent mon visage.

Alors. Quel châtiment serait le plus approprié ? Je le regarde, qui doit être en train d'enrager sur le marbre. Ah, je sais ! Je me penche, me balançant d'avant en arrière, et me laisse tomber sur son dos. Alors, toujours prêt à rosir les fesses qui t'écrasent ? Le chanceux, il ignore certainement que je suis plutôt légère pour une race de chiens épais. Je gigote des jambes, pour être bien lourde, et puis baisse la tête vers lui.

«Je pourrais m'inquiéter de ta chute,
mais je sais que tu es un grand garçon. Même si tu n'en restes pas moins un p'tit con. Dire que ta mère t'as mit ici pour que tu te tiennes enfin à carreaux,
et que tu ne sembles pas retenir la leçon pour autant.
»

Cette fois-ci, c'est à mon tour de soupirer. Sa mère, que j'appelle enfin même s'il s'agit également de la mienne, est une pauvre femme a ne voit pratiquement plus rien et qui, je suppose, a été placée quelque part pour ne pas se tuer en voulant laver ses légumes. Son sort ne m'intéresse pas particulièrement, mais je sais que Léo l'aime. Au final, c'est plutôt moi la mauvaise graine, non ? Je me balance encore vers l'avant, utilisant le poids du mouvement pour me relever. Je n'ai pas envie de le garder comme ça. Même si c'était très drôle. En me penchant à nouveau, je tends une main vers lui, pour proposer de l'aider à se relever. Je ne suis pas là pour qu'il me déteste. Même si c'est une possibilité, vu que je suis la vilaine qui n'a jamais été là et qui vient seulement maintenant faire la morale. Surtout quand on sait que ma vie n'a pas particulièrement été plus "correcte" que la sienne.

«Je peux pas te laisser sortir.
Je veux dire : moi j'en perdrais mon boulot, et j'aurais plus de quoi me payer mes clopes. Mais je suppose que, si tu as encore des "insomnies" parce que tu t'inquiètes pour ta mère, tu peux faire un p'tit bout de ronde avec moi. Je dirais que j'ai préféré te garder à l’œil. Deal ?
»
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MessageSujet: Re: Don't you dare. || Ft. Léo N. Abberline Don't you dare. || Ft. Léo N. Abberline EmptySam 3 Juin - 16:55

Le canidé soupire, exaspéré de la situation. Il pourrait se relever et continuer à courir, mais il sait la partie perdue pour lui. Il sait qu’elle l’a suivi, et il sait aussi qu’elle est juste à quelques mètres, mais aussi qu’elle ne va pas tarder à venir lui faire la peau. Le brun sait qu’il a foiré son coup, et que jouer avec les nerfs de la jeune femme comme il l’a fait plutôt était la pire chose à faire. Et puis quelle idée de foutre ses bottes-ci pour partir ? Il sait très bien qu’elles sont énormes et qu’elles font sans arrêt un vacarme assourdissants.  Elle était en train de parler à un élève alors qu’elle le poursuivait quelques secondes plus tôt, il ne rêve pas. Elle a osé prendre son temps ce qui fait d’autant plus enrager l’Origine.

Léo ne cherche même pas à bouger de là où il se trouve, il entend un à un les pas de la demoiselle qui descends les marches en attendant son châtiment. Enfin de compte, il aurait peut-être pu avoir le temps de s’enfuir. Il soupire et fait mine de lever les mains en l’air, sur le sol avant que la brune n’écrase ses fesses sur son dos. Sérieusement. Elle s’enfonce en faisant bouger ses jambes. C’est ça mon supplice ? « Je pourrais m'inquiéter de ta chute, mais je sais que tu es un grand garçon. Même si tu n'en restes pas moins un p'tit con. Dire que ta mère t'as mit ici pour que tu te tiennes enfin à carreaux, et que tu ne sembles pas retenir la leçon pour autant. »

Il grogne en entendant ses mots. D’où se permet-elle de parler de sa mère de la sorte. Ne parle pas de ce que tu ne connais pas. Elle soupire à son tour et finit par se relever avant de lui tendre une main secourable. « Je peux pas te laisser sortir. Je veux dire : moi j'en perdrais mon boulot, et j'aurais plus de quoi me payer mes clopes. Mais je suppose que, si tu as encore des "insomnies" parce que tu t'inquiètes pour ta mère, tu peux faire un p'tit bout de ronde avec moi. Je dirais que j'ai préféré te garder à l’œil. Deal ? » Le doberman n’a pas envie de discuter de ses inquiétudes quant à sa mère. « Dis, tout le monde est au courant pour ma mère, ou bien ? C’est pas comme si j’en parlais tous les jours. » Il attrape la main qu’on lui tend et se relève. « Et si je comprends bien, tu me propose de t’aider à faire ton boulot sans que je ne sois payé ? Pas très sûr de la légalité de la chose. » Il sourit, pour le peu qu’il en connaît sur la loi, s’en est presque comique. « Enfin pour ce que j’en sais. »

Après s’être épousseté de haut en bas, il détail la surveillante qui se trouve devant lui et aperçoit la console portable qui dépasse de sa poche arrière. « J’dois vraiment être à la ramasse pour que tu finisse par me choper alors que t’étais en train de jouer à la console. » Le brun fourre de nouveau sa main dans sa tignasse ébène et se gratte une oreille. « Enfin bref. Ton marché m’a l’air correct. Par contre je doute que je vais réussir à dormir de suite, surtout après ça. » Son sourire s’élargit, il a réussi à réveiller quelques-uns de ses camarades ou au moins à perturber un peu leurs sommeils, et ça il en est un peu fier.
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MessageSujet: Re: Don't you dare. || Ft. Léo N. Abberline Don't you dare. || Ft. Léo N. Abberline EmptySam 8 Juil - 3:29

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ft. Léo


Je me suis toujours tenu à distance de Léo, maintenant que j'y repense. Que ce soit dans son enfance fort bordélique, ou même maintenant. J'ai beau être venu ici pour garder un œil sur lui, au final je n'ai pas la moindre influence sur sa vie. En un sens, je peux me féliciter de ne pas lui donner le mauvais exemple, quoique je ne lui donne pas non plus le bon pour autant. C'est le déclic dans ma tête, alors que le crétin de brun attrape ma main pour se relever. Vingt-cinq ans, célibataire. Cinq années de plus et je peux en faire un film.

Il me questionne, parle pour dire bien peu. Je reconnais bien là le sale gosse qui n'aime pas le silence. Léo il aime le bruit, il aime les cris de rage et les tables renversées. Pour résumer, il aime foutre la merde partout où il passe.

Je pourrais me soucier de ce tempérament auto-destructeur, mais est-ce que je suis vraiment la mieux placer pour le faire ? Pendant toute son enfance j'ai grillé interdit sur interdit pour faire du bruit, moi aussi. Foncièrement, je n'ai pas grand-chose du cliché de la grande-sœur exemplaire, qui a un boulot honnête, la bague presque déjà passée au doigt, et qui ramènera des petits-enfants tout aussi parfaits à ses parents. Je tourne légèrement la tête et le regarde de côté, distinguant son visage légèrement plus haut que le mien dans l'obscurité. Et pourquoi je m'en fais pour ça, moi ? Le père est six-pieds sous terre, et la mère mange de la purée tout les jours. Il n'a pas vraiment l'air d'y penser, actuellement. Pourtant, ça obnubile mes pensées. Ce gamin maladroit, qui sait pas y faire avec les gens mais qui, je le sais, a bon fond...

Il a tué un homme.

Je secoue la tête, feignant de remettre mes cheveux en place, et soupire à nouveau profondément. Un dernier regard sur ce trouble-fête, et je reprends ma marche dans les couloirs. Ça me tiraille. Il est là, tout seul avec moi, mais il n'est même pas foutu de se rappeler mon prénom. Et moi, je ne suis pas foutue de le lui dire. Bienvenue au pays des imbéciles. Y'a bien un jour où il l'apprendra. J'essaye de me convaincre que ça viendra tout seul, en me disant ça, et je le sais. Surtout qu'avec la taille de l'établissement, et le fait que tout le monde appelle les pions par leur prénom, je pourrais très bien gagner au loto avant qu'il ne découvre effectivement qui je suis. A nouveau, mon cœur s'emballe. Le pa-pam de ce tambour résonne dans ma cage thoracique, et bientôt j'ai l'impression qu'il est remonté jusque dans ma tête. Et ça, c'est très désagréable.

Pourtant, je sais que c'est un vrai miracle en réalité. Je ne suis pas le genre de personne qui ressent de vives émotions. Je souris parce qu'il faut sourire, je ris parce qu'il faut rire. Je me mêle à la foule, et j'y creuse mon trou comme tout un chacun. A l'intérieur, tout a gelé. Mon âme a toujours été vide, comme si j'avais été faite sans conviction. Léo était la seule personne capable de me faire ressentir de réels sentiments. Mais ça, bien sûr, ce p'tit con l'ignorait aussi. Je me tourne vers lui, en sortant ma psp de ma poche, et la lui tend.

«Pour c'qui est de ma proposition,
je te laisse pas vraiment le choix de toutes façons. Si je te remets dans ta piaule, tu vas tenter de te barrer par la fenêtre, j'en suis certaine.
»

En m'arrêtant, je secoue la psp noire dans le vide pour attirer son œil.
Tiens, prends donc ça pour faire joujou et laisse-moi faire mon boulot. Oui, c'est du fan-service. Oui, leurs seins bougent vraiment étrangement. Mais je ne suis pas celle qui t'apprendra l'anatomie de toutes façons, je pense que tu en sais déjà pas mal. C'est quoi, déjà, l'expression ? Ah, oui. Etre en chien. C'est terriblement approprié, mais passons. Je me suis déjà beaucoup trop écarté de ce que je devais faire en polluant mes pensées avec nos pseudos histoires de famille. Toi et moi, Léo, on a jamais été une famille, pas vrai ? Dans le fond, et c'est le plus douloureux, on est deux inconnus avec le même nom. Mon cœur ralentit. Ouais, c'est ça, déprime. Il manquait plus que ça, je deviens versatile. 'Chier.

En reprenant de marcher, je balaye les couloirs avec la lumière de ma lampe de poche. Droite, gauche, droite, gauche. Toujours le même rituel. Mais maintenant, j'avoue, le temps me paraît être clairement plus long. Pourtant, on est pas censé voir le temps se raccourcir quand on est avec quelqu'un ? J'écoute mes pas, ses pas, le tout qui résonne sur le sol dans un certain boucan. Je suis discrète comme un félin, ironique d'ailleurs vu ma race réelle, mais c'est lui qui pourrait réveiller les morts !

«Mais bor-... bon sang ! C'est pas des boots que t'as aux palmes, c'est des canards en plastique ! Et t'espérais vraiment qu'aucun pion t'entendrait ? Tu fais plus de bruit que l'arche de Noé !»

De nouveau, ma tête tourne vers lui, dans le silence presque oppressant des couloirs. Je pourrais tourner une bonne scène de film d'épouvante, ici. Peut-être même que ça dissuaderait les autres élèves de prendre la poudre d'escampette la nuit ? Je vais garder cette idée à l'esprit. En attendant, je le détaille. Mes yeux le lorgnent de haut en bas, et de bas en haut. J'aurais limite pu tchiper. Tch. Et puis merde, hein. Son vacarme ambulant a au moins le mérite de briser cette glace entre nous. Sa bêtise m'apporte du courage. Peut-être aussi parce qu'à côté, je me sens un peu plus intelligente. Je m'arrête, encore, parce qu'il faut croire que j'aime faire l'arbre, et me rapproche pour vérifier qu'il ne bousille pas ma partie.

«Et au fait, pour en revenir à ta mère :
non, sa vie n'est pas assez passionnante pour passer au journal.
Mais elle et moi, on se connait.
»

Je pourrais cracher le morceau. Je pourrais saper ce moment, parce que moi aussi j'aime beaucoup tout envoyer balader. Mais c'est Léo que j'ai en face de moi. Et avec lui, je dois faire attention. Certes, je joue avec le feu, mais je ne suis pas non plus assez cruche pour simplement lui claquer "Eh coucou, j'suis la grande-sœur qui t'a abandonné toute ton enfance ! Tu veux un bisou ?". Si ça l'intéresse de savoir qui je suis, eh bah il va devoir chercher. Après tout, moi, j'ai bien du chercher pour trouver où est-ce qu'elle l'avait foutu.

Il y a une fenêtre un peu plus loin. Et j'ai envie de tester s'il me fait confiance ou pas. S'il veut toujours se barrer comme un voleur à Agrabah. Je rejoins donc la fenêtre, et utilise ma clé passe-partout -non, pas celui du fort Boyard- pour l'ouvrir. Un courant nocturne frais rentre dans le couloir, et adoucit l'air alourdit par la saison. Bientôt, je vais crever de chaud pour qu'on ne voit pas mon tatouage. Grande délicatesse, je vais suer comme une truie. Je pose le niveau de mon bassin contre le rebord de la fenêtre, plutôt basse, et fiche mes mimines dans mes poches avant. La lampe de poche, fichée en vitesse dans ma poche arrière, à la place de ma sainte psp, n'est pas giga confortable contre mon popotin, mais je vais faire avec. Mes deux perles noisettes passent du gamin rebelle à la Lune, et je profite d'un moment de sérénité. Ou presque.

«Tiens, ta bouffée d'air frais de la soirée,
le fugitif.
»
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MessageSujet: Re: Don't you dare. || Ft. Léo N. Abberline Don't you dare. || Ft. Léo N. Abberline EmptyDim 9 Juil - 19:20

Le canidé se relève avec l’aide de la jeune femme qui vient de le recadrer. Il est déçu de s’être fait avoir de la sorte, s’il n’avait pas mis ces bottes il s’en serait sûrement mieux sortit. Mais le doberman n’a pas eu la présence d’esprit de réfléchir à la question avant de sortir de sa chambre comme un voleur. Enfin, la soirée n’est pas perdue pour autant pour lui, il est en plutôt bonne compagnie et la demoiselle a l’air d’avoir un plutôt bon sens de l’humour. S’il ne se met pas une misère avec des bouteilles achetées en supermarché, il aura tout de même la chance de rire un bon coup. Et puis qui sait, peut-être qu’au fil du temps il pourra grappiller d’autres avantages. Sûrement pas un droit de sortie pendant les heures de couvre-feu, mais tout est bon à prendre. La demoiselle sort la PSP de sa poche arrière et la tend au brun. « Pour c'qui est de ma proposition, je te laisse pas vraiment le choix de toute façon. Si je te remets dans ta piaule, tu vas tenter de te barrer par la fenêtre, j'en suis certaine. » La demoiselle a vu juste, et le sourire de Léo s’élargit. Deux explications à la logique de la brune, soit elle est très intelligente, soit elle a déjà fait tous ces coups quand elle était plus jeune.

La console entre les mains, la surveillante la secoue devant les yeux de l’Origine. Il finit par prendre la console portative, et admire avec stupéfaction que la brune qui l’avait recadré quelques secondes plus tard, n’était pas non plus une sainte. Les demoiselles en bikinis qui se trémoussent pour sauter sur des blocs de couleurs pour gagner une course c’était donc son genre. Même si la qualité du scénario est vraiment dépassée, le jeu avait au moins le mérite d’occuper Léo. Prendre en photo les demoiselles pendant qu’elles se baladent dans la jungle, ou sur la plage, une vraie partie de plaisir. Pendant ce temps la surveillante dont le canidé ne connaissait toujours pas le prénom continuait sa ronde, bougeant nonchalamment la lumière de la torche à gauche et à droite. « Mais bor-... bon sang ! C'est pas des boots que t'as aux palmes, c'est des canards en plastique ! Et t'espérais vraiment qu'aucun pion t'entendrait ? Tu fais plus de bruit que l'arche de Noé ! » Le visage éclairé par l’écran de la machine il hausse les épaules. « D’habitude, c’est pas toi qui t’occupe de la surveillance, l’autre est sourd comme un pot. D’habitude je me fais pas choper non plus en fait. » La pionne aux cheveux ébènes vient vérifier l’état de sa partie, mis à part des photos de bikini et des parties de volley-ball gagnée rien n’a réellement changé.

« Et au fait, pour en revenir à ta mère : non, sa vie n'est pas assez passionnante pour passer au journal. Mais elle et moi, on se connait. » Le visage du canidé change tout d’un coup. Les deux femmes se connaissent, comment cela peut-il être possible. Léo fronce les sourcils, l’air vaguement interloqué par cette révélation. Il sait très bien qu’elle ne lui donnera pas plus d’informations tout de suite, sans quoi elle l’aurait déjà fait depuis un moment. Le doberman se gratte une nouvelle fois l’arrière du crâne, fatigué de réfléchir. Lorsque les deux bruns se rapprochent de la fenêtre, la demoiselle l’ouvre et se pose sur le rebord. Le canidé sait que ce serait une parfaite porte de sortie sans contrainte, mais il préfère faire comme la demoiselle, se poser contre le rebord, la console de jeux toujours en mains à profiter du bon air frais, et de l’instant présent. A quoi bon gâcher une bonne soirée. « Tiens, ta bouffée d'air frais de la soirée, le fugitif. » Le sourire de l’Origine revient de plus belle à l’énonciation de son nouveau surnom. Après une minute ou deux, il finit par s’éloigner de la fenêtre. « Tu devrais refermer, des élèves mal intentionnés pourrait tenter de s’enfuir. En attendant, il nous reste des couloirs à vérifier, right Mireille ? D’ailleurs, tu t’appelles comment blague à part ? » Ce serait dommage de se moquer d’elle avec des noms et des surnoms affriolants, elle doit bien avoir un prénom correct. Par contre, même si j’apprécie de voir des boobs et des booty à tir larigot, je ne dirais pas non à un autre jeu impliquant un minimum de scénario et de compétences. Excusez-moi, mais actuellement, même un gamin de CM2 serait capable de finir tous les niveaux de celui-ci. Je ne juge pas les compétences de la demoiselle mais j’espère qu’elle ne joue pas qu’à ça.

« Dis, ça te dérange si je passe faire un tour dans ma piaule après ? Histoire de changer de shoes, et de prendre ma console. Ou au moins deux-trois jeux ? Je suppose que la surveillance se résume pas juste à surveiller les couloirs de 22h jusqu’à 7h du mat’. Du coup, on pourrait peut-être je sais pas, faire une partie en Lan, ou je ne sais quoi. En plus, ça fait pas mal de temps que j’y ai pas joué, tu sais, à cause des soirées interdites, les cours et etc. » Enfin les cours, pour le peu qu’il s’y rend, vu qu’il passe la plupart de son temps à décuver ou à virer les demoiselles et damoiseaux qui ont passé la nuit dans son lit pour éviter qu’on ne comprenne pourquoi son lit était vide pendant un moment. C’est tout de même un sacré avantage pour lui d’avoir une chambre seulement pour lui, enfin, il n'est pas réellement seul. Il a juste des colocataires très peu présents, et parfois ils couvrent sa sortie, comme ce soir. Avec de la chance, la demoiselle sera d’accord pour qu’il retourne dans sa chambre, qu’on devrait plutôt nommé de garçonnière tant les draps ont vu passer du monde. Je doute que la demoiselle à mes côtés me jettera la première pierre, si sa vie est aussi sexy que son jeu, elle a dû faire pire.
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MessageSujet: Re: Don't you dare. || Ft. Léo N. Abberline Don't you dare. || Ft. Léo N. Abberline EmptySam 15 Juil - 18:15

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Don't you dare.

ft. Léo


Il a un sourire dérangeant.

Je ne vois pas comment le décrire autrement que "dérangeant". Peut-être que le mot "satisfait" peut aussi être appliqué là ? Pour résumer, il a un sourire qui en dit long sur son contentement. Il soulève mes pointes d'humour, ou mes élans de gentillesse, avec ce sourire débile. Ce machin colle à la peau de son visage, et l'étire comme s'il se fichait allègrement de moi. C'est certainement le cas. Ma tête me lance sans préliminaires ce que mon cœur ne veut pas s'avouer. Autant dire que ça me passe de travers, comme un cachet trop gros qui reste bloqué dans la gorge. Oui, c'est bel et bien la sensation que j'ai : ça passe pas. En entendant son souffle rouler dans l'air, pour inspirer, je devine qu'il va encore sortir une connerie plus énorme que lui. Je tourne la tête vers lui, qui s'éloigne du rebord de la fenêtre. Au moins, il n'aura pas tenté de sauter. Et pourquoi ça sonne aussi suicidaire ?

« Tu devrais refermer, des élèves mal intentionnés pourrait tenter de s’enfuir. En attendant, il nous reste des couloirs à vérifier, right Mireille ? D’ailleurs, tu t’appelles comment blague à part ? »

Mireille ? J'ai vraiment une bouille a avoir ce genre de prénom ? Je grimace, en me décollant à mon tour du rebord de la fenêtre. Un petit coup de hanche, et hop, je retrouve mon équilibre sur mes pattes. Je ressors mes clés, referme le verrou, et on peut reprendre la ronde avec Scooby-Doo. En m'étirant un peu, balançant les bras vers le plafond, je jette une rapide œillade vers l'adolescent jamais content. Il est en train de se lasser de mon jeu. Je peux le comprendre, il est pas fait pour être passionnant. Il est fait pour tenir compagnie aux âmes seules qui traversent le célibat au quotidien. Ou, dans mon cas, une âme seule qui traverse le célibat tout en devant errer dans le saint royaume des petits polissons. Parce que, honnêtement, vous n'arriverez pas à me faire gober que chaque ado dans ces couloirs est un petit timide. Mon frère est la preuve même que certains ont comprit à quoi allaient leur servir les cours d'svt et d'éducation sexuelle. Je balance la tête, en rabaissant les bras. J'espère au moins que ce grand con pense à se protéger.

Mes yeux clignent dans le vide. C'est à moi de penser à ça, bordel ? Je suis pas sa mère. Vague à l'âme, je me redemande qui je suis pour lui. Je nage dans le bonheur absolu d'être coincée avec ce glandu pour le moment. Dans tout les cas, je me dois de répondre à sa question. Je repousse mes cheveux dans mon dos, pour la millième fois de la journée, et reprends la marche en l'invitant à en faire de même.

«Tu es ici depuis aussi longtemps pour pouvoir me citer la couleur favorite de culottes de la plupart de tes petites camarades,
mais tu connais même pas le nom des surveillants ?
»

Je pourrais être outrée, et je le suis d'une certaine façon. Mais je crois que je comprends la situation, quand mon cerveau passe en mode Léo. C'est-à-dire s'éteint. Ça passe dans son lit = ça peut possiblement avoir un nom qu'il serait utile de retenir. Mais ce n'est pas le cas des surveillants, qui restent bien sagement a se noyer dans leur vomis en gardant les yeux sur des poussins sur-couvées. Parfois, j'ai l'impression d'être agent de sécurité dans une grande pâtisserie. Je vois passer des délices, mais pas touche. Bref, pour revenir à nos moutons, Léo ne connait pas mon nom parce qu'il s'en fout.

«Je m'appelle pas souvent, mais je m'appelle Lily. L, i, l, y. Et ne t'avise pas d'écrire ça un jour avec un I à la fin.»

Lily & Léo. Faut croire que les parents avaient quelque chose avec les prénoms a signification. Après tout, le mien veut dire "lys". Et celui de Léo veut dire "lion". Quoi qu'il tienne plus du lionceau sous anesthésie. Non, franchement. Qui a peur de Léo ? C'est juste un sale gosse. Il veut s'éclater, faire ses conneries, mais j'arrive à voir qu'il est pas pourri jusqu'à l'os. Enfin... D'une certaine façon. Y'a encore moyen de lui faire comprendre les choses. Faut juste que je trouve comment arriver à faire ça.

J'émerge de mes pensées, alors que Léo a reprit sa causette. Mon Dieu, tu es bavard, gamin.

« Dis, ça te dérange si je passe faire un tour dans ma piaule après ? Histoire de changer de shoes, et de prendre ma console. Ou au moins deux-trois jeux ? Je suppose que la surveillance se résume pas juste à surveiller les couloirs de 22h jusqu’à 7h du mat’. Du coup, on pourrait peut-être je sais pas, faire une partie en Lan, ou je ne sais quoi. En plus, ça fait pas mal de temps que j’y ai pas joué, tu sais, à cause des soirées interdites, les cours et etc. »

Se poser ? Je ne vais pas rater l'occasion. J'ai. Mal. Aux. Pieds. Avant de passer en mode "oh la pauvre petite choute", je tiens à rappeler que j'ai encore ramer toute la journée. Et que, normalement, je devrais être pépère chez moi a regarder une série en me goinfrant de pizza. En reculant, comme un camion trop gros pour faire demi-tour, je récupère ma psp. Un petit coup sur le bouton à droite, pour la mettre en veille, et je la remets à sa place dans la poche arrière de mon jean. En route, mauvaise troupe ! Plus vite j'aurais fini ma ronde, plus vite je pourrais m'étaler sur le sol dans la piaule de l'autre dévergondé, a regarder le plafond et profiter d'un brin de pause.

«Voyons voir... Comment tourner ça, officiellement ? Si tu rentres dans ta chambre, j'y fais un saut aussi parce que, après tout,
tu serais cap' de te faire la malle si je t'y laisse seul. Ça m'a l'air de faire l'affaire, comme excuse. Mais d'abord, finissons cette ronde.
»

Longue soirée. Trop longue soirée. En me retournant, observant la fenêtre refermée plus loin dans le couloir, je zieute sur l'obscurité. Aujourd'hui, ce sera peut-être ma seule occasion avant très longtemps de dire à Léo qui je suis. Mais pour l'instant, j'ai tout simplement envie de me prouver que j'ai tord, quand je me dis que c'est qu'un foutu garnement. Si ça se trouve, il a plus de bons côtés que celui d'être simplement ironique. Oui, voilà, j'ai juste envie de faire sa connaissance. Je secoue la tête, d'un air découragé, et reprends ma marche presque aussitôt le geste arrêté. Je sens que je vais regretter.
The end
Passage en zone chambres.
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Lily C. Abberline
Lily C. Abberline
IV ▲ Surveillante
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