Si une personne venait à jeter un œil dehors, il aurait aperçu l’ombre d’un enfant se déplacer jusqu’à la grille avec une valise plus grande que l’enfant lui-même. Tandis que si une personne ce serait tenue à proximité, il aurait aperçu les joues du jeune Aaron ruisselantes de larmes, les yeux gonflés, rougis et plus cernés qu’ils n’ont jamais été. Il était venu à cette école, il y a déjà un an de cela, afin de rencontrer sa chère mère, en usant de tromperie pour avoir l’autorisation d’étudier à Xényla. Il y avait vécu le beau jour de sa vie lorsqu’il c’était enfin dévoilé à sa mère, après ce jour, il était comblé d’avoir eu le courage d’aller à sa rencontre. Malgré que la mère et le fils ne se connaissaient pas avant ce jour et qu’ils étaient comme des inconnus, rapidement, c’était comme s’ils auraient toujours vécu ensemble.
Mais que devient ta vie lorsque la seule personne pour qui tu continus à avancer meurt du jour au lendemain, sans même te dire au revoir ? Le jeune garçon eut l’impression que l’histoire se répéter une deuxième pour lui. Il se mit à penser que quiconque se mettait à aimer était voué à mourir trop tôt. Aaron avait refusé de croire que sa mère eut été assassiné, c’était comme s’il était en train de vivre un cauchemar. L’enfant a souhaité très fort que tout cela n’était qu’un rêve, qui donc voudrait tuer sa douce maman ? Mais les jours passèrent et sa mère ne revint pas le voir. Il cherchait désespérément son visage plein de tendresse en allant jusqu’à la voir à son appartement pour ne tomba que sur sa colocataire le visage empli de tristesse.
Peu à peu il arrêta d’aller en classe, ne sortant jamais de sa chambre, n’adressant la parole à personne, ne dormait plus ni même ne mangeait. Quiconque pénétrant dans la chambre du garçon se retrouvait face à un enfant assis en tailleur sur son lit, les yeux rouges tenant un étrange ours violet dans ses bras dont personne ne savait d’où il provenait. À quoi bon continuer de lutter pour vivre si plus personne n’était là pour t’accompagner dans cette vie, pensant souvent Aaron. Il ne s’était jamais vraiment fait d’ami et ne s’était attaché à personne dans cette nouvelle vie, sauf sa mère. Parfois, la nuit il quittait la chambre pour aller on ne sait où, mais si on tendait l’oreille on pouvait entendre les pleure et les cris d’un enfant appelant ses parents.
Après un petit moment à voir ce pauvre orphelin trainer dans les couloirs tel un cadavre ambulant, on finit par appeler ses grands-parents afin qu’ils viennent le chercher et s’occuper de lui convenablement. Ce n’était certainement pas à Xényla que le pauvre allait se remettre de son deuil et il ne semblait même pas lui venir de lui-même l’idée de quitter ce lieu.
Aujourd’hui était venu le moment pour Aaron de dire ses adieux à ce lycée, qui malgré tout, lui avait permis de vivre une petite année heureuse et se sentir pour une fois dans sa vie normale. En observant une dernière fois le bâtiment maudit de plusieurs malheurs, l’ancien processus fut surpris de ressentir un peu de regret de se voir le quitter. Peut-être reviendra-t-il lorsqu’il sera véritablement en âge d’aller au lycée ? Le jeune garçon serra fortement son nouvel ourson violet en murmurant à l’oreille de son compagnon.
« Il est temps d’y aller Abi. »
Lorsqu’il se retourna, deux personnes âgées se tenaient devant lui un sourire triste sur le visage. C’est alors que Aaron éclata une nouvelle fois en sanglots fonçant dans les bras de la femme qui l’accueillit d’une étreinte chaleureuse.