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Nous avons tous déjà entendu parler de la légende du Triangle des Bermudes, mais que savons-nous sur ces mystérieuses disparitions ? Les Humains ne peuvent pas y répondre, nous habitants de l'Île du Cœur des Bermudes, nous le pouvons. Les pauvres voyageurs n'ont jamais pu franchir la barrière qui les séparent de notre monde. Comble de leur malheur, seuls les navires et autres objets matériels atteignent l'Île. Les voyageurs sombrant alors dans les profondes abysses de l'Océan. A l'heure d'aujourd'hui nous trouvons encore des manuscrits Humains que nous conservons soigneusement. Beaucoup de nos scientifiques se posent une même question : Avons-nous un lien de parenté avec cette espèce ? Les avis sont mitigés, certains prennent l'exemple des Mentalistes, ressemblant traits pour traits aux Humains et d'autres prennent pour exemple les Hybrides et les Nymphes ne pouvant pas descendre de la race Humaine.Lire la suite ?


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Comment se faire des amis et les garder. [ft. Lenz Weelher]

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MessageSujet: Comment se faire des amis et les garder. [ft. Lenz Weelher] Comment se faire des amis et les garder. [ft. Lenz Weelher] EmptyJeu 29 Déc - 13:58


Dans une boutique d'accessoires de prêt-à-porter du centre commercial du quartier central, un grand homme attirait l'attention de quelques clients interloqués.

Mikhaïl se trouvait probablement face au plus grand dilemme de son existence depuis des mois : le rose pâle ? ou peut-être le rose foncé ?
Il fronça les sourcils, face aux deux options qui se présentaient à lui. C'était si difficile d'avoir à faire un choix, il n'aimait vraiment pas ça !
Tournant la tête vers une vendeuse à l'air légèrement ennuyé, le grand homme chercha un signe de sa part qui lui permettrait de trancher sans avoir à faire de choix de lui-même. Mais celle-ci n'avait visiblement pas l'intention d'être coopérative, puisqu'elle décida d'aller s'occuper d'un autre client, l'abandonnant sans afficher la moindre trace de remord sur son visage.

Profondément vexé par cette réaction, Mikhaïl se mit à trépigner sur place, avant de porter sa main droite à la poche intérieure de sa longue veste en fourrure rose. Si cette femme ne voulait pas l'aider, il demanderait à son ami Ragnar - il avait toujours été d'un goût irréprochable après tout.
Posant son ami à carapace sur le comptoir devant lui, le grand homme planta ses yeux dans ceux de la petite tortue, avant de la présenter face aux deux objets qui faisaient balancer son cœur.

Durant plusieurs secondes, il observa les réactions de Ragnar, avant de trancher dans sa décision. Il se redressa alors pour appeler la vilaine vendeuse impatiente, replaçant son ami dans sa poche - non sans l'avoir remercié de son aide précieuse au passage. Il pointa ensuite du doigt le nœud papillon en velours rose foncé à la vendeuse, la priant de l'emballer le plus soigneusement possible : il n'avait pas envie qu'elle l'abîme, ç'aurait été tout à fait dramatique !

Fier de son achat, l'homme à présent tout guilleret se dirigea vers la sortie du magasin, un petit sac contenant son précieux nouveau nœud à la main. Il n'y avait pas à dire, il appréciait toujours autant ses petites sorties shopping, à la recherche de la nouvelle perle rare à ajouter à sa garde-robe.

Pour être tout à fait honnête, Mikhaïl ne comprenait pas pourquoi on ne le complimentait jamais sur ses choix vestimentaires. Ses vêtements étaient toujours d'une qualité excédant la moyenne de très loin, et il pouvait se vanter d'avoir un bon goût à toute épreuve. Il savait également qu'ils devaient plaire, puisque personne ne pouvait passer à côté de lui sans le regarder.
Il ne se rendait probablement pas compte que l'omniprésence de la couleur rose dans la composition de ses tenues pouvait être la cause du manque d'enthousiasme de son entourage, plutôt qu'une quelconque timidité de leur part.

Devant l'entrée du magasin dont il venait de sortir, Mikhaïl s'arrêta quelques instants, portant une main à son menton. Que faire maintenant qu'il en avait fini avec ses achats pour le réveillon ? Il tourna lentement la tête de gauche à droite, ne sachant trop ce qu'il cherchait. Il pourrait peut-être s'asseoir à la table d'un petit café ?

Alors qu'il cherchait désespérément quoi faire pour le reste de la journée, le regard de l'hybride croisa celui d'une personne qu'il sembla reconnaître. Abasourdi, il retira sa main de son menton, pour l'agiter en direction de ladite personne, ne sachant si celle-ci l'avait également repéré.
C'était cet homme ! Celui de la salle d'attente ! Mais oui, il en était certain, il l'avait déjà croisé auparavant, c'était lui, il n'y avait pas tant de personnes que cela à se démarquer autant de la foule !

Sans la moindre hésitation, Mikhaïl se mit en marche pour aller à la rencontre de cette connaissance, continuant de faire de grands gestes énergiques pour attirer son attention. Un immense sourire étirait son visage de part en part, ne cachant pas la joie qu'il pouvait avoir de trouver un ami par un tel hasard.

- Monsieur ! Hé, monsieur !

Comment diable s'appelait cet homme déjà ?
Mikhaïl ne s'en souvenait pas. Mais cela ne freinait en rien son envie d'aller le voir.
Mikhaïl M. Malenkov
Mikhaïl M. Malenkov
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MessageSujet: Re: Comment se faire des amis et les garder. [ft. Lenz Weelher] Comment se faire des amis et les garder. [ft. Lenz Weelher] EmptyVen 30 Déc - 0:52

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Les ours en peluche, c’est beaucoup trop mignon, quand même. Voilà ce que se disait le blond à ce moment précis, planté dans un des rayons du magasin de jouets où il se trouvait, examinant avec attention deux ours en peluche, légèrement différent l’un de l’autre, pour essayer de choisir lequel acheter. Non, ce n’était pas pour lui - même si, actuellement, il se tâtait à s’en offrir un à lui aussi tellement ils étaient mignons. C’était en réalité sa très chère maman qui l’avait chargé d’aller chercher un cadeau pour la petite fille d’une amie à elle, qui allait apparemment fêter son premier anniversaire. Quelque chose comme ça. Pourquoi Maman n’y était pas allée elle-même ? Sûrement pour s’assurer que son fils sorte un peu de chez lui. C’était une excuse tellement flagrante que Lenz doutait même de l’existence de la gamine.

Mais bon, sa mère lui avait demandé un service, et il se voyait mal le lui refuser. Il fixait tour à tour l’ourson à nœud rouge et celui à nœud jaune, le premier ayant une écharpe et le second un joli petit pull d’hiver. Lenz ne pouvait s’empêcher de sourire en les regardant, sans vraiment savoir pourquoi ils lui inspiraient pareil sentiment. Après quelques longues minutes à ne rien avoir fait d’autre que fixer les peluches, sa décision fût prise : il partirait avec les deux et choisirait laquelle il garderait et laquelle il offrirait une fois chez lui. Oui, au final, il repartait avec un ours en peluche pour lui aussi.

La vue de cet homme de presque deux mètres qui serrait contre son torse deux petits oursons sembla éveiller un petit sourire chez la vendeuse qui l’accueilli à la caisse. Il était incapable de savoir s’il s’agissait d’un sourire moqueur ou attendri, mais il le lui rendit dans tous les cas ; un bref sourire alors qu’il la saluait en déposant les deux ours sur le comptoir. Il demanda un sac mais refusa l’emballage cadeau qu’on lui proposa, sans pour autant s’étaler sur les raisons de ce refus. Il avait un peu honte quand même, à vingt six ans, de s’acheter un ours en peluche. Mais ils étaient si adorables, comment résister ?

Ses achats récupérés et sa monnaie rangée, il adressa un au revoir la caissière et sorti du magasin, tenant fermement dans sa main métallique les hanses du sac. Au moins, ce n’était pas lourd à transporter. L’éclopé flâna un peu dans les allées de boutiques, regardant à droite, puis à gauche, appréciant le fait qu’il n’y avait pas trop, trop de monde. Il remarqua plusieurs choses qui aurait pu lui plaire dans certaines vitrines, mais pour aucune de ces choses il ne trouva le courage de rentrer dans la boutique en question jeter un œil.

Il continuait d’observer les vitrines quand au coin de sa vision, quelque chose s’agita. En tournant le regard, il se rendit compte que ce n’était pas quelque chose, mais quelqu’un. Qu’il connaissait. Enfin non, il ne le connaissait pas. Mais il le... connaissait. Son coeur manqua un battement, et il regarda autour de lui, se disant que ça ne pouvait pas être vers lui que l’énergumène rose se dirigeait.

Monsieur ! Hé, monsieur ! Lenz eu une demi seconde d’absence le temps que la réalisation se fasse. Ok laisse tomber c’est pour toi qu’il vient avait-il dit à voix basse, juste avant de faire un demi tour et de s’engouffrer dans la boutique à côté de laquelle il se tenait. Ce gars là, il lui avait parlé peut-être une fois dans sa vie - dans la salle d’attente de son psy - et la principale chose qu’il avait retenue de cette rencontre c’était que ce gars là, sans être méchant, méritait totalement ses rendez-vous chez le psy. Pourquoi fallait-il que ça lui tombe dessus maintenant ? Enfin, pourquoi fallait-il simplement que ça lui tombe dessus.

Sans se retourner, il décida d’aller se cacher dans les cabines d’essayage. Mais, bien évidemment, comme rien ne devait plus se dérouler comme il le souhaitait, celles-ci étaient pleines et une file d’attente s’était construite devant l’entrée. Mais il ne pouvait pas faire demi tour. Lenz tenta donc le tout pour le tout, se positionnant au bout de la queue et plantant sur sa tête un chapeau de paille posé à portée de main pour ultime camouflage.
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MessageSujet: Re: Comment se faire des amis et les garder. [ft. Lenz Weelher] Comment se faire des amis et les garder. [ft. Lenz Weelher] EmptySam 31 Déc - 12:31

Alors qu'il se dirigeait promptement vers l'endroit où se trouvait son ami, le sourire de Mikhaïl ne cessait de s'agrandir. Quelle rencontre fortuite, c'était tout simplement inespéré !

L'homme rose fendit la foule, le regard braqué sur sa connaissance. Mais celui-ci ne sembla pas l'avoir vu, puisqu'il se retourna pour entrer dans la boutique derrière lui, sans même jeter le moindre regard en direction de l'hybride. Un peu déçu mais pas vaincu, Mikhaïl s'arrêta pour replacer son haut-de-forme sur sa tête et fit une petite moue, alors qu'il levait les yeux vers l'enseigne de la boutique.
Au nom et aux vêtements qu'elle exposait dans ses vitrines, l'hybride en déduisit qu'il se trouvait face à une boutique de prêt-à-porter féminin. Cette réalisation l'interloqua quelque peu mais il haussa les épaules, songeant à la tenue que Dorothée avait porté au bal de Noël : peut-être que les robes lui allaient bien à lui aussi.

Sans la moindre hésitation, il s'engagea dans la boutique à son tour, cherchant son ami des yeux. Il ne voyait pas en quoi cela poserait problème qu'il vienne dans cette boutique si l'autre homme avait fait cela avant lui après tout. À l'intérieur, son regard se balada d'étalage en étalage, à la recherche de la silhouette massive de son ami. Où avait-il bien pu passer ?
Il se balada quelques instants, laissant son esprit vagabonder à quelques pensées diffuses. Une robe vaporeuse par-ci, de jolis escarpins par là, son ami avait étonnamment très bon goût, c'était une bien jolie boutique.

Soudain, une grande silhouette apparut dans le champ de vision de Mikhaïl. Coiffé d'une chapeau de paille, son ami lui tournait le dos à quelques pas de lui, attendant visiblement son tour pour se rendre aux cabines d'essayage. Étrange choix de couvre-chef.
Sans attendre, l'hybride se dirigea vers lui, se plaçant juste derrière lui dans la file d'attente. Il posa ensuite une main sur l'épaule de l'homme à peine plus grand que lui - chose assez rare pour être notée, il fallait l'avouer -, avant de lui adresser son sourire le plus éclatant, animé d'un enthousiasme non dissimulable.

- Bonjour !

Sans perdre de son sourire, Mikhaïl leva les yeux vers le chapeau de son ami, clignant plusieurs fois des yeux avant de se perdre à nouveau brièvement dans ses propres divagations. Ce chapeau de paille était parfaitement hideux, son ami le décevait un peu. Il ne devait pas s'y connaître le moins du monde en matière de couvre-chefs, il ne pouvait pas y avoir d'autre explication. Mais tout de même, c'était malheureux.
L'hybride leva sa main droite à sa tête, pour se mettre à entortiller une mèche de ses cheveux autour de son doigt d'un air légèrement absent, ignorant presque celui qui lui faisait face. Comment annoncer cela avec subtilité à cet homme ? Il n'avait pas envie de perdre une si belle amitié avec des mots mal choisis, il fallait donc qu'il fasse très attention aux termes qu'il emploierait.

Après quelques secondes d'hésitation, il replongea son regard dans celui de l'homme face à lui et reprit la parole, plus calme que lors de sa première interjection. S'il ne voulait pas froisser son ami, il lui semblait sage de se montrer plus mesuré qu'à son habitude après tout.

- Vous savez, je pense qu'une capeline serait plus appropriée pour la saison.

Il tourna ensuite la tête pour regarder autour de lui, à la recherche d'un exemple pour illustrer ses propos. Qu'il ne tarda pas à découvrir puisqu'un assortiment de chapeaux en tous genres se trouvait fortuitement juste à sa gauche.
Repérant immédiatement le candidat parfait pour trôner sur la tête de son ami, il frappa brièvement dans ses mains en sautillant légèrement, apparemment ravi.

- Celle-ci par exemple !

Il accompagna cette dernière exclamation d'un geste vers l'étalage à sa gauche, attrapant une capeline de couleur indéfinie - gris clair d'après lui, jaune d'après l'étiquette qui y était accrochée - qu'il tendit à son ami, attendant que celui-ci la prenne.
Oui, il était tout à fait certain de son choix, les bords larges de cette capeline mettraient parfaitement en valeur le visage du jeune homme, c'était une évidence.
Mikhaïl M. Malenkov
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MessageSujet: Re: Comment se faire des amis et les garder. [ft. Lenz Weelher] Comment se faire des amis et les garder. [ft. Lenz Weelher] EmptyLun 2 Jan - 17:14

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Lenz se sentait quand même moyennement à l’aise, surtout lorsque la personne devant lui dans la file d’attente se retourna et l’observa de haut en bas, lui lâchant un jugement d’au moins une tonne au-dessus de la tête. Il s’était contenté de sourire à cette personne, qui s’était ensuite retournée pour chuchoter des trucs à la jeune femme avec qui elle attendait. Le blond soupira et lança un coup d’oeil autour de lui, pour essayer de voir si l'homme qu’il fuyait l’avait suivi à l’intérieur ou s’il avait abandonné.

Après ce rapide coup d’œil, il lui sembla qu’il n’y avait plus de danger, mais au moins par mesure de précaution, il décida de rester là. De toute façon il restait beaucoup de monde avant lui, donc il en déduisait qu’il avait au moins encore quelques minutes avant d’être obligé de sortir de sa cachette. Les secondes lui semblèrent comme des heures, et il s’occupait en se mordillant nerveusement la lèvre et en replaçant régulièrement son chapeau sur sa tête.

Sortie de nulle part, Lenz senti une pression sur son épaule. Il se raidit sous la surprise et n’osa pas se retourner de suite, craignant quelque chose que le « Bonjour ! » qui suivit lui confirma : il ne s’était pas assez bien caché.

Lentement, il pivota sur sa jambe de métal, préparant à l’avance le sourire le plus naturel qu’il pouvait avoir dans cette situation. Son interlocuteur avait l’air de réfléchir à quelque chose, le blond en profita alors pour chercher un possible échappatoire à portée de main. Mais plutôt que trouver un échappatoire, son observation lui fit prendre conscience de la terrible erreur qu’il avait commise en entrant dans cette boutique. Des femmes et des vêtements de femme. Partout. Et jusqu’à preuve du contraire, Lenz n’était pas une femme. Il comprenait donc les étranges regards dont il avait été victime peu avant, et reconnaissait qu’il ne pouvait pas en vouloir à ces pauvres dames de se poser des questions.

Vous savez, je pense qu'une capeline serait plus appropriée pour la saison. Ceci le sorti de ses pensées, et il fronça les sourcils, pas vraiment sûr d’avoir compris ce qu’on venait de lui dire. Il ouvrit la bouche pour demander des explications, mais il la referma juste avant de prononcer le premier mot. En fait il ne voulait pas savoir, il voulait juste se carapater vite fait bien fait. Celle-ci par exemple ! L’éclopé pencha légèrement la tête sur le côté, jugeant que l’homme face à lui avait l’air beaucoup trop enthousiaste et légèrement trop enfantin dans sa façon de se réjouir - pourquoi se réjouissait-il, ça Lenz l’ignorait sur le moment -, ce qui le poussa à se questionner sur son âge.

Il le vit lui tendre un objet, un chapeau jaune en l’occurrence, que le blond considéra pendant une seconde. Il posa ensuite son regard sur son « compagnon de psy », puis le retourna vers couvre-chef, qu’il saisit d’une main en retirant de l’autre le chapeau de paille qui jusque là était toujours vissé sur sa tête. Il reposa son déguisement et, dans le calme et le silence le plus absolu, il posa ce qu’il imaginait être la fameuse « capeline » sur son crâne.

A ce moment-là, c’était le vide absolu dans sa tête. Il lui fallu quelques secondes pour se rendre compte de ce qu’il était en train de faire. Quand toutes les connexions si firent à nouveau dans son cerveau, il retira le chapeau, toujours très calmement, avant de secouer légèrement la tête.

« Je crois que c’est un chapeau pour femmes. » avait-il cru bon de souligner. « Je ne pense pas que ça m’aille, du coup. »

Lenz reposa ensuite la capeline, manquant de déblayer la moitié du rayon avec le sac des oursons qui pendait à son bras. Il adressa un nouveau sourire plus ou moins forcé à son interlocuteur, tentant tant bien que mal de ne pas faire cas des ménagères qui les regardaient avec intérêt.

« Bah, c’est fou de se croiser ici, quand même, hein ! » Il n’était absolument pas sûr de ce quand quoi il se lançait. Puis il haussa les épaules, surtout pour lui-même, un peu attristé de ne pas être capable de dire quoi que ce soit de plus constructif. De toute façon, il avait un peu l'impression que ce serait compliqué de fuir furtivement pour le moment.
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MessageSujet: Re: Comment se faire des amis et les garder. [ft. Lenz Weelher] Comment se faire des amis et les garder. [ft. Lenz Weelher] EmptyLun 9 Jan - 16:44


Mikhaïl garda quelques instants la capeline en main, alors que l'homme face à lui penchait légèrement la tête sur le côté.
Celui-ci ne semblait pas totalement convaincu de la beauté de l'accessoire que l'hybride lui tendait. Ou du moins c'est ce que celui-ci pensait avant qu'il ne le voit prendre le chapeau entre ses doigts, remplaçant l'horreur en paille qui trônait auparavant sur son crâne par la douce feutrine grisâtre.
Son ami fit tout cela dans un silence absolu, presque hors du temps, probablement aussi lentement que cela pouvait être possible pour un bermudien de le faire. L'homme rose sourit de plus belle, pensant soudainement à son ami Sharif : c'était plutôt drôle, lui qui pensait ne connaître qu'une seule personne d'une telle lenteur, voilà qu'on lui prouvait qu'il existait d'autres gens de la sorte. Que le monde pouvait être amusant, parfois.

Alors que Mikhaïl commençait déjà à planifier mentalement une prochaine rencontre avec son ami charpentier, il vit l'homme face à lui retirer sa capeline, secouant légèrement la tête à son encontre. L'hybride cligna des yeux en l'observant faire cela, déçu de constater qu'il ne semblait pas avoir tapé dans le mille en lui proposant ce couvre-chef.

- Je crois que c’est un chapeau pour femmes. Je ne pense pas que ça m’aille, du coup.

C'était plutôt étrange comme remarque, venant de quelqu'un qui semblait avoir pour habitude de chercher des accessoires dans une boutique de prêt-à-porter féminin, mais Mikhaïl ignora ce détail. Peut-être n'assumait-il pas ce penchant, c'était tout à fait son droit après tout, et le requin n'était personne pour le juger à ce propos.

Son ami avait dit cela calmement, avant de reposer la capeline sur l'étalage le plus proche de lui. Malgré ses gestes lents, il manqua de faire tomber plusieurs accessoires disposés sur celui-ci, visiblement gêné par l'énorme sac qui pendait à son bras. Ce geste maladroit semblait avoir attiré l'attention des femmes autour d'eux puisqu'à ce moment-là, Mikhaïl prit conscience du fait que nombre d'entre elles les observaient à présent, d'un air moralisateur pour le moins peu engageant.
Souriant dans sa direction, son ami reprit ensuite la parole, ignorant les bonnes femmes autour d'eux comme pour prouver à Mikhaïl le plaisir partagé qu'il prenait à le voir malgré les regards autour d'eux.

- Bah, c’est fou de se croiser ici, quand même, hein !

Mikhaïl réajusta légèrement son manteau poilu en gloussant, voyant son interlocuteur hausser des épaules face à lui. Il s'adressa ensuite à lui, avec un enthousiasme pour le moins débordant.

- Oui, fou !

Réellement sur un véritable petit nuage, le requin rose tapa doucement dans ses mains, tout en plongeant son regard doré dans celui de son ami, avant de se concentrer soudainement sur le sac que celui-ci tenait. Que pouvait-il bien contenir ? Avait-il déjà fait des emplettes dans ce magasin en oubliant un accessoire ? Était-il d'abord allé autre part avant de venir ici ?
Tant de questions se bousculaient dans la tête de Mikhaïl lorsqu'il pointa ledit sac du doigt, pour énoncer à voix haute une constatation pour le moins évidente.

- Oh, vous aussi vous avez fait de petites courses ?

Autour d'eux, quelques femmes se mirent à parler à voix basse, tandis qu'une vieillarde aux cheveux crépus signifia pour le moins peu aimablement à l'hybride de parler moins fort. Mikhaïl posa un doigt sur ses lèvres en hochant la tête avec tout le sérieux du monde, pour respecter le besoin de calme de cette chère dame.

L'hybride ne pouvait pas s'en empêcher, il avait besoin de remplir le moindre petit blanc de conversation avec ses petites observations, aussi vaines soient-elles. Et parfois il en oubliait que sa voix pouvait porter plus qu'il ne s'en rendait compte avec l'excitation. Il avait bien envie de poser plusieurs autres questions concernant la nature des achats que son ami avait bien pu faire auparavant, mais décida toutefois de les taire, réalisant soudain quelque chose de bien plus important.
Son ami. Il n'avait toujours strictement aucune idée de quel pouvait bien être son nom. C'était tout à fait honteux !

Il se pencha donc légèrement vers l'avant, plaçant sa main devant sa bouche de sorte à ce qu'il ne dérange plus les dames à côté de lui et se mit à parler à voix basse, la mine plutôt inquiète.

- Vous vous rappelez de moi hein, dites ? Parce que je me souviens de vous, mais j'ai oublié votre nom, je suis vraiment désolé. J'espère que ça ne vous vexe pas, j'ai quelques problèmes de mémoire vous savez, c'est pas contre vous.

Il était vrai qu'il espérait sincèrement que son ami ne lui en veuille pas d'avoir oublier son nom, mais il était déjà tout à fait miraculeusement merveilleux qu'il ait réussi à le reconnaître dans la foule de la sorte !
Mikhaïl n'aurait sincèrement pas pu dire quand il avait vu cet homme pour la première - et dernière - fois, ayant changé de psychologue trois fois entre temps.
Ce devait être l'Unique qui leur avait permis de se revoir ainsi, il n'y avait pas d'autre explications !
Mikhaïl M. Malenkov
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MessageSujet: Re: Comment se faire des amis et les garder. [ft. Lenz Weelher] Comment se faire des amis et les garder. [ft. Lenz Weelher] EmptyJeu 19 Jan - 2:18

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Lenz se passait une main dans les cheveux, lançant un coup d’oeil rapide à une ménagère en particulier, qui avait l’air franchement mécontente de la présence des deux hommes dans la boutique. Est-ce que le blond regrettait d’être entré là, de s’être caché et surtout d’avoir parlé à l’énergumène qui se tenait devant lui ? Totalement. S’il était capable de penser un peu plus vite, et un peu mieux, il aurait pu jouer la carte de l’erreur, le laisser approcher, puis lui dire « Non désolé, vous devez vous tromper de personne. » Même si dans le fond, des atrophiés comme lui, ça ne devait pas courir les rues - principalement parce que courir devenait une tâche compliquée - et qu’il devait donc être difficile de penser qu’on puisse le confondre avec quelqu’un d’autre. Mais ça aurait pu marcher.

Oui, fou ! Trop d’enthousiasme. Beaucoup trop. Lenz lui avait probablement donné l’impression d’être heureux de le voir. Ou alors était-il juste moyennement futé. Ou bien un peu des deux, c’était aussi une possibilité. Il vit son interlocuteur pointer le sac des oursons du doigt, le regard de l’éclopé s’y dirigeant alors l’espace d’une seconde. Oh, vous aussi vous avez fait de petites courses ? En quoi cela le regardait-il, exactement ? Mais Lenz n’eût pas le temps de dire quoi que ce soit, une dame bien ronchonne ne s’empêchant pas de faire une remarque sur le bruit qu’ils faisaient. Enfin, qu’il faisait tout seul, Lenz lui ne disait rien.

Le blond la considéra un instant, un air un peu dédaigneux sur le visage. C’était un magasin, pas une église, y parler y était autorisé, non ? Mais bon, il n’allait pas commencer à défendre l’autre fou, manquerait plus qu’il pense qu’ils sont amis. Son regard se retourna rapidement vers le seul autre homme dans la boutique, qui se pencha vers l’avant, sa main devant sa bouche comme un enfant qui voudrait partager un secret, déclenchant chez Lenz un léger mouvement de recul. L’expression qu’il avait sur le visage força Lenz à se demander ce qui n’allait pas, et ce qu’il allait bien pouvoir lui sortir encore.

Vous vous rappelez de moi hein, dites ? Parce que je me souviens de vous, mais j'ai oublié votre nom, je suis vraiment désolé. J'espère que ça ne vous vexe pas, j'ai quelques problèmes de mémoire vous savez, c'est pas contre vous. L’éclopé inspira profondément, soupirant ensuite, plantant un regard désabusé sur celui qui venait de parler.

Au moins, s’il ne se souvenait pas de son nom, il ne pourrait pas le chercher dans l’annuaire pour l’harceler un peu plus. D’un côté, ça, c’était rassurant. Et qu’il se rassure lui aussi, cela ne risquait aucunement de vexer le blond. Puis de toute façon, ce n’était pas comme s’il se souvenait du sien de nom, non plus.

Lenz lui fit un geste de la main en secouant légèrement la tête. « Non non, pas de rancune, c’est pas grave. » Au fond c’était la réalité, mais il ne fallait surtout pas que l’énergumène s’imagine qu’il allait essayer de lui rafraîchir la mémoire en lui donnant son nom. Lenz n’était pas si idiot que ça.

Ses yeux se baissèrent vers le sac accroché à son bras, qu’il contempla une seconde ou deux, pensant aux adorables peluches qui se trouvaient à l’intérieur. Il n’aurait pas craché sur un peu de réconfort de leur part, là tout de suite. Mais ce ne serait sûrement pas bien vu de s’asseoir en plein magasin avec un ourson dans les bras, il s’était déjà assez fait remarquer comme ça. Il devrait attendre d’être chez lui pour ça. S'il réussissait à rentrer chez lui.

Son regard ambré se replaça sur son interlocuteur et il lui indiqua d’un doigt le sac, comme pour illustrer les propos qui allaient suivre. « J’ai pas finis mes courses moi, j’ai encore deux ou trois trucs à voir, donc heu... Voilà. » Faux, mais il trouvait que c’était un argument valable pour filer à l’anglaise, sans avoir non plus trop l’air de simplement chercher à le fuir. Il espérait juste que cela n’avait pas sonné comme une invitation à le suivre.

Le blond leva sa main gauche, tentant encore une fois d’étirer ses lèvres dans un sourire naturel, et fit un léger signe, comme un salut, à son énergumène. Sans même attendre d’avoir fini son salut, il avait entamé sa fuite vers la sortie de la boutique, cherchant à avoir l’air le plus calme possible, et faisant en sorte d’éviter la collision avec les porte-cintres qu’il jugeait un peu trop au milieu du passage à son goût.
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MessageSujet: Re: Comment se faire des amis et les garder. [ft. Lenz Weelher] Comment se faire des amis et les garder. [ft. Lenz Weelher] EmptyJeu 2 Fév - 15:31


Alors que l'hybride attendait impatiemment une réponse de la part de son ami, celui-ci sembla prendre son temps, soupirant même à son égard. Inquiet, Mikhaïl se mit à tordre nerveusement ses doigts dans son dos, certain que l'homme lui en voulait bel et bien d'avoir oublié quelque chose d'aussi important. C'était certain, ça ne pouvait être que cela, sinon il n'aurait pas eu l'air aussi ennuyé.
Mais avant qu'il n'ait le temps de se perdre plus en suppositions, son interlocuteur avait levé la main pour faire un geste à son attention, tout en secouant légèrement la tête.

- Non non, pas de rancune, c’est pas grave.

Libérant l'énorme poids qui avait eut le temps de s'installer au creux de sa poitrine, Mikhaïl expira longuement, rassuré par les propos de son ami. Pas de rancune, cela voulait bien dire qu'il ne lui en voulait pas, il avait bien entendu ? Il leva des yeux brillants vers lui, comme s'il attendait qu'il ne rajoute quelque chose pour finir de le tranquilliser.
Mais celui-ci venait de baisser les yeux, apparemment très intéressé par son propre sac, oubliant au passage d'informer Mikhaïl à propos de son nom. L'hybride n'aurait su dire pourquoi, mais il avait comme l'impression qu'un certain malaise s'était installé entre eux à présent. Son ami semblait... distant, comme s'il n'avait pas envie d'être ici. Mais cela ne pouvait pas être vrai, puisqu'il venait de lui dire qu'il n'y avait aucun rancune entre eux : il ne lui aurait pas menti, si ?

Quelques instants passèrent ainsi, avant que l'homme ne lève son regard vers Mikhaïl. Presque au ralenti, il bougea sa main pour ensuite pointer du doigt son sac, s'adressant tranquillement à son ami.

- J’ai pas fini mes courses moi, j’ai encore deux ou trois trucs à voir, donc heu... Voilà.

L'homme rose le vit ensuite lever sa main gauche pour le saluer, un sourire indescriptible ornant ses lèvres alors qu'il semblait lui signifier son départ. Il ne savait que penser de cela, c'était si abrupt comme façon de couper court à la conversation, et l'hybride aurait tant voulu discuter un peu plus longtemps avec lui !
Lorsque son ami se mit à agiter sa main à son adresse, Mikhaïl laissa échapper doucement sa déception, alors qu'il baissait les yeux vers ses propres pieds.

- Ah. D'accord...

Il ne savait quoi ajouter de plus pour ne pas paraître impoli. Et lorsqu'il releva la tête pour s'en excuser auprès de son ami, il put voir que celui-ci avait déjà commencé à tourner les talons, et ce avant même que Mikhaïl ne puisse ajouter quoi que ce soit.

L'hybride ne savait comment réagir à cela. Son ami avait pourtant été gentil avec lui, mais ce départ était tellement précipité... Il était sincèrement déboussolé par la vision de cet homme qui sortait tranquillement du magasin sans même le laisser lui adresser un au revoir en bonne et due forme.
Personne ne lui avait encore jamais fait ça auparavant. On lui témoignait généralement soit du dégoût et de la méchanceté, soit de la gentillesse, mais il ne pouvait pas expliquer ce qu'il venait de se passer entre lui et cet homme.
Il se sentait plutôt coupable à vrai dire, imaginant qu'il n'aurait peut-être pas du lui avouer qu'il avait oublié son nom. Peut-être était-ce cela qui avait donné envie à cet homme de s'en aller alors qu'ils semblaient si bien engagés pour entamer une longue discussion.

Il fallait qu'il se rattrape.

Se reprenant de son mieux, Mikhaïl se mit en mouvement, remarquant qu'il avait passé plusieurs longues secondes à ne pas bouger dans le magasin, pour sortir à la suite de son ami. Même si celui-ci avait pris un peu d'avance, il n'eut aucun mal à le retrouver dans la foule et fendit celle-ci assez rapidement pour revenir au niveau de ce grand bonhomme. Arrivé derrière lui, il attira son attention en posant encore une fois sa main sur son épaule, attendant qu'il se retourne.
Lorsque son ami lui fit face, l'hybride resta silencieux quelques instants, cherchant ses mots. Comprenant qu'il risquait d'agacer cet homme s'il ne lui disait rien, il desserra finalement les dents pour lui bredouiller quelques mots, ne parvenant pas à le regarder dans les yeux.

- Je... euh... bonne journée.

Il lui adressa ensuite un léger signe de la tête, avant de tourner les talons à toute vitesse.
Il n'avait pas envie d'embêter cet homme plus longtemps, il n'avait plus envie à présent que de rentrer chez lui - et pourquoi pas inviter Dorothée à le rejoindre ? Il avait plusieurs choses sur le cœur dont il voulait parler, et aujourd'hui semblait être le moment idéal. Ne restait qu'à espérer que le psychologue aurait du temps à lui accorder.
Mikhaïl M. Malenkov
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MessageSujet: Re: Comment se faire des amis et les garder. [ft. Lenz Weelher] Comment se faire des amis et les garder. [ft. Lenz Weelher] EmptyVen 3 Fév - 2:13

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Libéré. Délivré. Ainsi se sentait-il après avoir franchi la porte du magasin. Il s’était brièvement retourné, l’espace d’une demi seconde, pour vérifier qu’il n’était pas suivi. Rien. Un soupir de soulagement lui échappa, mais il ne perdit pas de vitesse dans sa marche, au cas où il prendrait l’idée farfelue à l’énergumène de lui courir après. Nom de dieu, il ne pensait ne jamais pouvoir s’en débarrasser, il pensait qu’il allait être coincé éternellement à devoir faire la parlote à un illuminé qu’il n’avait pourtant vu qu’une fois auparavant, et dont la première rencontre ne lui avait pas forcément laissé de très bons souvenirs.

Pensant s’être fondu dans la foule après quelques mètres supplémentaires de parcourus, il baissa considérable sa vitesse - disons qu’il commençait à fatiguer. Malheureusement, la marche rapide n’était plus vraiment des ses capacités depuis quelques années. Non pas qu’il fût particulièrement intéressé par le sport en lui-même, mais il s’agissait parfois d’une très bonne technique de fuite, moins brutale, visible, que simplement se mettre à courir. De toute façon, ce n’était pas comme s’il pouvait courir non plus, donc même si se mettre à courir à toutes jambes en plein milieu d’un centre commercial était acceptable en société, dix mètres de marche un tantinet rapide restait la seule véritable option de fuite.

Une nouvelle pression se fit sentir sur son épaule, et il se figea totalement le temps d’une courte seconde, avant de se retourner, se retrouvant à nouveau face au même homme. Merde, lui qui se croyait tranquille, ce fou n’allait vraiment pas le lâcher apparemment. Mais s’il fallait lui faire comprendre que sa présence n’était ni appréciée, ni la bienvenue, Lenz n’hésiterai pas à le lui faire comprendre. Gentiment, parce qu’il était toujours gentil, mais il se débrouillerait pour que le message passe quand même.

Si cet homme face à lui avait d’abord décidé de rester silencieux, il avait finalement ouvert la bouche, le regard apparemment fuyant, pour lui dire Je... euh... bonne journée. Puis il s’en alla, après avoir adressé à Lenz un geste de la tête, laissant celui-ci vissé sur place. Il eût quelques secondes de réflexion, pour venir à la conclusion qu’en effet, lui, il ne lui avait même pas dit au revoir. Il avait juste fui, comme s’il faisait face à un vulgaire animal, presque sans un mot.

Quel sauvage il était devenu. Et cela enclencha un étrange sentiment de culpabilité en lui. Au fond, il n’avait pas l’air particulièrement méchant ce gars-là, juste légèrement bizarre sur les bords. Et y bien réfléchir, il ne lui avait jamais fait de mal, à Lenz. Juste un peu peur. Et ce gars-là, il avait même fait l’effort de le rattraper au milieu de la foule pour lui souhaiter une bonne journée, alors même que les efforts d’escampette de l’éclopé n’étaient absolument pas discrets. Sûrement que le blond n’aurait pas eût besoin de lui dire que sa présence dans la même pièce que lui n’était pas voulue, sûrement qu’il l’avait compris par lui-même. Ah, oui, il s’en voulait un peu. Non pas qu’il aurait préféré faire ami-ami avec lui et l’inviter à boire un café, il était bien conscient que les choses auraient pu se passer autrement. Décidément, il avait bel et bien perdu tout son savoir faire avec les pairs.

Après avoir regardé cette étrange personne partir, il avait trouvé un banc sur lequel s’asseoir. Pendant les quelques minutes qu’il avait passées là, sur son banc, il se disait qu’il réfléchissait trop. Qu’il n’avait rien fait de mal te que si l’homme avait été blessé, ce n’était que sa faute à lui. Mais en même temps, peut-être que si lui-même avait été moins égoïste ? Petite guerre civile dans son crâne, à se demander si ça lui arrivait souvent d’être désagréable qui n’avaient rien demandé, et à y réfléchir cinq minutes, c’était fortement possible. Les sautes d’humeur et le mauvais caractère qui entraînaient mauvaise jugeote et comportement peu plaisant n’étaient plus ce qui manquaient dans son quotidien. Il se justifiait toujours en se disant que c’était la faute aux médicaments. Mais peut-être devenait-il juste un vieux con, aigri et nombre d’autres adjectifs qui vont avec. Mais ça, il y penserait plus tard. Il n’était pas encore l’heure pour lui de la remise en question, pour l’instant ça restait la faute aux médicaments.

Il se releva de son banc, son genou droit grinçant comme à son habitude - un jour il ferait en sorte d’y remédier -, pour se diriger vers la sortie du centre commercial. Il pensait à faire une bonne action, peut-être, sur le chemin du retour. Comme pour rétablir son karma pour ne pas avoir traité dignement un de ses pairs bermudiens. Il avait très envie d’un chaton. Mais peut-être devrait-il se rabattre sur une plante. Il craignait qu’un chaton soit un être beaucoup trop vivant pour qu’il puisse s’en occuper correctement. Mais une plante lui semblait être le juste milieu entre le pas assez vivant, et le trop vivant. C’était ça, il allait s’acheter un plante. Un jolie plante qu’il mettrait sur sa table basse, et à qui il donnerai sûrement un nom. Penser à cela lui donna le premier véritable sourire de la journée, et il était déjà tout excité à l’idée d’amener un peu de vie dans son appartement.

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Lenz Weelher
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IV ▲ Citoyen sans emploi
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Comment se faire des amis et les garder. [ft. Lenz Weelher]
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