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Nous avons tous déjà entendu parler de la légende du Triangle des Bermudes, mais que savons-nous sur ces mystérieuses disparitions ? Les Humains ne peuvent pas y répondre, nous habitants de l'Île du Cœur des Bermudes, nous le pouvons. Les pauvres voyageurs n'ont jamais pu franchir la barrière qui les séparent de notre monde. Comble de leur malheur, seuls les navires et autres objets matériels atteignent l'Île. Les voyageurs sombrant alors dans les profondes abysses de l'Océan. A l'heure d'aujourd'hui nous trouvons encore des manuscrits Humains que nous conservons soigneusement. Beaucoup de nos scientifiques se posent une même question : Avons-nous un lien de parenté avec cette espèce ? Les avis sont mitigés, certains prennent l'exemple des Mentalistes, ressemblant traits pour traits aux Humains et d'autres prennent pour exemple les Hybrides et les Nymphes ne pouvant pas descendre de la race Humaine.Lire la suite ?


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Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ]

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MessageSujet: Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] EmptyMer 2 Mar - 18:36

Je regarde la bâtisse en face de moi, qui me paraît bien plus impressionnante que sur la photo. Sûrement parce que je suis accroupie dans les buissons, guettant les environs, me crispant au moindre bruit de pas. Le vent souffle dans les arbres et une feuille vient se glisser jusqu'à moi pour se poser sur mon front, s'accrochant à mes cheveux. Je renifle tout en l'enlevant avant de l'observer. Elle est petite et criblée de petits trous, preuve qu'elle a servi de repas à quelques chenilles et autres larves. Je lève les yeux et tente de repérer le propriétaire de ce morceau de verdure. Mais pas facile de voir à travers l'arbuste dans lequel je me suis réfugié. Je me balance d'un pied à l'autre, tentant d'esquiver les petites branches qui me grillagent la vue. Je perds l'équilibre vers l'avant et tente de me rattraper sur le sol. C'est loupé. Me voilà le visage écrasé contre les branches de l'arbuste en face de moi et les genoux enfoncés dans la terre fraîchement humide. Je me redresse vivement, époussetant mes mains et mes genoux, tentant d'attraper les brindilles qui ont déclarés domicile sur mon crâne avant de jeter un œil en dehors de la forêt. Je me détends en apercevant que je n'ai attiré l'attention de qui que ce soit. Puis, je m’accroupis, pour retrouver ma position initiale, mes jambes fléchies au maximum et les bras autour de celles-ci. Je me remets à contempler la face avant du lycée. Après plusieurs minutes à attendre – quoi, je ne sais pas moi même - je décide de sortir prudemment, comme un chat ferait à l'approche d'une proie. Une fois debout et sur le sentier, je gonfle les joues pour me donner du courage, avant de remonter les bretelles de mon sac à dos. Je continue à fixer le bâtiment, à la fois perplexe et intriguée.

J'avance d'un pas, soucieux, puis un second, hésitant, avant d'enchaîner des pas qui se veulent confiants, alors qu'ils transpirent l'insécurité. Je vois les portes, de plus en plus grandes, de plus en plus imposantes. Je remarque les décorations qui ornent ses coins et celles qui parcourent les pierres aux alentours. J'entends un léger bourdonnement – sûrement les étouffements de rires et les résidus de conversations. Je me sens nauséeuse tout d'un coup. Je ne suis pas habituée à ça. Non. Vraiment pas.

Je suis enfin sur le palier du lycée. Je me balance de haut en bas sur la pointe des pieds. Je ne veux pas rentrer. Mais je le dois. C'est soi-disant nécessaire pour mon intégration sociale. S'ils savaient. Jamais je ne pourrais m'intégrer, tout simplement parce que …

Mon dos frémit et des fourmis me parcourent les mains. Je sens la colère monter en moi. Puis, toute sorte de pensées, plus ou moins floues, plus ou moins malsaines, plus ou moins morales. Mes doigts se regroupent en deux poings, que je sers si forts que mes phalanges blanchissent au maximum de ce que ma peau naturellement ivoire autorise. Je me sens tourmenté de mille questions et c'est là que je comprends. C'est exactement ce que je craignait, ce que je redoutais, ce que je ne voulais pas endurer. Ce ne sont pas mes questions, ce n'est pas ma colère, ce ne sont pas mes sentiments.

Un mal de tête m'assaille et mes tempes me deviennent douloureusement insupportables. Je suis prise de panique, je n'arrive pas à fuir face à ces pensées qui m'assaillent. Je fais demi-tour. Tant pis si je déçois, tant pis si je m'attire des ennuis, tant pis si une sanction sera prise à la suite de ma fuite, mais je ne peux décidément pas rester dans cet endroit. J'enfonce mon nez dans mon foulard et m'emmitoufle jusqu'aux oreilles et marche – même si certains parlerais plus d'une course avortée. Soudain une masse sombre obscurcit mon champ de vision et des idées vagabondes envahissent encore plus mon être. Je lève la tête, en alerte et mon cœur sursaute en voyant cette silhouette à contre-jour.

- Wouaaaaaaaaaaah

Je veux reculer mais me prends les pieds et finis par trébucher. Je me relève le plus vite possible avant de partir vers le buisson qui me servait de cachette ce matin-là. Peut-être m'aidera t-il dans ma fuite ? C'était sans compter sur ma poisse légendaire qui justement, fait apparaître une racine, qui n'était pas là – j'en suis sûr – tout à l'heure, et qui prend un intérêt soudain pour mes chevilles et les entrelace lorsque je veux l'éviter. Et c'est ainsi que je me vautre magistralement la tête la première dans l'étendue feuillue qui vient me biser le visage.
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MessageSujet: Re: Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] EmptyJeu 3 Mar - 17:57


Kristal se gratta la tête, dépitée, observant son reflet dans la vitre de son bureau. Depuis sa petite altercation avec le gardien de l'établissement quelques jours auparavant, l'infirmière l'avait obligée à porter un bandage ridicule sur sa tête qu'elle ne lui permettrait de retirer que le lendemain. La jeune femme soupira, lasse : elle n'avait qu'une simple bosse à l'arrière du crâne, pas de quoi en faire toute une histoire. Affalée sur son bureau, elle parcouru la pièce du regard. Rien. Il ne se passait strictement rien depuis le début de la matinée. Elle jeta un regard las à sa montre : il n'était que huit heures. Elle se balança légèrement d'avant en arrière sur sa chaise, levant maintenant les yeux au plafond. Décidément, ce foutu bandage la grattait horriblement. Elle jeta un regard vers l'infirmerie : Pandore était occupée à ranger l'étagère des médicaments - si le médecin voulait s'échapper de son ennui mortel, c'était le moment rêvé.

Un sourire espiègle se dessina sur le visage de la jeune femme, celui qu'elle arborait à chaque fois qu'elle était sur le point de faire quelque chose de peu recommandable. De toute façon, aucun élève n'avait encore eu le courage de venir la voir depuis son incident avec Dwayne - elle n'allait donc manquer à personne si elle s'extirpait de son bureau quelques heures pour se délier les jambes. Le médecin se dirigea le plus naturellement du monde vers la fenêtre de son bureau donnant sur l'extérieur, avant de l'ouvrir en grand. Une légère brise caressa sa joue : il ne faisait pas trop froid dehors, tant mieux. Alors qu'elle commençait à enjamber le rebord de la fenêtre, elle entendit un léger toussotement dans son dos.
La jeune femme se retourna pour faire face à l'infirmière qui la regardait sans bruit, relevant un sourcil inquisiteur.

- C'est bon, je vais juste prendre un peu l'air, je n'en peux plus de rester enfermée sans rien faire et je n'ai pas envie de tomber sur l'autre vieillard, dit-elle en soupirant. Je reviens d'ici une heure, je te laisse veiller sur l'infirmerie en attendant.

Kristal ne lui laissa pas le temps de protester : elle allait se balader, que Pandore le veuille ou non. La jeune femme se laissa tomber souplement de l'autre côté de la fenêtre : le saut n'était pas bien haut, l'infirmerie se trouvant au rez-de-chaussée du bâtiment. Si on oubliait le bandage qui entourait sa tête, la jeune femme était plutôt en forme. La blessure sur son flanc droit ne lui faisait presque plus mal - elle commençait même enfin à doucement à cicatriser - et les bleus qui recouvraient ses bras et ses jambes avaient tous pratiquement disparu.

Elle se promena quelques longues minutes aux alentours du bâtiment principal, errant entre les buissons et les arbres, perdue dans ses pensées. Elle s'arrêta non loin de l'entrée principale sur un petit coin d'herbe, avant de s'adosser contre l'arbre qui se trouvait là en fermant les yeux. Que c'était bon de passer un peu de temps à l'extérieur, sans personne pour la déranger...
Elle ouvrit paresseusement un œil, examinant les environs. Au loin, elle pouvait voir le vieux gardien de l'établissement en train de s'affairer sur quelque chose. Kristal grommela. Dire qu'elle avait dû l'aider à ranger cette foutue cafétéria alors qu'il était celui qui avait détruit la moitié du mobilier... Elle se perdit quelques instants dans de sombres pensées, repensant à leur combat d'il y a quelques jours : elle ne lui en voulait pas spécialement de l'avoir attaqué, mais elle était furieuse contre elle-même d'avoir eu autant de difficultés face à un homme de son âge et de sa condition. La jeune femme bouillonnait, elle avait terriblement envie de se battre à nouveau mais elle n'était pas encore en condition. Elle soupira, tentant de se calmer et se dirigea vers l'entrée du bâtiment, voyant que Dwayne ne risquait pas de la remarquer tant il semblait occupé.

Mais alors qu'elle s'avançait vers la grande porte, la doctoresse remarqua une jeune fille, sac sur le dos, contemplant la bâtisse. Elle semblait être de taille moyenne, avec une chevelure rose pâle d'une longueur plutôt impressionnante, le visage enfoui dans un foulard. Une élève en train de sécher ses cours du matin ? Si c'était le cas, elle ne serait pas restée plantée devant le bâtiment comme ça. Une nouvelle élève peut-être ? Alors qu'elle observait la jeune fille tout en se dirigeant vers elle, elle vit celle-ci prendre son foulard dans ses mains, avant de recouvrir son visage encore un peu plus de celui-ci. Elle semblait avoir un problème. La gamine fit demi-tour et fila droit vers Kristal, presque en courant, sans regarder devant elle. Le médecin interrompit sa marche, ne sachant pas trop ce qu'il était en train de se passer. Alors qu'elle n'était maintenant plus qu'à deux ou trois mètres d'elle, l'élève leva la tête vers la jeune femme, sursautant légèrement, une expression de peur gravée sur son visage.

- Wouaaaaaaaaaaah !

Kristal n'avait pas eu le temps d'ouvrir la bouche qu'elle vit cette pauvre âme apeurée reculer maladroitement, sans regarder où elle mettait les pieds. Elle avança d'un pas, tendant le bras pour essayer d'empêcher l'accident qui était sur le point de se produire mais... Trop tard. L'inconnue trébucha, avant de se diriger en courant vers... un buisson ? Kristal cligna des yeux. D'accord, elle avait un bandage sur le crâne, mais elle n'avait encore jamais réussi à faire aussi peur à quelqu'un qui ne la connaissait pas sans même lui adresser la parole. Alors qu'elle hésitait encore à suivre la jeune fille pour lui demander des explications, elle vit celle-ci se prendre les pieds dans une racine et tomber une deuxième fois : mais cette fois-ci, c'était son visage qui avait amorti sa chute contre le sol.
La jeune doctoresse couru rejoindre la malheureuse pour l'aider à sortir de son buisson, s'agenouillant à ses côtés.

- Tu vas bien ma belle ? Je suis vraiment désolée, je ne pensais pas te faire peur comme ça.

La jeune fille leva les yeux vers elle. Elle était méchamment tombée, du sang avait commencé à imbiber son foulard, mais impossible de voir son nez pour constater l'ampleur des dégâts. Kristal lui tendit la main pour l'aider à se relever, légèrement inquiète :

- Dis-moi, comment tu t'appelles ? Dans quelle classe es-tu ? Elle marqua une pause avant de continuer, elle avait un peu honte de ne pas être au courant de ce genre de choses mais elle était nouvelle après tout. Sais-tu qui est ton professeur principal ?

Alors qu'elle l'aidait à se relever, elle garda sa main dans la sienne, bien décidée à l'emmener à l'infirmerie.

- Je vais t'emmener à l'infirmerie, il faut s'occuper de ton nez. Est-ce que tu peux marcher, ton genou n'a rien ?

Eh bien voilà : elle qui avait peur de s'ennuyer aujourd'hui, elle était servie maintenant.
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MessageSujet: Re: Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] EmptyVen 4 Mar - 20:20

Il m'a fallu plusieurs secondes avant de réaliser la quantité improbable de terre qui s'était infiltré entre mes dents et qui me grattait le fond de la glotte. Je me soulève de quelques centimètres du sol avant de tousser et cracher ce qui s'était immiscé dans ma bouche. Je sens un liquide me couler sur les lèvres. De la morve ? J'y goutte du bout de ma langue. Perdu c'est du sang. Ce n'est qu'à ce moment-là que je sens des fourmis me coloniser le visage, que ma vue ne se brouille de larmes et qu'une douleur explosive me frappe en plein milieu visage. Merde, ça fait mal quand même.

- Tu vas bien ma belle ? Je suis vraiment désolée, je ne pensais pas te faire peur comme ça.

Je me met à quatre pattes, me retourne et m'assois par terre. La silhouette de tout à l'heure s'est approchée de moi et vient s'agenouiller en face de moi. Elle m'examine pendant quelques secondes avant de tendre sa main vers moi. Mes yeux s'accrochent à celle-ci. Puis je les lève vers le visage de son propriétaire. Celui-ci est rond, encadré de cheveux gris avec un bandage qui les aplatissent au niveau des tempes. Ces yeux marrons, ornés de cernes, brillent d'inquiétude et une expression figée rend plus visible une vieille cicatrice qui zèbre sa joue. J'attrape timidement la main, qui me tire vers l'avant et m'aide à me mettre debout.  

-Dis-moi, comment tu t'appelles ? Dans quelle classe es-tu ? Sais-tu qui est ton professeur principal ?

Mon interlocuteur m'assaille de questions, ce qui me rend mal à l'aise. Je tente de détacher mes doigts des siens, mais je sens son étreinte se resserrer. Un éclair de détermination s'installe dans son regard. Super. Me voilà piégé. Je baisse mon nez dans mon foulard mais le retire immédiatement, en sentant le sang poisseux qui avait imbiber la laine. Avec ma main libre, tremblante et recouverte de terre, j'attrape mon sac et farfouille à l'intérieur. J'arrive à extirper une feuille. Je vérifie que c'est bien ma feuille d'inscription et je lui la tend. On peut distinguer le nom de ma classe, qui est Evasion, à côté de mon nom et mon prénom. Je lui laisse le temps de lire l'information avant de remettre la feuille, en boule dans ma sacoche.

- Je vais t'emmener à l'infirmerie, il faut s'occuper de ton nez. Est-ce que tu peux marcher, ton genou n'a rien ?

Je secoue la tête et il se met à me traîner jusqu'à la grande porte. Il l'ouvre avec son autre main et m'emmène dans l'antre de ce lycée, que, précédemment, j'avais tenté de fuir.
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MessageSujet: Re: Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] EmptyLun 7 Mar - 14:22


La jeune fille qui était agenouillée face à Kristal semblait particulièrement mal à l'aise lorsqu'elle lui prit la main pour l'aider à se relever. Le médecin avait une poigne assez forte, et elle remarqua que la fille aux cheveux rose essayait vainement de détacher ses doigts des siens. C'était peine perdue, elle n'allait pas la lâcher avant de s'être occupée de sa blessure.
Pour seule réponse aux nombreuses questions du médecin, l'élève sortit sa feuille d'inscription de son sac de sa main libre pour lui en montrer le coin supérieur gauche. Kristal jeta un coup d'œil au nom ainsi qu'à la classe inscrits sur celui-ci : Emy Bergson, de la classe Évasion. Elle n'était peut-être pas très bavarde, mais au moins elle lui avait donné assez d'informations pour que le médecin puisse retrouver son professeur principal et le prévenir de son retard.

- Je vais t'emmener à l'infirmerie, il faut s'occuper de ton nez. Est-ce que tu peux marcher, ton genou n'a rien ?

Emy secoua la tête en guise de réponse : tant mieux, la jeune doctoresse avait de la force, mais l'idée de devoir porter une élève jusqu'à l'infirmerie ne l'enchantait pas spécialement. Kristal se dirigea donc vers la porte d'entrée de l'établissement, guidant - certain diraient plutôt « traînant » - la blessée derrière elle, leurs mains toujours entrelacées. Elle n'avait aucune envie de voir sa patiente fuir et son instinct lui disait que si elle lui en donnait l'occasion, c'est ce qu'elle risquait de faire. Alors que les deux jeunes femmes traversaient les couloirs du lycée, Kristal essayait de se souvenir de qui était le professeur principal de la classe des Évasion. Elle n'était là que depuis quelques jours et honnêtement, elle ne savait toujours pas les noms de la quasi-totalité de ses collègues.
Alors qu'elle se rapprochait de l'infirmerie, elle eut cependant une illumination soudaine. Elle venait de se souvenir de quelle matière ce fameux professeur enseignait : la littérature. Ça tombait bien, il lui semblait que sa salle de classe ne se trouvait pas trop loin de là. Elle observa donc les salles alentours quelques minutes, avant de trouver la porte qui l'intéressait – elle pu confirmer que c'était bien la pièce qu'elle cherchait grâce à l'emploi du temps placardé dessus :


- 8h-10h : LITTERATURE / EVASION -


C'était bien l'endroit qu'elle recherchait. Merveilleux, Emy ne devait pas trop comprendre pourquoi elle prenait autant de temps à la guider vers l'infirmerie. Kristal jeta un œil à celle-ci : pâlotte et le nez toujours en sang, elle n'avait vraiment pas bonne mine. Le médecin n'allait pas s'enquiquiner avec des politesses envers son collègue, elle se contenterait juste de le prévenir de la localisation de son élève. Ne restait plus qu'à espérer que cette personne ne soit pas aussi à cheval sur la courtoisie que le gardien de l'école, mais la jeune femme doutait que ce lycée ne soit rempli que de personnes susceptibles.
Elle toqua trois fois à la porte, ne prenant pas la peine d'attendre une réponse pour se tenir dans l'embrasure de celle-ci en cherchant le professeur des yeux. Personne au tableau, ni au bureau : uniquement les regards d'une classe d'élèves braqués sur le médecin et la blessée. C'était bien sa veine, pas d'enseignant à l'horizon - bravo l'enseignement de qualité. La jeune femme soupira, se tournant vers les élèves assis au premier rang qui la regardaient avec des yeux de merlans fris. Elle s'adressa à eux d'un ton pressé, voire même agacé :

- Il ne devrait pas y avoir un professeur de littérature ici ? Elle fronça les sourcils devant le silence des élèves avant de reprendre. Si jamais il revient, dites-lui que la nouvelle, Emy... - Bergson c'est ça ? - de la classe Évasion est arrivée mais qu'elle a dû être emmenée à l'infirmerie en urgence.

Sur ces paroles, Kristal referma la porte derrière elle en entraînant Emy dans son sillage, espérant que son message serait au moins transmis à l'adulte responsable de cette classe.

Quelques minutes plus tard, les deux jeunes femmes étaient à l'infirmerie. Emy était assise sur l'un des lits d'hôpital de la pièce, tandis que Kristal avait déplacé une chaise pour se placer face à elle, dos à la porte. Bon, elle allait enfin pouvoir s'occuper de la pauvre blessée, il fallait juste que celle-ci lui permette de l'examiner maintenant. Le médecin approcha doucement sa main du visage de sa patiente :

- Tu me laisses y jeter un œil ? On ne va pas pouvoir te soigner si tu continues de cacher ton visage dans ton foulard comme ça.


________
Voilà voilà, pardon pour le temps de réponse ! :x
Je pense que ça va être à Jun de répondre, mais voyez entre vous si vous voulez un autre ordre de passage !
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MessageSujet: Re: Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] EmptyMar 8 Mar - 18:10

Qu'est-ce qu'elle fout? Elle est toujours pas arrivée? Elle est perdue? On m'a pas prévenu de son absence?

Voilà toutes les questions que je me posais depuis le début de mon cours. Et cela n'avait fait qu'empirer quand la petite Anny me revins (après 30min de recherches) les mains vides.

Qui je cherchais si assidument me direz-vous, et bien, la nouvelle Evasion du nom d'Emy Bergson.
Je ne tenais pas en place et circulais dans les rangs.

Aujourd'hui, c'était dissertation. Mais j'avais la tête ailleurs. Pourtant je me fais habituellement un plaisir à tourmenter mes élèves pendant ce genre de contrôle.

J'étais penché sur la copie d'une élève pour répondre à sa question quand trois coups se firent entendre. J'allais me redresser et dire à la personne d'entrer (tout en espérant que c'était la fameuse nouvelle) quand celle-ci rentra sans gênes dans la salle.

Une personne inconnue aux cheveux clairs se trouvait dans l'encadrement de la porte.Il y avait une autre figure derrière. L'intrus dis d'un ton que je n'appréciai guère :

- Il ne devrait pas y avoir un professeur de littérature ici ? Si jamais il revient, dites-lui que la nouvelle, Emy... - Bergson c'est ça ? - de la classe Évasion est arrivée mais qu'elle a dû être emmenée à l'infirmerie en urgence.

PARDON?

1. Je suis présent.
2. Qui est cet intrus au bandage sur la tête?
3. POURQUOI MON ÉLÈVE EST-ELLE BLESSÉE?


Vous devinerez que j'étais sacrément en colère et relativement vexé. Il ne m'avait pas vu? Et puis c'était quoi ce mépris dans sa voix? Il avait l'air d'être un autre nouvel élève en plus! En plus, il était partit. Comme ça, bam.

La classe était tendue. Les élèves paniquaient un peu. Il y avait un silence de mort.
Le plus calmement du monde mais d'un ton strict je leur dit :

-Je reviens. Anny, tu surveilles la classe. Pas de conneries.

Après cela je m'en allai, claquant la porte au passage. Je marchais d'un pas pressé. J'avais besoin d'explications et vite.

J'entrai dans l'infirmerie (avec beaucoup de délicatesse bien sûr. Ha. Ha.). Devinez qui je trouve en train de tripoter le visage ensanglanté d'Emy? Le sale gosse, bien sûr!
On est malpoli et en plus en drague tout ce qui bouge.

Je me fis un bonheur de le reculer au fond de sa chaise en le prenant par le col, derrière la nuque.

-Minute papillon.

Je n'étais vraiment pas d'humeur à faire le tendre avec lui. Je commençai à faire le tour de la chaise de cheveux blancs pour lui faire face, un bras sur son épaule.

-Tu es complètement malade, mon pauvre. Comment peux-tu manquer de respect à un de tes aînés autant de fois en si peu de temps? En plus tu te trimballes avec l'élève que je cherche depuis ce matin!

De toute les personnes de ce lycée, j'étais sûrement le plus mauvais choix en qui manquer de respect. J'allais lui retourner ses politesse moi. En colle.
Arrivé à destination, un bras tenant son épaule droite, je le regardais droit dans les yeux.

-Je. Veux. Des. Explications. Pourquoi est-ce que tu//

Je m'interrompis brutalement en voyant la figure face à moi. Ces cheveux mint, ces yeux noirs en amandes, ce visage fin, cet petite taille. Je ne connais que deux personnes sur cette planète qui correspondent à cela.

Les jumeaux Lya.
Mon esprit était perdu.

J'étais extrêmement confus, entre les flashbacks de ma dernière année du lycée en leur compagnie, ma colère vis-à-vis de l'état de la petite, ma tristesse des les avoir perdus de vue, ma joie de les retrouver.

J'avais honte de le dire, mais je n'était même pas tout à fait sûr de si il s'agissait de cette tomboy de sœur ou de ce flower-boy de frère. Cela devait faire 7ans que je ne les avais pas vu, et ils avaient bien changé. J'étais persuadé qu'ils avaient disparus dans le bug.

J'avais envie de rire, de pleurer, et de frapper la personne en face de moi en même temps.
Je me contentai de lui lâcher l'épaule.

Il me fallait du temps pour digérer la pilule.
Le choc me fis même oublier de finir ma phrase.
Jun Akatsuki
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MessageSujet: Re: Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] EmptyMar 8 Mar - 19:59

Cela faisait déjà quelques instants que le docteur me trimbalait dans les couloirs par ma main, sûrement en route pour l'infirmerie. J'avais fini par arrêter de penser que je pouvais m'en détacher et le suivait, en silence. Soudain, le docteur s'arrête de marcher avant de faire demi-tour et de fondre dans un des couloirs, toujours avec moi à sa traîne. Il s'interrompt devant chaque salle et inspecte les emplois du temps placardés en plein milieu. Puis, il s'arrête devant une d'entre-elles, semblant être satisfait de sa trouvaille. Il frappe trois fois avant d'ouvrir sans même attendre une réponse. C'est là qu'il me lâche. Je me met à me griffer les paumes de main et à me mordre les lèvres, couvertes de sang écaillé. J'hésite à m'enfuir, mais j'en ai pas le temps. Le docteur est déjà de retour et il semble furax. Non il ne le semble pas, il l'est. Il m’agrippe de nouveau la main et me balade encore pendant quelques mètres avant de me faire entrer dans une salle. Il me force à m'asseoir sur le bord d'un lit d'hôpital, avant de se retourner et d'attraper une chaise. Je l'observe se rapprocher en la traînant dans son passage et la posant juste en face de moi. Le docteur s'y assoit et m'observe quelques secondes :

- Tu me laisses y jeter un œil ? On ne va pas pouvoir te soigner si tu continues de cacher ton visage dans ton foulard comme ça.

Je renifle. Puis j'ai un haut le cœur. Un mollard de sang et de terre reste en travers de ma gorge. J'ai envie de vomir. Mais je me retiens et avale. C'est dégueulasse, j'en ai presque les larmes aux yeux. Je finis par enlever délicatement mon écharpe en laine de mon cou. La pauvre, elle est passée de blanc-neige à une palette de couleurs vraiment pas appétissante. Je me sens triste d'un coup. Je vais jamais réussir à récupérer ça.

Je me retourne alors vers le docteur, qui peut alors commencer à observer les dégâts. Et quels dégâts ! Il prend ma mâchoire entre mes mains et se rapproche de mon visage. Beaucoup trop proche. Je recule quand je sens son souffle sur ma peau. Je le vois me fusiller du regard. Sauf qu'il n'est pas le seul à être énervé. Je la aussi sens grimper en moi comme une remontée d’égout. Il faut que je me calme. Je ne dois pas la laisser me submerger.

Alors, je me remet dans ma position initiale et de nouveau le docteur examine ma blessure. Je vois à son expression que c'est moche, vraiment très moche. Il attrape une compresse stérile et commence à dégrossir le sang maculé autour de mon nez. Puis il la jette et reviens vers moi pour, de nouveau, examiner mon nez.

La porte s'ouvre à la volée. Je me sens projeté en arrière. Les mains du docteur me quittent. Je me rattrape de justesse sur le bord du lit.  

-Minute papillon.

Je me relève doucement vers l'avant. Je vois un inconnu, le col du docteur à la main, faire le tour de la chaise pour se retrouver en face de lui. Il me tourne le dos. J'ai méchamment envie de lui frapper l'arrière du crâne. Je sais pas qui sait mais à cause de lui, mon nez se remet à fuiter. Je voudrais qu'il regrette amèrement d'avoir débarquer dans cette pièce, sans prévenir et avec une telle violence. Mes poings se referment.

-Tu es complètement malade, mon pauvre. Comment peux-tu manquer de respect à un de tes aînés autant de fois en si peu de temps? En plus tu te trimballes avec l'élève que je cherche depuis ce matin!


Je souris amèrement. C'est moi où il nous fait un cours sur la politesse ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité, c'est ça ? C'est pas lui qui est entré telle une tornade dans l'infirmerie, sans crier gare, pour aller menacer ce pauvre docteur ?

-Je. Veux. Des. Explications. Pourquoi est-ce que tu ...

Ma vue se trouble. J'allais pour lui assener un coup sur l'épaule, histoire de le prévenir de ma présence. Mais je n'en ai pas eu le temps. J'ai l'impression de connaître cette silhouette. J'ai l'impression … J'écarquille les yeux. La confusion. La colère. La stupeur. Le regret. La tristesse. La douleur. L'embrouillement. Le déni. La rancœur. L'indignation. L'égarement. La honte. C'est l'apocalypse dans ma tête. Pourquoi ? Comment ? De quel façon est-ce que ? Je ne peux pas le croire … Pas ici !

Je me recroqueville. J'enroule mes bras autour de mes genoux et me met à fredonner. Pas un air, pas une chanson, pas un proverbe. Ça sonne comme une incantation. Une malédiction. Un sacrilège. Des larmes me coulent sur les joues et une plainte s'élève dans les airs.

- Emy … ?

J'entends une voix. Mais est-elle réelle, ou est-ce que je l'ai inventée ? Je ne sais plus. Je suis perdue dans un tourbillon de sensations, de sentiments contradictoires.

Ma raison n'est plus. Mon esprit est chaos.

Je lève soudain les yeux et je vois son visage. De la joie s'affiche sur le mien, étire mon sourire, fait briller mes yeux. J'approche doucement ma main de sa tête. Mais on me l'intercepte. On me repousse. On me renie. On ne veut pas de moi. Je sens des regards médusés emplis de peur. Ou d’inquiétude. Je n'arrive plus à faire la différence. Ma vue se trouble à nouveau. Je me met à hurler.

Je saute sur le lit avant de retomber à terre. Je prend les barreaux de celui-ci et à l'aide d'une force inconnue, je le retourne vers les deux autres individus dans la pièce. Puis je profite du désordre que j'ai créée pour ouvrir la fenêtre et sauter au dehors.
***
Dans l'espoir que ça vous plaira, si je pars trop en besogne dites le moi ! je changerais deux trois trucs !
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MessageSujet: Re: Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] EmptyMer 9 Mar - 12:04


La jeune Emy ôta lentement l'écharpe qui cachait son visage depuis tout ce temps, permettant enfin au médecin de constater l'ampleur des dégâts. Décidément, elle ne s'était pas loupée en tombant, son nez était en piteux état. Kristal prit la mâchoire de sa patiente entre ses mains, rapprochant son visage de la blessure pour mieux l'examiner : elle voulait voir si c'était cassé ou non. Mais alors qu'elle essayait de mieux observer l'étendu des dommages, Emy recula son visage en vitesse.
D'accord. Elle était bien gentille à être un peu timide, mais la jeune doctoresse n'aimait pas qu'on l'empêche de faire son travail correctement et ce n'était pas le moment de réagir comme une jeune vierge effarouchée en face d'un prédateur sexuel en manque : Kristal était une femme - un médecin qui plus est - et elle essayait de l'aider. Elle lui fit donc comprendre par un regard qu'elle allait devoir être un peu plus coopérative, ce qu'Emy sembla comprendre puisqu'elle se redressa pour laisser le médecin continuer son examen. Kristal laissa échapper une grimace : avec ce sang étalé partout, elle ne voyait strictement rien. Elle attrapa donc une compresse qu'elle appliqua doucement sur le nez de sa patiente pour éponger ce qui lui bouchait la vue. Une fois le nez plus ou moins nettoyé, elle envoya la compresse dans la poubelle la plus proche, se penchant à nouveau sur son visage.

Heureusement pour Emy, le nez n'était pas cassé, mais il était tout de même sacrément endommagé. Elle plaça ses mains délicatement sur le visage de la jeune fille, sur le point de lui expliquer comment elle allait utiliser son pouvoir pour refermer le vaisseau sanguin qui semblait s'être rompu dans son nez grâce à son pouvoir, lorsqu'un énorme bruit dans son dos effraya Emy qui reculait pour la deuxième fois - mais cette fois, Kristal pouvait comprendre pourquoi. La porte venait tout juste de claquer lorsque la jeune femme sentit une main lui attraper le col, la forçant à reculer au fond de sa chaise, à moitié étranglée.

- Minute papillon.

C'était une voix grave, au ton relativement irrité qui était en train de s'adresser à elle. Elle sentit la pression sur son col se relâcher, alors qu'une main se posait maintenant sur son épaule. Kristal ne prit pas la peine de se retourner, constatant qu'une silhouette d'homme - pas franchement aussi imposante que ne le laissait présager sa voix, au passage – était en train de contourner sa chaise. Mais qu'est-ce qu'on lui voulait cette fois ? Elle n'avait encore rien détruit aujourd'hui, si on ne comptait pas le nez de l'élève en face d'elle - et encore, la petite Emy s'était très bien débrouillée pour le fracasser toute seule.

- Tu es complètement malade, mon pauvre. Comment peux-tu manquer de respect à un de tes aînés autant de fois en si peu de temps? En plus tu te trimballes avec l'élève que je cherche depuis ce matin!

L'élève qu'il cherchait ? Manquer de respect ? Kristal assembla rapidement les morceaux du puzzle qui lui manquaient : c'était probablement le professeur de littérature qu'elle cherchait tout à l'heure qui était à côté d'elle. Voilà qu'elle se faisait réprimander par quelqu'un qui n'avait même pas pris la peine de surveiller son propre cours, c'était vraiment un comble. Le petit hargneux s'arrêta en face d'elle, plantant son regard - noir de colère - dans celui du médecin. La jeune femme n'avait pas eu le temps d'en placer une qu'il enchaîna, visiblement sur le bord de la crise de nerfs.

- Je. Veux. Des. Explications. Pourquoi est-ce que tu/

L'intrus s'interrompit brusquement, écarquillant légèrement les yeux alors que la jeune femme était elle-même dans l'incompréhension la plus totale. Elle venait de reconnaître ce visage, ces yeux, ce sale caractère : aucun doute possible, l'homme qui se tenait devant elle était Jun. Jun Akatsuki. Un Jun qui avait certes vieilli, mais impossible de le confondre avec quelqu'un d'autre. Il retira la main de son épaule. Kristal, elle, cligna plusieurs fois des yeux, essayant de contrôler les émotions qui étaient actuellement en train de faire des montagnes russes dans son esprit. Devant elle se tenait la seule personne a avoir été proche d'elle et de son frère durant ses années de lycée, il était parfaitement normal qu'elle soit en léger état de choc.
Quand elle ouvrit enfin la bouche pour lui répondre, elle lui communiqua très clairement son incompréhension quant à la raison de sa présence ici. Du moins elle essaya.

- Mais... Qu'est-ce que... Junnie ?

Cette situation n'avait aucun sens : comment ce fauteur de troubles de première et ancien camarade de classe de la jeune femme avait pu finir enseignant ? Qui plus est dans ce lycée ? Kristal passa une main dans ses cheveux, grattant sa tête en observant celui qui était toujours silencieux face à elle : les questions se bousculaient dans la tête de la jeune femme qui était en train d'oublier la présence d'une troisième personne dans la pièce.
Heureusement, celle-ci se manifesta, commençant à fredonner quelque chose d'étrange sur son lit d'hôpital, recroquevillée sur elle-même. Le médecin détacha son regard de celui de Jun, constatant l'état étrange dans lequel sa patiente se trouvait. Les retrouvailles allaient devoir attendre, l'état de sa patiente était une priorité pour elle, ce qui lui permit de reprendre momentanément ses esprits.

- Laisse tomber, on verra ça plus tard. Elle tourna son regard vers la jeune fille. Emy... ?

Elle contourna le petit homme et s'avança vers elle pour se mettre à sa hauteur, ne comprenant pas trop ce qui était en train de se passer. Emy leva les yeux vers elle, le visage tordu dans un sourire qui ne semblait absolument pas naturel, les yeux brillants. Quelque chose n'était pas normal, c'était une évidence, mais malgré ses réticences, Kristal ne chercha pas à s'éloigner d'elle lorsque la jeune blessée tendit la main vers son visage.
Puis tout s'enchaîna très vite. Le médecin n'eut le temps que de cligner des yeux que sa patiente avait retiré sa main en toute hâte, hurlant à plein poumon. Elle enjamba ensuite son lit, avant de le retourner violemment pour le placer entre elle et les deux autres personnes présentes dans la pièce. Kristal eut à peine le temps de se relever de sa position accroupie qu'elle vit une tornade de cheveux rose s'enfuir par la fenêtre. Merveilleux, sa patiente était maintenant en cavale dans l'enceinte extérieure de l'établissement avec un nez en compote.

- Aaaish... J'aurais dû la menotter au lit celle-là, marmonna-t-elle dans sa barbe, agacée.

Elle s'élança en vitesse derrière la fuyarde, sautant par-dessus le lit renversé puis enjamba le rebord de la fenêtre pour se lancer à sa poursuite. Elle s'arrêta un instant sur le rebord, avant de se tourner vers Jun qui n'avait toujours pas bougé.

- Promis, c'est pas moi qui l'ai mise dans cet état. Enfin, pas intentionnellement. On essaye de la retrouver et ensuite on pourra taper la causette, d'accord ?

Alors qu'elle atterrit maladroitement à l'extérieur du bâtiment après avoir utilisé une fenêtre comme porte de sortie pour la deuxième fois dans la journée, la jeune femme sentit sa blessure au flanc légèrement la tirailler. Mauvaise réception, tant pis, il fallait qu'elle rattrape Emy qui avait déjà pris de l'avance sur eux. Elle se mit donc à courir après elle, légèrement ralentie par sa blessure qui rendait sa course extrêmement inconfortable, priant pour que Jun réagisse : s'il maintenait toujours sa forme physique, il aurait vite fait de rattraper son élève blessée.
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MessageSujet: Re: Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] EmptyLun 14 Mar - 20:44

- Mais... Qu'est-ce que... Junnie ?

-Junior?!

La question de l'identité ne se posait plus. C'était Kris, la petite peste.
J'avais une impression extrêmement bizarre où la réalité et le surnaturel se mélangeaient.
J'étais face à un fantôme de mon passé.

Mais... C'était elle LE docteur? Celui qui s'était battu avec le gardien?

Ce sentiment avait été renforcé par Emy. Pourquoi donc?
Et bien, peut-être parce qu'elle fredonnait un genre d'incantation étrange en position fœtale sur le lit de l'infirmerie.

Houla.

Nous reportâmes notre attention sur la petite. Elle avait l'air complètement tarée, si vous voulez mon humble avis.
Kris s'empressa d'aller vers elle.

- Laisse tomber, on verra ça plus tard.

Paie tes retrouvailles quoi.

Après, je n'avais pas tout suivis, mais un gros, il y eu un hurlement puis un retournement de lit suivi d'une évasion par la fenêtre.
Tout ça en environ une trentaine de secondes.

- Aaaish... J'aurais dû la menotter au lit celle-là

Délicat.
...
Bon, pour le coup, je dois avouer que ça aurait était une bonne idée.


Kristal courus et sauta par la fenêtre pour poursuivre la demoiselle. Elle s'arrêta à la fenêtre pour me beugler :

- Promis, c'est pas moi qui l'ai mise dans cet état. Enfin, pas intentionnellement. On essaye de la retrouver et ensuite on pourra taper la causette, d'accord ?

Intentionnellement?
Elle ne pris pas la peine d'écouter ma réponse pour fuir elle aussi.

Je soupirai.

Il était temps de faire mon sport du jour. J'enlevai donc ma veste et passai par la fenêtre.

Et meeeerde. Je vais pas niquer mes chaussures neuves en courant après une ado psychologiquement instable quand même...

J'enlevai donc mes chaussures et les balançai dans l'infirmerie. C'était déjà un champs de bataille à l'intérieur, donc bon.

Je courus comme si ma vie en dépendait (enfin c'était un peu le cas), heureusement que j'étais en forme. En passant devant la fenêtre de ma salle, je pus constater que les élèves étaient calmes. Bien.

Ah. Bon, le petit Lalegün m'avait apparemment vu en train de courir pieds nus derrière ce qui semblait être un docteur, poursuivant lui-même une gosse qui pissait le sang par le nez. Soit, je n'ai pas à me justifier devant un élève de toute façon.

Il ne me fallut beaucoup de temps pour rattraper Kris (ce qui m'étonnai beaucoup). Sa course était étrange. Enfin, je n'avais pas le temps pour ça. Je la dépassai, continuant mon sprint vers la tête rose. Je la questionnerais plus tard.
(Gare à elle si elle n'avait pas gardé la forme, sinon, j'allais la remettre sur pieds moi)

Je courais bien plus vite que l'élève. Il ne me fallut pas beaucoup de temps pour compenser son avance. Je n'étais à présent plus qu'à un petit mètre d'elle.

-Emy!

Rien à faire elle n'écoutait pas.
J’accélérai. Je réussi à attraper son épaule, puis à l'arrêter (en prenant soin de ne pas la faire tomber). Je la bloquai de toutes mes forces en attendant l'arrivée du doc'.

-KRIS BOUGE-TOI!





La jeune fille se débattait comme le diable en personne en plus.


hrp:
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MessageSujet: Re: Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] EmptyDim 20 Mar - 17:20

Je cours comme si ma vie en dépendait. Je sens le vent me fouetter le visage et mes cheveux être balayé par le vent. Tout tourne autour de moi. Des étoiles dansent dans mes yeux. Je reprends petit à petit mon esprit. Putain de merde, fallait bien que ça m'arrive dès le premier jour. Qu'est ce que les autres vont penser de moi maintenant ? Surtout ce docteur, qui m'a vu prendre la fuite deux fois en à peine deux heures d'intervalle. Et ce nez qui me fait encore souffrir. Je jettes un œil derrière mon épaule. Deux silhouettes me suivent. Et elles sont bien plus rapides que moi. J'ai vraiment de la veine moi …

Je me reconcentre sur ce qui se trouve devant moi. La forêt est à quelques mètres de moi. Je sens l'énergie qui dégage de celle-ci m'appeler. A l'intérieur je m'y sentirais mieux et je pourrais tenter de les semer. J'attrape l'amulette en chiffon de mon collier, qui saute sur ma poitrine au rythme de ma course et la serre entre mes doigts.

J'entends des bruits de pas près de moi. Je ferme les yeux et accélère. On m'appelle. Mais foutez-moi la paix bordel de merde ! J'ai rien demandé moi ! J'étais très bien dans cette ferme isolée de la ville, loin de cette vie assourdissante et de ces habitants incapables de maîtriser leurs putains de sentiments.

Je sens une main m'attraper l'épaule, m'arrachant de mes pensées et coupant court à ma tentative d'évasion. Puis des bras m'encerclent et un vent de panique envahit mon être

- KRIS ! BOUGE TOI !

Je me mets à me débattre. Un bourdonnement se met à emplir mes oreilles. Je me sens à nouveau partir. Je cligne des yeux à plusieurs reprises. Je m'arrête brutalement de bouger. Le rythme de mon cœur s'emballe et celui de mon souffle se saccade. Je tremble, accablée de frissons douloureux. Je hais le contact physique. Ma tête est baissée pour cacher mes yeux grands ouverts dont les pupilles se dilatent. Je dois me calmer mais c'est impossible, pas tant que cet individu me garde prisonnière.

Pourtant je tente de faire décélérer les battements de mon cœur et ralentir ma respiration. J'inspire profondément sans un bruit. Des voix atteignent mes oreilles mais je n'arrive toujours pas à discerner les mots qui peuvent être échangés. Les bras qui me prennent en étau n'ont toujours pas desserrer. Le monde tourne autour de moi de plus en plus vite. Il faut que je me sorte d'ici le plus vite possible. Mes yeux s'emplissent de larmes, qui ne tardent pas à couler le long de mes joues.

- S'il vous plaît … Lâchez-moi … De l'air, dis-je d'une voix tremblante

L'attention semble s'être tournée vers moi. Je les vois m'épier à travers mes mèches de cheveux.

- Est ce que ça va ? J'arrive à discerner.
- J'ai dis lâchez-moi !

Le ton avec lequel j’emploie ces mots semble être assez persuasif pour que je ne sente plus de pression autour de mon buste. J'inspire. J'expire. J'inspire. J'expire. Mon pouls retourne à la normale. J'esquisse un sourire de soulagement. Je repère un morceau de tronc couché en face de moi. Je me sens soudainement fatigué. Je fais un pas en avant. Il ne faut pas plus pour qu'une main attrape mon poignée mais je réussis à m'enlever de son emprise. Je me tourne à moitié lançant un regard haineux à son propriétaire.

- Je souhaites juste m'asseo...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que me voilà en train de m'évanouir. J'ai juste le temps de me sentir tomber à terre avant que mon esprit quitte ce monde pour celui des rêves.  

***


Sorry j'ai eu une semaine chargée ! J'espère que ma réponse vous plaira !
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MessageSujet: Re: Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] EmptyJeu 24 Mar - 11:29


Alors que Kristal continuait sa course d'un rythme retenu, elle vit bien vite la silhouette du petit professeur la dépasser. Il avait enlevé sa veste ainsi que ses chaussures visiblement, puisqu'il courait maintenant pieds nus et en chemise. La jeune femme ne s'en étonna guère, puisque l'accoutrement vestimentaire qu'il portait avant n'était vraiment pas fait pour la course. Son collègue rattrapa bien vite l'élève, et arrivé à une poignée de mètre d'elle, Kristal l'entendit l'appeler.

- Emy !

Mais visiblement, Emy n'avait pas l'intention de s'arrêter, même s'il était évident qu'elle n'allait pas pouvoir distancer ses poursuivants. Alors que le médecin continuait sa course soutenue, Jun attrapa l'épaule de la jeune fille, avant de la bloquer en la serrant entre ses bras.

- KRIS BOUGE-TOI !

La jeune femme pestait intérieurement : il était bien gentil à lui hurler dessus, mais ce n'était pas elle qui avait choisi de se rouvrir le flanc en courant bêtement. Elle avait beau être coriace, c'était loin d'être agréable de sentir tout son côté droit la brûler - et ça n'était vraiment pas pratique pour se lancer efficacement à la poursuite de quelqu'un. Elle parvint toutefois à accélérer, motivée par la vision d'Emy qui se débattait dans les bras de son professeur : ça n'était pas bon pour elle de se démener comme ça, pas bon du tout.
Lorsqu'elle arriva à la hauteur des deux autres, elle retint une grimace de douleur, sentant un liquide chaud contre sa peau : cette fois pas de doute, sa plaie s'était déchirée. Elle décida toutefois d'ignorer la douleur pour se concentrer sur Emy qui se débattait toujours dans les bras de Jun. Soudain, la jeune fille sembla se calmer, arrêtant de bouger et gardant les yeux grand ouverts, tête baissée, se cachant derrière une cascade de cheveux roses.

- S'il vous plaît... lâchez-moi... de l'air... dit-elle d'une voix tremblante.

Kristal se plaça sur le côté gauche d'Emy et plissa les yeux, constatant que ses pupilles étaient anormalement dilatées. Quelque chose n'était décidément pas normal, sa patiente avait clairement un problème qui n'était pas de nature physique : elle ne les avait pas fuis uniquement par timidité, c'était certain. Le médecin se perdait dans ses pensées, cherchant à comprendre, mais n'étant clairement pas une spécialiste en psychologie ou en comportements humains, elle ne pouvait pas poser le moindre diagnostique. Elle entendit vaguement la voix de Jun la sortir de ses pensées sans discerner ses propos, avant de reporter à nouveau son attention sur sa patiente qui se mit à crier.

- J'ai dit lâchez-moi !

Kristal lança un regard glacial à l'homme qui était en train de brusquer la patiente qu'elle n'avait toujours pas eu le temps de soigner. Elle savait qu'il comprendrait le message qu'elle essayait de lui faire passer. Et comme pour confirmer ça, Jun relâcha son emprise sur son élève, bien qu'il ne semblait pas totalement convaincu que ça soit une bonne idée.
Une fois libérée des bras de son professeur, Emy entreprit de se diriger vers ce qui semblait être une tronc d'arbre couché, d'un pas maladroit. Voyant qu'elle tenait à peine sur ses jambes, le médecin tendit la main pour lui attraper le poignet mais Emy se déroba avant même qu'elle ne puisse réellement entourer son poignet de sa main. Par la même occasion, elle se retourna, fusillant Kristal du regard, avant de lui adresser la parole.

- Je souhaite juste m'asseo...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que le médecin la vit sombrer dans l'inconscience. Se trouvant la plus proche de l'élève, Kristal essaya de la rattraper avant qu'elle ne touche le sol mais comme elle n'avait absolument pas anticipé cette réaction, elle ne put que regarder sa patiente tomber dos contre le sol. Le médecin réagit aussi vite que possible, pour aller s'accroupir aux côtés d'Emy : elle vérifia d'abord que la jeune fille respirait normalement, avant de s'intéresser à ses battements de cœur et sa tension. Celle-ci était particulièrement élevée, probablement à cause du stress mais heureusement, la chute n'avait pas plus abîmé le corps de sa patiente.
La voyant étendue sur le sol devant elle, Kristal décida que le moment était venu de s'occuper du nez de sa patiente. Le médecin se tourna alors vers Jun qui s'était rapproché lui aussi. Elle cacha son inquiétude pour la jeune fille pour expliquer calmement à son collègue ce qu'elle allait faire : il savait quelle était la nature de ses pouvoirs, aussi elle espérait qu'il ne lui poserait pas trop de questions.

- Je vais m'occuper de son nez avant qu'elle ne se réveille, ça aidera à la calmer au réveil je pense. Par contre, je vais avoir besoin de toi pour la déplacer à l'infirmerie après ça.

Son attention se porta ensuite entièrement sur sa patiente. Elle expira lentement, pour se vider totalement l'esprit avant de poser sa main droite sur le bout du nez d'Emy qui était toujours paisible sur le sol. Pour refermer le vaisseau sanguin qui s'était rompu, la jeune femme allait devoir utiliser beaucoup d'énergie et elle avait besoin d'être parfaitement concentrée sur sa tâche.
Les yeux du médecin se mirent à briller légèrement, une douce chaleur s'échappant du bout de ses doigts pour s'infiltrer dans le nez de sa patiente. L'opération dura quelques secondes qui lui parurent interminables, mais les yeux de Kristal s'arrêtèrent bien vite de briller, passant directement de leur habituelle couleur noire à un mauve plutôt clair. La jeune femme leva les yeux vers son collègue avant de se relever doucement, essayant de ne pas faire attention à la douleur qui continuait de la lancer au flanc et au sang chaud qui commençait à rendre poisseux le bandage qui entourait son ventre. Elle hocha légèrement la tête pour lui signaler qu'elle en avait fini avec sa patiente, avant de lui adresser la parole.

- C'est bon, on peut l'emmener là-bas maintenant.

Kristal observa Jun alors qu'il se dirigeait vers son élève au sol pour la prendre dans ses bras. Elle ne lui dit pas, mais elle était bien contente de ne pas avoir à s'occuper elle-même de déplacer la jeune Emy. Même si le genre d'opération qu'elle venait d'exécuter semblait facile vue de l'extérieur, cela lui avait demandé beaucoup d'énergie : refermer une blessure normale n'aurait pas éclairci ses yeux autant aussi rapidement mais heureusement pour elle, le mal de tête qui accompagnait généralement une telle utilisation de son pouvoir ne sembla pas vouloir se déclarer.

Une fois que Jun eut ramassé son élève évanouie, Kristal et lui se mirent en route en direction de l'infirmerie. Le voyant du coin de l’œil, elle se rendit compte qu'il était moins grand que dans ses souvenirs, la dépassant à peine de quelques centimètres - après tout, son frère et elle n'avaient que douze ans lorsqu'ils s'étaient rencontrés alors que lui avait déjà atteint sa taille adulte, ça faisait donc plutôt sens.
La jeune femme restait silencieuse, se rendant compte de l'absurdité de la situation : elle se retrouvait aux côtés de la seule personne qu'elle avait pu qualifier d'ami dans sa vie après neuf années d'absence et elle était incapable de lui dire quoi que ce soit. La vérité, c'est qu'elle ne savait pas par où commencer. Elle était à la fois heureuse et mélancolique de le revoir, repensant à l'année qu'ils avaient passé ensemble avec son frère. Tant de choses avaient changé depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus, à commencer par elle-même.

I
ls arrivèrent relativement rapidement à l'infirmerie, Kristal s'étant chargée d'ouvrir les portes pour Jun qui était occupé à porter son élève. La jeune femme le laissa s'occuper de placer Emy délicatement sur l'un des lits, tout en s'affairant de son côté à fermer la porte à clef et à bloquer les fenêtres : elle n'allait pas laisser sa patiente s'échapper une deuxième fois.
Flblblb:
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MessageSujet: Re: Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] EmptySam 26 Mar - 22:43

Alors que je tenais la p'tite, elle s'arrêta soudainement de bouger. Bim, comme ça.

-S'il vous plaît... lâchez-moi... de l'air...

Le médecin arriva enfin et je relâchai la pression autour d'Emy au plus vite. Son état était très inquiétant.
Pour vérifier ses réactions, je posai une question (complètement rhétorique dans ce genre de situations) :

-Est-ce que ça va?

-J'ai dis lâchez-moi!

Ok ok, RELAX. Je la lâchai.

L'ado boiteuse tenta de s'asseoir plus loin, repoussant Kris.

-Je souhaites juste m'asseo...

Et là, c'est le drame : elle perdit connaissance. Je n'eus même pas le temps de lever le petit doigt que Junior s'était précipité pour essayer d'amortir (en vain) la chute de la pauvre fille déjà bien amochée. Son dos percuta le sol. Kris s'agenouilla près d'elle.

Je me rapprochai à mon tour.
Le doc' m'expliqua vaguement ses actions à venir et son pouvoir.

Oh wait. TOUT CE TEMPS ELLE AVAIT UN POUVOIR DE SOIN?! Elle était où le jour où elle m'a jeté du haut de la pente de la ville dans un caddy de supermarché à pleine vitesse et que je me suis crashé dans le mur, ne pouvant pas tourner? Aaaah la sale gosse! Elle se marrait bien elle en plus, quand je suis arrivé en pissant le sang par le front à l'infirmerie et que j'ai dû TOUT expliquer!

Gardons nos petits règlements de compte pour plus tard.

-Je vais m'occuper de son nez avant qu'elle ne se réveille, ça aidera à la calmer au réveil je pense. Par contre, je vais avoir besoin de toi pour la déplacer à l'infirmerie après ça.

Je hochai la tête en signe d'approbation.
Après cela, Kristal fit des manip' bizarres et ses yeux brillèrent alors qu'elle tenait le visage d'Emy.
Sans connaître le pouvoir du doc', on aurait pu croire à une scène d'exorcisme, sans déconner.
Les yeux de Kris avaient bien perdu deux teintes dans ce bordel.

Elle fini ce qu'elle avait à faire puis se tourna vers moi :

-C'est bon, on peut l'emmener là-bas maintenant.

J'allai donc ramasser la pauvre Emy qui gisait là. Je la portait en "princesse", pour le coup, c'était la belle au bois dormant pleine de sang. C'était charmant.

On se mis en route vers l'infirmerie. Il y avait un silence assez pesant qui planait au dessus de nous.
Tant d'années d'absence pour ça. Niveau social, on était vraiment des champions.

Et puis, j'avais quand même l'air fin moi, dans mon accoutrement.
Surtout que la revoir m'avait fait prendre toutes ces années d'un coup, je me sentais vieuuuuux. Elle avait 12 ans la dernière fois que je l'avais vue.

Une fois à l'infirmerie, Kris m'ouvris les portes et j'allai déposer l'élève sur un des lits (qui n'avaient pas trop souffert du petit retournement de la salle causé par la tête rose).

Kristal sécurisa la salle. J'en profitai pour remettre mes chaussures et ma veste.
L'infirmerie ne ressemblait plus à rien. Mon instinct de maniaque hurlait à la mort.
Mais j'avais d'autres priorités disons.

Déjà, la doctoresse avait une superbe tache de sang sur le flanc. Elle allait devoir répondre à deux trois questions. Mais d'abord : et une petit tape derrière la tête. Une!

-Ça, c'est parce que j'étais dans ma salle tout à l'heure. Et aussi, parce que t'as foutu la merde à ton arrivée.

Vint l'action à laquelle moi-même je ne m'attendais pas.
Les années de solitudes me réussissent pas visiblement ; parce que s'attendrir au point de faire un câlin c'était pas du tout moi.

-Ça c'est parce que tu m'as manqué espèce d'abrutie. T'es pas capable de donner des nouvelles? Tu vis dans un grotte ou comment ça se passe?

Je la lâchai.

-Sinon, tu m'explique pourquoi tes entrailles essaient de sortir par tes flancs? J'veux dire, tu t'es vraiment battue aussi violemment avec le gardien? T'es complètement folle ma parole, tu te bonifie pas avec le temps on dirait.

Je souris en coin à ces mots. Avoir quelqu'un a embêter ouvertement à disposition m'avait manqué plus que je ne l'imaginais.

-Bon. On va dire que j'ai assez confiance en toi pour te confier mon élève, parce que j'ai une classe qui poireaute là. Par contre, attends toi à un interrogatoire quand je reviendrais t'aider à ranger.

"Avoir confiance" était de biens grands mots. D'un côté, oui j'avais confiance en Junior mais.... d'un autre, PAS DU TOUT.

Je pris la direction de la sortie. Dans l'encadrement, je me retournai :

-Je nous ramène quel thé tout à l'heure?

Bah quoi, si déjà on a eu une journée de merde, autant se faire plaisir. Et puis nos petites tea party me manquaient elles aussi.

Je repris la direction de ma salle en faisant un petit signe de la main sans me retourner.

hrp:
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MessageSujet: Re: Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] EmptyDim 25 Sep - 22:52


Alors que Kristal s'affairait à sécuriser la pièce pour éviter une nouvelle fuite de sa patiente, son collègue en profita pour remettre ses chaussures, ainsi que sa veste de costume, précédemment jetées sans ménagement sur le sol de l'infirmerie. La jeune femme ne prêtait pas réellement attention à ce que le petit homme pouvait bien faire, celui-ci en profitant pour s'avancer vers elle, avant de la gratifier d'une légère tape à l'arrière de la tête.

- Ça, c'est parce que j'étais dans ma salle tout à l'heure. Et aussi, parce que t'as foutu la merde à ton arrivée.

Kristal porta une main à l'endroit même où son collègue venait de la frapper en clignant des yeux, un air faussement choqué sur le visage, honnêtement plus amusée qu'autre chose de son action. Quelle délicatesse de sa part que de frapper une pauvre jeune femme déjà blessée : même s'il ne l'avait pas fait bien fort, elle reconnaissait bien là son ancien colocataire. Même après autant d'années sans se côtoyer, le voilà qui reprenait son rôle de canalisateur comme s'ils ne s'étaient jamais quittés.

Alors qu'elle s’apprêtait à ouvrir la bouche pour protester, elle vit Jun se rapprocher à nouveau d'elle. D'instinct, la jeune femme fit un pas en arrière, anticipant un nouveau coup de sa part, mais l'homme parcourut rapidement la maigre distance qui les séparait, avant de faire la dernière chose à laquelle le médecin se serait attendu.
Des bras enserrèrent la jeune femme et silencieusement, leur propriétaire la serra contre lui. L'action était tellement inattendue que Kristal en oublia ses précautions habituelles en lien avec son pouvoir, ne cherchant pas même à se défaire de lui, trop occupée à essayer d'assimiler son geste. Résonnant dans sa cage thoracique, la voix de Jun s'éleva à nouveau, brisant un silence bancal qui s'était installé l'espace de quelques instants.

- Ça, c'est parce que tu m'as manqué, espèce d'abrutie. T'es pas capable de donner des nouvelles ? Tu vis dans un grotte ou comment ça se passe ?

Immobile, Kristal laissa retomber ses bras le long de son corps, ne sachant comment réagir à cet élan soudain d'affection de la part de son ancien ami retrouvé. Plusieurs sentiments se succédèrent dans le cœur de la jeune femme : la surprise, l'incompréhension, bien entendu, mais également la tristesse, la mélancolie, suivies par une impression de soulagement qui lui réchauffa la poitrine pendant une poignée de secondes. C'était comme si une vague de souvenirs venaient de la frapper violemment au visage, la ramenant presque dix années en arrière, en un temps qu'elle pensait avoir pratiquement oublié. Un temps plus chaleureux, où il lui semblait maintenant que tout allait pour le mieux.

Lorsque Jun rompit le contact entre eux, la jeune femme n'avait toujours pas réagit, oubliant totalement de répondre à ses remarques. Elle se contenta donc de l'observer reculer de quelques pas pour se replacer face à elle, avant de le voir pointer son flanc de la main. Kristal baissa les yeux vers celui-ci, remarquant une tâche sombre et poisseuse qui avait commencé à se former sur son pull, trahissant la présence de sa blessure qui s'était rouverte lors de sa précédente course poursuite à la suite de la petite Emy. Encore un vêtement qu'elle allait devoir laver à la main, c'est que ça semblait devenir une fâcheuse habitude pour elle depuis son retour à Xényla.
Relevant les yeux vers son collègue, elle put  remarquer que celui-ci lui adressait maintenant l'un de ses sourires en coin caractéristiques - de ceux qu'il avait tendance à lui lancer quand il était sur le point de se payer sa tête lorsqu'ils étaient plus jeunes.

- Sinon, tu m'expliques pourquoi tes entrailles essaient de sortir par tes flancs ? J'veux dire, tu t'es vraiment battue aussi violemment avec le gardien ? T'es complètement folle ma parole, tu te bonifies pas avec le temps on dirait.

La jeune femme sourit, plutôt amusée de la remarque du jeune homme, mais également de son propre flair : en effet, ce petit teigneux n'avait pas perdu de son sens de l'humour, c'était bon à redécouvrir. Feignant un air innocent volontairement peu convaincant, Kristal sourit à son interlocuteur, passant ses mains derrière son dos, avant de laisser son regard se perdre le long de la pièce, laissant échapper un léger rire silencieux.

- Je l'ai peut-être un tout petit peu trop titillé, c'est tout, rien de méchant... Mais pour ma défense, je m'attendais pas vraiment à ce que ce vieux type se transforme en tigre à dents de sabre et essaye de m'ouvrir le ventre à cause d'une petite blague.

Elle agrémenta ses paroles d'une petite moue accompagnée d'un haussement d'épaules résigné. Il est vrai qu'elle aurait difficilement put anticiper la réaction - plutôt exagérée, il fallait bien le reconnaître - du gardien lorsqu'il avait compris qu'elle jouait gentiment avec lui, alors on ne pouvait pas dire qu'elle avait cherché à ce qu'un tel combat se fasse. D'après elle, Jun aurait plutôt dû la féliciter de ne pas avoir fini avec ses entrailles répandues sur le sol de la cafétéria, vu la violence du vieux Maldwyyn. Et puis, finalement, il fallait bien le dire, elle avait plutôt apprécié la petit altercation qu'ils avaient eu lors de son premier jour, et ce malgré l'état de fatigue extrême de la jeune femme qui s'en était suivi.
Kristal passa inconsciemment une main dans ses cheveux, les ébouriffant tout en regardant son collègue, celui-ci lui souriant toujours. Ces retrouvailles semblaient tellement improbables, mais en même temps tellement évidentes que les deux jeunes adultes se parlaient comme s'ils s'étaient quittés la veille. Et cette réalisation lui mettait un léger baume au cœur, il fallait bien l'avouer : c'était comme si elle retrouvait une part de sa famille.

- Bon. On va dire que j'ai assez confiance en toi pour te confier mon élève, parce que j'ai une classe qui poireaute là. Par contre, attends-toi à un interrogatoire quand je reviendrai t'aider à ranger.

A ces mots, le médecin secoua la tête, toujours souriante, avant de regarder sa patiente inconsciente. C'est qu'elle aurait presque oublié la présence de celle-ci dans la pièce, si Jun ne le lui avait pas rappelé : quel piètre membre du corps médical elle pouvait bien faire. La jeune fille aux cheveux rose était paisiblement endormie sur le petit lit de métal, sa perte de conscience l'ayant plongé dans un état de calme qui contrastait particulièrement avec sa fuite quelques minutes plus tôt.
La désignant du menton, Kristal prit la parole, avant de répondre à son collègue pour le rassurer un minimum : après tout, comme il l'avait dit, c'était effectivement son élève, alors il devait probablement se faire un minimum de soucis à son égard. Et il était de son devoir de médecin de le tranquilliser à ce propos - au moins un minimum.

- T'inquiète pas pour elle, je m'en occupe, vas-y, c'est pas comme si j'allais bouger d'ici de toute façon.

On avait vu plus rassurant comme tentative de réconfort, mais ce cher Jun allait devoir se contenter de cela. Après tout, c'était déjà un bon début, venant de la part de la jeune femme. Dans tous les cas, cette réponse sembla lui convenir, puisqu'il commença à se diriger vers la porte de l'infirmerie, avant de déverrouiller celle-ci en en tournant le petit loquet que la jeune femme avait fermé précédemment.
Alors qu'elle pensait qu'il allait s'en aller, son collègue marqua un arrêt et se retourna vers elle, visiblement sur le point de prendre à nouveau la parole.

- Je nous ramène quel thé tout à l'heure ?

Kristal ne put retenir un rire franc à l'entente de cette question. Sacré Jun, il n'avait décidément pas changé le moins du monde - si on oubliait sa nouvelle coupe de cheveux et son style vestimentaire plus sérieux.
La jeune femme fit mine de réfléchir, son index droit posé sur ses lèvres. Quel vil petit sacripant, elle n'allait donc pas lui faire le plaisir de lui mâcher le travail : elle comptait bien profiter de cette occasion pour tester la mémoire de son ami. En effet, les deux collègues avaient la singulière habitude de boire différents types de thé ensemble lors de sa première année dans ce lycée, tous deux partageant les mêmes goûts en matière de thé. Elle allait donc vérifier si les goûts de ce vieux Jun étaient restés aussi bons qu'à cette époque.

- Surprends-moi.

Elle agrémenta sa réponse d'un clin d’œil franc et rieur, s'attendant presque à ce qu'il lui réponde par une grimace. C'était comme si la jeune femme avait douze ans à nouveau, mais étrangement, elle l'assumait totalement. Une fois la réponse annoncée, Jun tourna à nouveau les talons, adressant un signe de la main à sa collègue avant de prendre la direction de sa salle de classe, laissant le médecin dans une infirmerie aux allures de champ de bataille - merci Emy.


- ELLIPSE D'UNE HEURE MAGGLE. -


Assise à son bureau, le nez dans la fiche médicale de la petite Bergson, Kristal s'appliquait à noter consciencieusement l'état de santé de celle-ci, détaillant avec soin comment elle avait pu s'occuper de sa blessure un peu plus tôt. Durant l'heure qui avait suivi le départ de son collègue, le médecin avait également profité de sa solitude dans l'infirmerie pour changer le pansement recouvrant sa blessure rouverte, ainsi que pour enfiler un nouveau t-shirt qu'elle avait recouvert de sa blouse blanche.
Il était rare de voir la jeune femme affublée de la sorte, mais elle ne pouvait pas imaginer rester en simple t-shirt, affichant les bleus de son combat contre Dwayne et ses vieilles cicatrices à la vue de tous, surtout sachant que Jun allait probablement la rejoindre sous peu et que la jeune Emy pouvait se réveiller à tout moment. Après tout, elle n'avait pas spécialement envie de faire ce genre de seconde impression au réveil de la jeune élève, surtout après lui avoir fait assez peur pour qu'elle fuit et s'écrase face contre le sol dès leur premier croisement de regard.

Perdue dans ses notes et ses pensées, la jeune femme ne prêtait plus la moindre attention au temps qui passait, réfléchissant à ce qu'elle allait bien pouvoir dire à son collègue lorsqu'il la rejoindrait après son cours. Durant l'heure qui s'était écoulée, alors qu'elle s'était appliquée à ranger un minimum le joyeux carnage qu'Emy avait provoqué, Kristal avait eu tout le temps de se rendre compte d'un point épineux qu'elle allait certainement aborder avec lui lorsqu'il reviendrait et qu'elle allait devoir essayer de balayer d'un revers de main le plus naturellement possible : Zhu.
Jun avait pratiquement connu les jumeaux comme un tout inséparable, il était donc relativement inconcevable qu'il oublie de demander de ses nouvelles, ce qui n'était pas pour arranger la jeune femme.

Elle se laissa aller dans le fond de sa chaise, laissant échapper un soupir en fermant les yeux. Si elle était heureuse d'avoir retrouvé une vieille connaissance, elle espérait maintenant que les talents d'embobineuse qu'elle avait développé ces dernières années allaient enfin lui prouver un minimum d'utilité pour lui éviter une situation pour le moins inconfortable : car elle n'avait pas la moindre intention de dire à son vieil ami ce qui avait bien pu se passer après son départ du lycée, c'était tout à fait hors de question.
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MessageSujet: Re: Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] EmptyVen 11 Nov - 21:04

Titiller un tigre à dents de sabre son premier jour de travaille. Pourquoi ça ne m'étonnait pas du tout?
Elle avait peut-être vieilli, mais elle était parfaitement la même personne.

N'empêche qu'en sortant, mon cerveau était retourné.
Un fantôme du passé que je croyais disparu venait de réapparaître dans ma vie dans des circonstances débiles. Et le pire, c'est que mon grand problème existentiel à ce moment précis était quel thé ramener tout à l'heure. Même pas de savoir quoi que ce soit d'autre.

J'étais complètement perdu.
Je comprenait rien à ma vie, pourtant j'étais content. C'était ultra bizarre.

Je pus constater avec fierté en revenant dans ma salle que l'on pouvait entendre les mouches voler. Mes petits Evasions n'osaient pas tricher dans ma matière. Y avait pas à dire, j'étais fier de moi.

Je passai la fin de la dissert' perdu dans mes pensées. De temps en temps je perturbais une âme en peine en train de me regarder en réfléchissant (ou un désespérant). Je les perturbais généralement en les fixant tout en bougeant mes oreilles. En même temps, c'est ultra chiant les contrôles, c'est nécessaire aux élèves mais putain, qu'est-ce que c'est chiant d'être prof dans ces moments là. Rien foutre 2h. Et devoir corriger des montagne de conneries.

Des fois je me demandais si j'aurais pas dû devenir prof de sport.

Bref.
Quand la sonnerie sonna enfin, je récupérai toute les copies avant de vite ranger se bordel puis aller prendre le thé que j'allais ramener à Kristal depuis la salle de profs.

Je toquai puis rentrai dans l'infirmerie. Kristal était en train de décéder assise sur sa chaise et le l'infirmerie était rangée.
Wouah, elle avait fait des rangements. J4étais presque choqué.

-Hey.

Elle ouvrit les yeux. Je souris.
Je n'aurais jamais pensé que nous allions nous retrouver dans de telles conditions. Nous avions beaucoup de temps à rattraper.


--------------

Quel thé Jun a-t-il finalement choisit?
Emy se remettra-t-elle un jour de ce choc émotionnel?
De quoi les deux vieux amis ont-ils pu parler?

Seuls eux le savent...


Jun Akatsuki
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MessageSujet: Re: Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] Un départ sur les chapeaux de roues [ Ft. Krystal Z Lya et Jun Akatsuki ] Empty

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