Sauts vrillés. Arabesques. Depuis une heure, seul le crissement de mes patins sur la glace trouble le silence. Dans ma tête une musique résonne et me donne le rythme. La grâce ressort à chacun de mes mouvements. Je tente des figure de plus en plus complexe, mon corps est tendu à l’extrême sous l’effort. Je fais un tour calme de la patinoire avant de réattaquer mes figures. Je n’entends plus rien, quelqu’un pourrait rentrer que je ne le saurais même pas. Après quelques sauts et glissés, je tente quelque chose de plus risqué, à laquelle je m’entraine pour le championnat national. Je prends mon impulsions et saute, je me retrouve dans les airs, sur le flan, en vrillé. J’atterris impeccablement, quoique très légèrement décalée par rapport à ma ligne première. Je pars en marche arrière, calmement, le temps de faire une petite pause. Je lève ma jambe en grand écart et pose tête contre mon tibia et je tiens quelques secondes, sans dévier ni perdre l’équilibre. Je reviens en position initiale et j’enchaine à nouveau les pas de danse. Tourne, lève la jambe, tête en arrière, grand écart. Je finis par une toupie du haut vers le sol jambe tendu et je remonte. Je ralentie doucement et finis par m’arrêter. Je rejoins doucement le bord et je défais ma queue de cheval. Je m’apprête à attraper mes lames pour les patins de hockey quand je perçois quelqu’un, qui a l’air de m’observer. Je me tourne vers lui/elle.
-Tu veux essayer ?
Moi gentille ? Non, mais j'aime faire découvrir ma passion.