Un petit-déjeuner spécial [Zaak & Shane]

J'étais là, à réfléchir sur mon lit, toujours en pyjama. Je devais m'habiller mais... Non... Je n'avais plus aucun vêtements sombres de propres. Je me sentirais beaucoup trop mal de porter mes vêtements habituels... Moi et ma manie de toujours acheter des vêtements colorés, amusants... Maintenant je me retrouve avec une armoire pleine de ça et seulement deux T-shirts noirs que je devais laver. Je ne savais pas quoi faire. Sortir de la chambre en pyjama ? Non. Je ne pouvais pas faire ça. Mettre un de mes T-shirts sales ? Non... juste non.
Je regardais mon armoire ouverte sans savoir ce que je devais faire. Et je vis mon gilet gris, celui que je ne mettais jamais parce que je le trouvais trop triste. Aujourd'hui il faisait chaud, mais peu importe, je n'avais pas le cœur à m'afficher avec un T-shirt vert pastel où il est écrit ''Enjoy'' avec un sourire dessous. J'enfilai tout de même ce T-shirt, faute d'autre choix, que je cachais avec le gilet. On ne voyait rien, c'était parfait. Je devais juste ne jamais l'enlever.

Je n'avais le cœur à rien, mais mon estomac me fit signe que je devais manger. C'était vrai que la veille, je n'étais pas sorti de ma chambre et que ma seule nourriture était un paquet de chips que je gardais au cas où d'une attaque surprise de Luna qui finirait en explosion de rire et petite collation dans la chambre. Mais bon... Allez savoir si c'était encore possible maintenant...
Je mis donc mes chaussures et quittai la chambre. Direction la cafétéria pour prendre un bon petit-déjeuner. Je me traînais jusque là-bas. D'habitude je prenais mon petit-déjeuner vraiment tôt, c'était agréable de ne rien entendre ou presque. Nous étions très peu à se lever aussi tôt, même les jours de cours. Mais maintenant, peu m'importait. En chemin j'avais pris le soin de mettre mes écouteurs pour écouter de la musique, mais surtout pour me déconnecter du reste.
Je m'emparai d'un plateau et pris mon petit-déjeuner. Un cacao, un verre de jus d'orange et de quoi faire quelques tartines. Je ne savais pas si j'allais vraiment le finir. Je m'assis à une table, seul, et fis mes tartines. Ma musique me permettait un peut d'oublier. Enfin non. Je ne pouvais pas oublier, mais... Grâce à elle, je ne pensais pas à ça. J'écoutais la station de musique humaine et après dès qu'une musique me plaisait je la mettais sur mon portable. J'avais du coup une playlist plutôt sympathique et vraiment à mon image... enfin... l'ancienne image de moi. Si quelqu'un écoutait ma musique, il était certain qu'il penserait que mon visage déconfit n'était qu'une façade pour faire croire que les faits m'affectent. Mais non. Cette musique me permettait de ne pas rester cloîtré dans ma chambre, de ne pas pleurer à chaque instant.

J'avais déjà mangé quelques tartines quand je vis quelqu'un s'asseoir en face de moi. Je relevais la tête de mon plateau et vis un mec, un peu plus jeune que moi. Je devais sûrement l'avoir déjà vu... Mais... Ah si, il était là pendant le premier cours de M. Akatsuki. Si je me souviens bien c'est un Liberté. Il doit s'appeler Jack ou quelque chose du genre. Mais bon, s'il voulait s'asseoir là, qu'il le fasse. Mais ce n'était certainement pas moi qui allait démarrer la conversation, je n'avais pas trop la motivation et puis les gens de ma classe n'allaient pas trop comprendre pourquoi je parlais avec un Liberté alors que c'est l'un des leurs qui avait tu... tue... ouai... Déjà que Mio était ma petite amie et qu'elle était en Liberté. Ils n'aimaient pas ça, enfin pas tous mais bon. Certains sont persuadés qu'il faudrait déclarer la guerre aux Libertés, mais j'étais tout à fait contre... C'était complètement stupide comme idée. Les Libertés étaient dans le même situation que nous, rien n'était de leur faute... Enfin, je le voyais comme ça.

Le matin n’allait pas tarder à pointer le bout de son nez, enfin tout est relatif, il est cinq heure du matin donc selon le point de vue…..Mais passons, je m’étais lever de mon lit et avais passez une bonne partie du reste de la ‘’nuit’’ sous la douche, la tête sous le jet pour faire passez ce mal de crâne qui me tuais depuis quelques jours.

La situation n’étais pas des plus agréable, l’ambiance au lycée était terne, la joie n’étais pas présente ou du moins quand un éclat arrivais, il était très vite tût.

Le soleil ce levais quand j’étais sorti de la douche, c’est donc après avoir enfilé un drap autour de ma taille que j’étais sorti de la salle de bain. Devant mon armoire, je stoppais, je ne savais pas vraiment quoi mettre, et je décidais de la joué neutre, un jeans noir sans mes chaînes habituelles, un t-shirt noir sans inscriptions, un collier ras-du-coup totalement noir sans extravagance ainsi que mes rangers.

Je m’étais assis sur le rebord de mon lit pour mettre mes rangers et vérifier si ma clé était toujours présente, c’était le cas mais je pense que la nuit je vais la prendre sur moi. Je regardais ma table de chevet, la veille j’avais fais une copie de la photo que j’avais posé sur celle-ci, je la pris et la fourra dans ma poche de jeans, espérant que cela me remontrais le moral en cas de dépression.

Après avoir franchi le pas de la porte de ma chambre, je m’étais ravisé et m’étais placé devant le miroir de la salle d’eau, comme prévu, mes cheveux était complètement en bataille et honnêtement je n’avais aucune envie de les coiffer, c’est pourquoi je n’en fis rien et m’en alla vers la cafétéria.

Une fois arrivé, je regardais le sol ne voulant regarder personne. Je pris un plateau, ainsi qu’un jus de pomme, mon chocolat chaud, du pain et de la pâte à tartiner. Je m’étais mis à la recherche d’une table, et sans vraiment comprendre pourquoi je m’étais installé à la table où un gars que j’avais déjà vu était assis, il avait l’air complètement emmuré dans sa dépression, si je me souviens bien il était avec moi dans le cours de Mr.Akatsuki et il était plus joyeux et plus coloré dans mes souvenirs. Et si ma mémoire ne me joue pas des tours, il fait parti de la classe des Passions. J’espère qu’il ne m’en voudra pas si je m’installe avec lui, après tout il à des raisons pour le faire….

Je compris très vite qu’il n’engagerait pas la conversation, c’est pourquoi je posai la question la plus intelligente du monde,

BRAVO Zaak t’aurais pu trouver mieux mais bon…..

‘’Yosh, ça va ?’’ Lui-dis-je d’un ton peu assuré et d’une voix assez basse.

HRP:

Je ne regardais le liberté que quelques instants. Il s'était assis là très bien. Mais je m'en foutais un peu... Je n'avais pas envie de parler. En plus, je sentais déjà le regard des Passions vers moi. Forcément... Ils ne comprenaient pas. Peu importe. J'ignorais... De toute façon, je m'en foutais. En ce moment plus rien n'avait d'importance pour moi. J'avais réussi à dépasser la phase ''je pleure tout le temps'', mais maintenant... J'en avais juste marre... De tout.
La chanson que j'écoutais eu un petit moment de silence et je pus entendre un mot sortir de la bouche de Jack, enfin du Liberté.

-... va ?

Il n'avait vraiment pas parlé fort. Si ma musique ne s'était pas adoucit, je ne l'aurais jamais entendu. Je relevai la tête vers lui, étonné. Il m'avait parlé donc. Mmh... Je ne savais pas si je devais lui répondre. J'entendis des gloussements derrière moi. Je regardai la table de Passions un peu plus loin. Ils nous observaient bien. Ils étaient apparemment partagés entre les rires moqueurs et les mines choquées. Ouai... Je l'aimais bien ma classe, mais parfois... Y en avait certain je ne les comprenais pas. Mais est-ce que j'avais vraiment envie de les comprendre ?
Je remis mon attention sur le Liberté. Je remarquai qu'il s'était habillé en noir. Belle attention pour un Liberté, très peu l'avaient fait... Mais bon... Il avait dit quoi ? Quelque chose ''va''... Certainement ''Ça va ?''.
Finalement, je pris la peine de répondre quelque chose :

-J'ai vraiment l'air d'aller bien ?

Je me surpris moi-même de par la froideur de mes paroles. Depuis un moment je n'avais plus parlé... Je n'allais pas bien. Mais en même temps... Je... Je ne savais pas. Je n'avais pas envie de parler, je n'avais pas envie de manger. Je ne savais même pas pourquoi j'étais là. J'avais envie de... de... de crier. J'avais envie que tout s'arrête. Ce lycée, son règlement, son Principal et ses jeux débiles. Et puis cette clé que je gardais dans ma poche. Je la gardais sur moi, parce que je savais que je devais la perdre. Partout où j'allais, quelqu'un allait bien finir par m'attaquer non ? Enfin, c'est moi qui allait attaquer quelqu'un... J'avais tout prévu. J'allais mettre fin à ce jeu.
En buvant une gorgée de mon bol, j'entendis encore les Passions ricaner. Mais ils en avaient pas marre ces dindons ? Oui, il y avait un Liberté assis en face de moi, et alors ? Je n'en voulais pas aux Libertés. Et ça leur plaisait pas. Ma petite amie était une Liberté... Et j'avais tellement peur... peur de la perdre... je voulais pas... Et mon meilleur ami, Yuuma... lui aussi c'était un Liberté... J'étais tiraillé entre un choix de cœur et un choix d'honneur. Mais était-ce vraiment de l'honneur dans cette situation ? Ne plus parler à mes proches parce que j'étais le bras droit des Passions et que eux étaient des Libertés ? Non...
Je laissais mes mots m'échapper.

-Ils m'insupportent...

Si j'avais été comme Mio, je leur aurais déjà envoyé leurs quatre vérités au visage... Mais je n'avais pas la chance d'avoir son franc-parler.

Le garçon avec qui je partageais la table me regardait, derrière lui je pouvais entendre des gens se payer notre tête, je gardais mon calme, avec du mal mais je le gardais.

Je peux comprendre qu’on me regarde mal, mais alors là je ne comprends pas, pourquoi rigoler ? C’est parce que je me suis assis à la table d’un passion ? Si ça ne leur plaisais pas il m’aurait viré tout simplement alors pourquoi glousser comme ça, en plus c’est totalement ridicule…

Pendant ma petite réflexion le passion m’avais répondu.

-J'ai vraiment l'air d'aller bien ?

Waouh, je ne m’attendais pas à une réponse aussi froide pour le coup… La dernière fois il avait l’air plus social ? Joyeux ? Bon en même temps on ne peut pas être joyeux dans cette période, mais tout de même je ne m’attendais pas à une réponse comme ça…

Bien que je le comprenne. Je voulais répondre mais je me suis retenu.

Je me suis contenté de me lever et sorti la glacière dans laquelle j’avais toujours un morceau de viande, aujourd’hui c’était une cuisse de poulet.

-Ils m'insupportent...

Tiens lui aussi ? Et bien je vais faire de mon mieux pour les faire taire...Je m’étais diriger vers la case micro-onde de la cafétéria et je l’avais réchauffé, en revenant à la table j’étais passé par celle des Dindons ? Oies ? Enfin de ceux qui gloussaient.

Je m’étais placé face à eux et avais posé mes deux mains sur la table, la faisant trembler légèrement. Mes yeux luisais d’un éclat malsain à cause du soleil qui frappait en plein dedans, c’est ça quand on à les yeux jaunes/verts.

‘’Vous pourriez fermez vos gueules si c’est pour vous payer notre tête ! Merci.’’

Et je m’étais retourné vers la table où je m’étais installé avant. Une fois assis et toujours avec ma cuisse de poulet. Je regardais le jeune passion, et au début je voulais relancer la conversation mais je me doutais que cela ne servirais à rien, c’est pourquoi je m’étais contenter de planter mes crocs dans la viande et de manger tranquillement

Le Liberté c'était levé et avait sorti quelque chose d'une glacière. Je n'eus pas le temps de voir ce que c'était vu qu'il s'éloigna. Ma curiosité me fit tourner la tête pour voir ce qu'il allait faire. Il mit son machin dans le micro-onde de la cafétéria. Très bien. Il devait peut-être avoir emmené un truc de chez lui qui se mange chaud. Pourquoi pas... De toute façon, ça ne me regardait pas.
J'allais me tourner pour remettre mon attention sur mon petit-déjeuner presque terminé, quand je vis le Liberté, appelons le Jack, s'avancer vers les Passions qui nous jugeaient depuis avant. Encore une fois ma curiosité me poussa à faire quelque chose. Cette curiosité mon dieu... Mais donc, je baissais le son de ma musique pour entendre nettement. Est-ce que Jack allait leur mettre quelques baffes ? Dans ce cas-là je pense que je ne lui en voudrais pas.
Il posa ses deux mains sur la table et lança :

-Vous pourriez fermer vos gueules si c'est pour vous payer notre tête ! Merci.

Il marquait un point le petit Jack... Franchement... On était au lycée, on avait plus 4 ans. Oui un Liberté avait tu... hum... commis l'irréparable mais ils étaient pas tous à mettre dans le même panier. Y en avait des biens... C'était pas leur faute à eux... C'était la faute de personne.
Jack resta quelques secondes à les fixer. Ils ne répondirent pas, j'en concluais donc que c'était fini. Je me retournai et remis ma musique plus fort. Jack ne tarda pas à se rasseoir en face de moi. Je restais la tète baissée, ne voulant pas trop discuter. Mais j'avais quand même envie de le remercier, vite fait, pour avoir fait taire les autres évaporés.

Finalement, je me décidais à relever la tète pour lui adresser quelques mots. Mais à peine eus-je les yeux sur lui que je crus défaillir. Sérieusement je ne rêvais pas là ? Je passais mes mains sur mes yeux et le regardais fixement. Je n'hallucinais pas. Il était réellement en train de manger une cuisse de poulet, en face de moi. Et en plus il la croquait avec enthousiasme. Mais... Non. En temps normal j'aurais cautionné que l'on mange du poulet, c'est normal, c'est une viande vraiment appréciée et puis je peux forcer personne à me suivre... Mais... Là... Il était sérieux ? J'avais cette furieuse impression qu'il le faisait exprès. Que tout ce qui venait de se passer n'était qu'une mise en scène.
J'enlevais mes écouteurs, partagé entre rage et agacement.

-T'es sérieux ? Vraiment ?

Je le fixais désabusé. Tout le monde dans le lycée savait que j'avais une poule. Donc forcément... J'aurais du m'en douter. C'était de la pure provocation. Ce conflit Liberté/Passion ne m'avait pas encore atteint donc y devait forcément avoir un Liberté qui profite de ma faiblesse, qui en fait sa force. Ou alors je psychotais. Peut-être ne savait-il rien ? Non. Impossible. Ça ne pouvait pas être un fait du au hasard.

-Tu trouves ça amusant peut-être ? Je voulais pas prendre part aux tensions entre nos deux classes. Je ne veux d'ailleurs toujours pas y prendre part. Alors pourquoi tu viens me provoquer comme ça ?

J'en avais marre de tout. Franchement aujourd'hui des choses allaient changer. C'était pas le bon jour pour me faire chier...

Une fois que j’avais bien entamé ma cuisse de poulet, le jeune Passion me fixait, il avait passé ses mains devant ces yeux comme si il avait vu un fantôme et qu’il croyait avoir vu une illusion, je m’étais donc retourné pour voir ce qui avait pu le tourmenter ainsi mais je ne vi rien, et quand je refis face au garçon, il me fixait encore plus durement avec un regard digne d’un mauvais gars qui prépare un plan pour massacrer quelqu’un…

Il enleva ses écouteurs qu’il avait gardés depuis le début et me cracha à la gueule d’une voix mélangé entre rage et agacement ses quelques mots….

-T'es sérieux ? Vraiment ?

‘’Hum ? De quoi ? J’ai fais quelque chose ?’’ Lui demandais-je soucieux de savoir quelle connerie j’avais bien pu faire…

Il me fixait toujours, je devais avoir fais quelque chose qui l’avait mis foutrement bien en colère. Mais quoi ? J’étais juste en train de manger tranquillement, je ne comprends ce qui aurait pu le mettre en colère…Il n’est pas végétarien ? Si ?

Il semblait perdu dans ses pensées, comme si il cherchait les différentes solutions à un problème qui se posait à lui, il sorti de son mutisme quelques instants après son premiers jet…

-Tu trouves ça amusant peut-être ? Je voulais pas prendre part aux tensions entre nos deux classes. Je ne veux d'ailleurs toujours pas y prendre part. Alors pourquoi tu viens me provoquer comme ça ?

Bon ! La c’est bon on va mettre les choses au clair…Je m’étais lever suite à ses mots et m’étais placé derrière lui pour faire pivoter sa chaise, une fois en face de moi je le pris par les épaules et le leva pour être à sa hauteur qui soit dite en passant ne m’aida pas, il était carrément plus grand que moi mais bon passons, je lui tenais vigoureusement les épaules et le secoua un bon coup pour le sortir de sa psychose.

‘’Quoi ? Qu’est-ce que je pourrais trouver amusant ? Hein ?! Tu crois que ça me fais plaisir toutes ces tensions dans ce lycée ? Je ne serai clairement pas le premier à en vouloir d’autre ! Alors tu te calme, tu redescends sur ta chaise et t’arrête de psychoter et tu m’explique ce qui ne va pas ok ? ‘’

Bon ok j’y étais peut être allez un peu fort mais moi aussi j’étais sur les nerfs, les Passions n’était pas les seuls à être sous le choc, tout le monde l’était même la classe des Libertés….

Le Liberté ne semblait pas content de ce que je venais de dire. En même temps il pensait que j'allais rester sans rien dire alors qu'il me provoquait ? N'importe quoi... À cause de mon haussement de voix, la majorité des regards s'étaient tourné vers nous. Jack se leva d'un coup, l'air énervé. Ce qui se suivit confirma cette hypothèse. Il vint derrière moi et retourna ma chaise pour que je sois face à lui. Alors en plus d'être d'une arrogance surdimensionnée, Monsieur souhaite faire l'éloge de sa force ? Génial...
Il me prit par les épaules et me releva d'un coup. Ouai il était fort, bravo ; Mais pas très futé. Si il voulait avoir l'air supérieur il aurait du me laisser assis. Parce que là franchement c'est pas beau à voir. Je suis tellement plus grand que lui. Niveau stratégie c'est pas très élevé chez certain Liberté...
Après un secouage des plus brutal – oui, il a cru que j'étais un pommier – il me dit sur un ton agressif :

-Quoi ? Qu'est-ce que je pourrais trouver amusant ? Hein ?! Tu crois que ça me fait plaisir toutes ces tensions dans ce lycée ? Je ne serais certainement pas le premier à en vouloir d'autres ! Alors tu te calmes, tu redescends sur ta chaise, t'arrêtes de psychoter et tu m'expliques ce qui ne va pas ok ?

Je le regardais de haut, bien sûr ce n'était pas ma faute, c'était lui qui m'avait forcé à me lever. Je n'arrivais plus à comprendre son jeu. Un coup y fait une bonne action, ensuite y me provoque, un coup y fait fonctionner ses muscles et pas son cerveau et après y fait semblant de pas savoir de quoi je parle. Sérieusement... Je n'arrivais pas à le croire ça. Mais alors pas du tout. En plus il me parle comme si j'étais une sous-merde. Non mais merci quoi...
Je me retirai de son emprise et fis quelques pas en arrière pour m'éloigner de lui.

-Franchement. Là, t'essayes de me faire croire que tout ceci n'était pas une mise en scène pour venir énerver les Passions en leur centre ? Je n'y crois pas une seconde.

Je le jugeais du regard.

-T'aurais carrément pu aller faire tes conneries chez Luna. Oh mais non, c'est vrai que moi c'était plus simple... Malin...

Je continuais de le fixer avec du mépris. Mais... Depuis quand je faisais ça ? J'avais l'impression de ne pas être moi. Pourquoi est-ce que j'étais froid comme ça avec tant de rancœur ? Je... C'était pas ma faute... Enfin si... Mais non...
C'était le bordel dans ma tête. Tout s’emmêlait. Depuis les événements je n'avais presque plus dormi... j'avais plus parlé à personne... Je ne voulais plus parler. J'avais de la haine renfermer au font de mon cœur. Mais cette animosité n'avait aucune cible. J'en voulais à personne et en même temps à tout le monde. À moi surtout. J'avais l'impression d'être le fautif pour tout ce qui était arrivé. Si je n'avais pas été si faible les choses auraient été différentes. Si je n'était pas si sensible ce Liberté serait pas venu avec son...

-Du POULET quoi. Il a fallu que tu viennes me provoquer de la PIRE des manières. En temps normal j'accepte ça, encore maintenant. Chacun fait ce qu'il veut. Mais à quel MOMENT une personne que je ne connais PAS vient EXPRÈS dévorer une cuisse de poulet devant moi ? À part de la provocation je ne vois pas.

Ses mots avaient retenti dans toutes la salle. Plus aucun doute désormais, tous les yeux étaient sur nous, personne n'avait son attention sur autre chose que nous. J'étais perdu dans ma tête, mais ma colère enfermée depuis des jours avait trouvé une cible et cette cible n'était pas innocente. Du moins j'en étais presque certain. Ces actes présents n'étaient pas du au hasard... Pas pour moi.

Suite à mon monologue, le gars c’était reculé de plusieurs pas, j’lui avais pas fais peur quand même ? Parce niveau taille bah c’est un peu ridicule, la grande perche qui à peur du louveteau bah voilà quoi pas glorieux mais bon…

-Franchement. Là, t'essayes de me faire croire que tout ceci n'était pas une mise en scène pour venir énerver les Passions en leur centre ? Je n'y crois pas une seconde.

‘’HEIN ? Mais de quoi tu parle, redescend sur terre mec, quelle mise en scène ?’’

Alors j’étais paumé, il croyait quoi ? De plus il était en train de me juger du regard mais même si je déteste ça je vais éviter de faire quelque chose déjà que TOUT les regards sont sur nous, donc là j’ai pas intérêt à foirer quoi que ce soit sinon je suis mal, y a toute la cantine qui va se jeter sur moi, et je tiens à mes poils, et à ma vie peut être, bon ok je suis suicidaire de l’avoir pris pour un prunier mais bon….

-T'aurais carrément pu aller faire tes conneries chez Luna. Oh mais non, c'est vrai que moi c'était plus simple... Malin...

‘’Luna ? Son nom me dit quelque chose je crois, et qu’est-ce qui aurait pu être plus simple, qu’est-ce qui es malin ? Tu veux bien m’expliquer ? Ou non je suis trop incompétent, pas assez compréhensif, tout dans les muscles rien dans le crâne c’est ça ? TOUT LE MONDE A DES PROBLEMES OK !’’

Maintenant il me méprise, et après c’est moi qui joue avec ses nerfs……….

-Du POULET quoi. Il a fallu que tu viennes me provoquer de la PIRE des manières. En temps normal j'accepte ça, encore maintenant. Chacun fait ce qu'il veut. Mais à quel MOMENT une personne que je ne connais PAS vient EXPRÈS dévorer une cuisse de poulet devant moi ? À part de la provocation je ne vois pas.

Je le regardais, complètement incrédule et désorienté, qu’est-ce que ça peut lui faire si je bouffe du poulet ?

‘’Mais ça change quoi que je bouffe du poulet, de la chèvre ou de la vache ?! Comme tu le dit chacun fait ce qu’il veut alors pourquoi tu t’emporte ? Ouai je te connais pas, c’est ptète ça la raison pour laquelle je suis venu te parler tu ne crois pas ? Et j’y peux rien si ta tes règles OK ? Fallait me le dire tout de suite que tu ne voulais pas voir ma gueule ou que quelque chose te fais chier chez moi. Oui t’es un passion Oui je suis un Liberté mais qu’est-ce qui pourrait empêcher nos deux classes de ce parler, alors Oui il y a eu un meurtre, Oui c’est triste, mais ça ne doit pas affecter la vie dans ce bahut sinon ça va devenir un enfer, encore pire que ça ne l’es déjà !’’

Sur ces mots que j’avais lâché avec presque de la rage dans la voix je m’étais réinstaller à ma chaise, quand j’ai dit que tout le monde avait des problèmes c’est vrai, ça fais plusieurs semaines que je n’ai aucunes nouvelles de mon père et ça m’inquiète, c’est la seule famille qu’il me reste…

Le pauvre Jack semblait perdu... Je commençais à avoir des doutes sur ces intentions. Mais peu importe dans tous les cas, il me faisait bien chier... Franchement... Oh attention il allait se mettre à parler. Il semblait énervé quand même.

-Mais ça change quoi que je bouffe du poulet, de la chèvre ou de la vache ?! Comme tu le dis chacun fait ce qu'il veut, alors pourquoi tu t'emportes ? Ouai je te connais pas, c'est ptète ça la raison pour laquelle je suis venu te parler tu ne crois pas ? Et j'y peux rien si t'as tes règles OK ? Fallait me le dire tout de suite que tu ne voulais pas voir ma gueule ou que quelque chose te fais chier chez moi. Oui t'es un Passion, oui je suis un Liberté mais qu'est-ce qui pourrait empêcher nos deux classes de se parler ? Alors oui il y a eu un meurtre, oui c'est triste, mais ça ne doit pas affecter la vis dans ce bahut. Sinon ça va devenir un enfer, encore pire que ça ne l'est déjà !

Waouw... Il avait dit ça vraiment très rapidement. J'avais presque l'impression qu'il n'avait pas respiré. En tous cas, la rage dans sa voix s'entendait vraiment. Tout le monde nous regardait. Tout le monde voulait savoir ce qui se passait. Ouai... Tout le monde... Ou du moins ceux qui étaient dans la cantine. Moi je sentais les larmes me monter. Des larmes de colère, parce que je n'aimais pas du tout ce qui était en train de se passer à ce moment. Mais aussi des larmes de tristesse, parce que je n'aimais pas du tout ce qui se passait depuis quelques jours... J'en pouvais plus, j'étais clairement à bout.
Jack s'était assis à se place. Moi je restais debout à le fixer... J'avais envie de parler, mais les mots me restaient dans la gorge. Je baissais la tête pour pas que les gens remarque que je pleurais. Car oui... Les larmes coulaient sur mes joues. J'avais beau m'être créé une armure avec mon sourire. Les événements récents l'avait complètement fissurée et maintenant... Elle s'était brisée...

Après quelques instants, debout, à pleurer. Je relevais la tête et essuyais mes larmes. J'avais de la rancœur... Beaucoup de tristesse... De la colère en moi. Je n'en pouvais plus... Mais je devais me calmer.. Depuis quand on mange du poulet au petit-déjeuner ? Depuis jamais... Personne ne fait ça, personne... Sauf quand on a une idée derrière la tête... Mais ce n'était pas ça qui m'avait fait pleurer. Non...
Je tirais ma chaise et me rassis en face de Jack.

-Je sais...

Je sentais les larmes remonter. Mais non, je ne devais pas pleurer mais parler.

-Je... J'ai aucun problème avec toi. J'ai aucun problème avec les Libertés... J'adore les Libertés. Enfin... Pas tous... Parce que je les connais pas tous mais... J'ai... Ma petite amie est dans ta classe... Mio... Je l'aime et j'ai peur de la perdre... Je veux pas de ces tensions entre nos classes. Je veux que tout rentre dans l'ordre pour que plus personne ne nous regarde bizarrement quand on est ensemble,quand on se tient la main... Et puis Yuuma... Lui aussi est dans ta classe, c'est mon meilleur ami et j'ai l'impression que ces tensions de merde nous ont éloigné...

La colère commençait à revenir. Je le sentais. C'était vraiment horrible d'être triste et en colère en même temps. J'avais envie de pleurer et de crier. J'avais envie d'exploser. De jeter des chaises. Mais non... Je devais rester calme...
Et puis... J'avais vraiment l'impression que Jack n'était pas venu pour me provoquer... Il n'avait vraiment pas l'air de savoir pour ma poule...

-Je sais que c'est facile pour personne... Mais je suis à bout... Désolé... Mais fallait pas venir faire ça... Depuis quand les personnes normales mangent du poulet au petit-déjeuner ? Tu peux me le dire ? Personne ne fait ça...

Sur mes derniers mots, que j’avais dit avec une rapidité que je ne me connaissais pas vraiment, et une force non mesuré, ou presque, TOUT les bermudiens présents dans la cantine nous regardait, je crois qu’ils attendaient que je lui saute dessus et que je lui arrache un membre, ou autre chose enfin je ne sais pas, que je lui fasse du mal, ce qui n’était absolument mais alors vraiment aucunement mon intention.

En relevant les yeux vers le Passion, je le sentais être proche de craqué, je ne le relevais pas, il avait baissé sa tête pour que les autres ne le vois pas, mais de la où j’étais je le voyais parfaitement, le pauvre…j’y étais peut être allez trop fort avec lui, c’est vrai qu’on est tous un peu fragile en ce moment, je…nan je ne devrais rien faire, c’est un mec, il n’aimerait certainement pas que quelqu’un vienne vers lui, ça lui prouverais que quelqu’un l’ai vu pleurer et ça, c’est dur pour un gars, alors je restais planté sur ma chaise, attendant qu’il se calme un peu…

Après quelques instants, il avait relevé la tête, séchant rapidement ses larmes.

-Je sais...

Il était à nouveau proche du craquage, mais il se reprit et continua…

-Je... J'ai aucun problème avec toi. J'ai aucun problème avec les Libertés... J'adore les Libertés. Enfin... Pas tous... Parce que je les connais pas tous mais... J'ai... Ma petite amie est dans ta classe... Mio... Je l'aime et j'ai peur de la perdre... Je veux pas de ces tensions entre nos classes. Je veux que tout rentre dans l'ordre pour que plus personne ne nous regarde bizarrement quand on est ensemble,quand on se tient la main... Et puis Yuuma... Lui aussi est dans ta classe, c'est mon meilleur ami et j'ai l'impression que ces tensions de merde nous ont éloigné...

Il avait du mal à parler, mais au final il avait réussi, alors comme il à une petite copine qui est dans ma classe, Mio, ouai ça me dit vaguement quelque chose, Yuuma ? Ouai, lui je crois que c’est mon capitaine de basket.

Le Passion était perdu, ça se sentait, j’allais essayer d’être un peu plus doux dans les prochaines minutes de parlote.

-Je sais que c'est facile pour personne... Mais je suis à bout... Désolé... Mais fallait pas venir faire ça... Depuis quand les personnes normales mangent du poulet au petit-déjeuner ? Tu peux me le dire ? Personne ne fait ça...

‘’Bien, eum…déjà, ex…excuse moi de m’être emporté, je n’aurais pas dû réagir comme ça, c’est juste que j’ai les nerfs à fleur de peau en ce moment. Et je crois que personne, aucun d’entre nous ne veux de ces tensions, je veux dire si on veut gagner il faut s’unir tu ne crois pas ? Après pour ton meilleur ami, je pense surtout qu’il est perdu, enfin après je suis pas psychologue mais à mon avis il va revenir, et puis pour ta copine, l’amour est plus fort que tout, qu’il soit affectif ou plus…Et t’inquiète pas, ta pas à t’excuser c’est de ma faute, j’aurais peut être pas du m’installer sans demander…Désolé, je pensais pas que le fait de mangé de la viande te faisais cet effet, si tu est végétarien, je m’en excuse, vraiment c’était pas mon but de te provoquer si c’est ce que tu pense, je voulais juste te rencontrer, discuter et me faire de nouveaux amis, alors excuse moi si je m’y suis mal pris. Et pour le fait que je mange du poulet au petit-déjeuner, bah tu as surement remarqué mes oreilles, je suis un hybride, un hybride loup polaire pour être plus précis, et bah du coup j’aime la viande, et je peux en mangé à toute heure, ce n’est pas un problème pour moi. Voilà alors, euh si tu veux que je parte, dit le moi tout de suite…’’

Suite à mes excuses, j’avais les oreilles pendantes, je ne voulais pas le blesser, mais apparemment c’est tout le contraire que j’ai fais, et je m’en voulais…

Jack semblait confus. Mais vraiment.

-Bien, eum... déjà, ex... excuse moi de m'être emporté, je n'aurais pas dû réagir comme ça, c'est juste que j'ai les nerfs à fleur de peau en ce moment. Et je crois que personne, aucun d'entre nous ne veux de ces tensions, je veux dire, si on veut gagner il faut s'unir tu crois pas ?

Il avait en partie raison. On ne pouvait pas affronter l'adversité si on ne s’unissait pas. Mais... Je n'étais pas certain que personne ne voulait de ces tensions. J'avais la fâcheuse impression que certains d'entre nous étaient ravis et comptait bien profiter des événements à leur avantage...
Le Liberté continua. Lui aussi parlait beaucoup dis donc...

-Après pour ton meilleur ami, je pense surtout qu'il est perdu, enfin après je suis pas psychologue mais à mon avis il va revenir, et puis pour ta copine, l'amour est plus fort que tout, qu'il soit affectif ou plus...

Ouai... Il était pas psychologue. Le seul psychologue que j'avais vu ces derniers mois, enfin plutôt fuis, c'était M. Leowdaeg... Et cet homme crée en nous un certain dégoût envers les personne exerçant sa profession. Une fois que l'on rencontre M. Leowdaeg, on a plus envie de voir des psy... Plus jamais.
Au fond de moi, j’espérais que ce que disais Jack était vrai... J’espérais que Yuuma était juste perdu. Il avait peut-être juste peur de venir me parler... Et Mio... Je savais qu'elle faisait tout pour que notre couple ne se fasse pas détruire par les tensions. J'essayais aussi de mon côté, mais je n'étais pas assez fort.

Mais en fait... Est-ce qu'il s'appelait vraiment Jack, le Liberté ? Je ne savais pas. Je lui demanderais. Mais pour l'instant, il n'avait clairement pas fini de parler :

-Et t'inquiètes pas, t'as pas à t'excuser, c'est de ma faute, j'aurais peut-être pas du m'installer sans demander... Désolé, je pensais pas que le fait de manger de la viande te faisait cet effet, si tu es végétarien, je m'en excuse, vraiment c'était pas mon but de te provoquer si c'est ce que tu penses. Je voulais juste te rencontrer, discuter et me faire de nouveaux amis, alors excuse moi si je m’y suis mal pris.

Ah non... Par contre là il se trompait. Je n'était absolument pas végétarien. Il allait falloir que je lui explique que la seule viande que je ne mangeais pas c'était le poulet. Je n'étais absolument pas capable de faire ça. Ça serait comme manger la famille de CotCot... Ça aurait été juste inhumain pour moi...
J'allais lui expliquer quand il enchaîna encore sur autre chose. Même pas moi je ne pouvais pas parler autant. Ça me fit sourire légèrement.

-Et pour le fait que je mange du poulet au petit-déjeuner, bah tu as sûrement remarqué mes oreilles, je suis un hybride, un hybride loup polaire pour être plus précis. Et bah du coup j'aime la viande et je peux en manger à toute heure, ce n'est pas un problème pour moi.

Ceci explique cela... Je me disais bien qu'il était hybride ''quelque chose avec des crocs''. Mais loup polaire je n'y aurais pas pensé... Ça excusait en parti son plat de poulet au petit-déjeuner. Ouai... Mais seulement en partie.

-Voilà alors, euh si tu veux que je parte, dis le moi tout de suite...

Il semblait enfin avoir fini de parler. Et le loup semblait vraiment s'en vouloir. Ses oreilles étaient baissée, comme quand un chien avait fait une bêtise et le savait.
Je le fixais... Pensif. Mais une chose était sûre, il me fallait lui répondre, lui expliquer deux trois trucs. Donc non je ne voulais pas qu'il parte.

-Non reste. Je veux pas que tu partes. Enfin peut-être mais... Non... Enfin... Si...

Je m'embrouillais, je ne savais pas vraiment ce que je voulais au fond. Je voulais être seul, parce que je pouvais m'emporter facilement, mais en même temps j'avais envie de parler à quelqu'un. Et là ce Liberté m'avait fourni du contenu. Il m'avait donné diverses ouvertures pour lancer une discussion... Parler à quelqu'un était peut-être la chose dont j'avais besoin. Pourquoi je m'étais renfermé comme ça moi ? Je ne savais pas... Mais maintenant il me fallait parler.
Pour illustrer ce que j'allais dire, je sortis mon téléphone et cherchai une photo de CotCot. Une fois trouvée, je posais mon portable sur la table juste en face de Jack.

-Si je ne mange pas de poulet... C'est à cause d'elle. Je ne pourrais jamais. Pendant un temps, cette poule a été ma seule famille... C'est con à dire... Mais elle a toujours été là pour moi. Depuis que je suis seul, elle est là. Quand ça ne va pas, elle me regarde avec ces grands yeux et je sais que ça va déjà un peu mieux. Tu comprends ? Pour elle je ne peux pas manger de la poule... Jamais...

Une certaine nostalgie pris place dans ma voix. Je l'aimais ma petite CotCot. Ma vie sans elle était inimaginable. Mio allait devoir s'y habituer. Enfin... Heureusement pour elle, elle n'était pas tout le temps avec moi. Sinon, elle risquerait de devenir jalouse d'une poule et ça serait vraiment étrange.
Je rangeais mon téléphone dans ma poche et souris légèrement. Ouai j'étais en plein craquage psychologique... J'avais toute mes émotions qui faisaient une fête dans ma tête... Ou peut-être se battaient-elles ? Je ne savais pas... Mais je ne devais pas les laisser me submerger. Je devais rester calme... Enfin en tout cas pour l'instant. J'exploserais vraiment cet après-midi dans la salle de repos. Ouai... Une salle de repos qui assistera à la fin d'une peur... d'un rôle à jouer dans un jeu malsain.

Maintenant que ça c'était mis au clair, il me fallait demander quelque chose à ce Jack... Enfin justement, il me fallait savoir son vrai nom. C'était peut-être vraiment Jack, mais j'avais des doutes.

-Au fait... Désolé... Mais ton nom c'est bien Jack non ? Enfin je crois.

Je me tus quelques secondes avant de continuer :

-Je crois aussi que je ne t'ai pas dit mon nom. Enfin... Je n'avais pas l'intention de le faire au départ... Donc moi c'est Shane. Je suis le bras droit de la classe Passion. Si tu savais pas...

Ouai je m'étais clairement calmé. C'était une bonne chose. Mais il n'allait pas falloir grand chose pour me remettre en colère.

-Non reste. Je veux pas que tu partes. Enfin peut-être mais... Non... Enfin... Si...

Le pauvre était en train de s’embrouiller, il se contredisait lui-même, pour le moment je restais sur ma chaise, attendant qu’il se mette les idées au clair.

En relevant les yeux, je le vi prendre son téléphone et chercher une photo, quand il me le posa devant les yeux, je pu voir une photo d’une poule, oui c’est ça d’une poule, c’était son animal de compagnie ? C’était peut être pour ça qu’il avait craqué, et merde…..je ne savais pas, si je l’avais su plus tôt je n’aurais pas mangé du poulet j’aurais pris autre chose….Ahhhhh le con !

-Si je ne mange pas de poulet... C'est à cause d'elle. Je ne pourrais jamais. Pendant un temps, cette poule a été ma seule famille... C'est con à dire... Mais elle a toujours été là pour moi. Depuis que je suis seul, elle est là. Quand ça ne va pas, elle me regarde avec ces grands yeux et je sais que ça va déjà un peu mieux. Tu comprends ? Pour elle je ne peux pas manger de la poule... Jamais...

Bah oui, je comprends maintenant, punaise le con que j’ai fait…

‘’Excuse moi, je ….je savais pas, je comprends ta réaction maintenant, excuse moi…’’

Cette fois j’avais les oreilles encore plus pendantes que d’habitude, RAHHHH LE CON !
Quand il ramena son portable, j’eu un léger sourire sur les lèvres, je ne sais pas pourquoi mais je trouvais ça beau, la plupart du temps les animaux sont beaucoup plus compréhensif que les bermudiens, et eux au moins ne se battent que lorsque c’est nécessaire, alors que les bermudiens, eux sont vils de nature….ils se battent entre eux par pur plaisir, encore heureux que tout le monde n’est pas comme ça…Sinon que deviendrait cette île…

-Au fait... Désolé... Mais ton nom c'est bien Jack non ? Enfin je crois.

Il se tut un instant avant de continuer.

-Je crois aussi que je ne t'ai pas dit mon nom. Enfin... Je n'avais pas l'intention de le faire au départ... Donc moi c'est Shane. Je suis le bras droit de la classe Passion. Si tu savais pas...

En relevant la tête vers lui je le sentais plus calme, il avait sans doute repris le contrôle de ses émotions, ce qui était une bonne chose.

‘’Eum…Nan, mon nom n’est pas Jack mais Zaak, t’y était presque !’’

Je lui souri avant de lui tendre la main et de reprendre…

‘’Enchanté Shane ! On est parti sur de mauvaises base mais, heureux de te connaître’’

Sur mes derniers mots, je redressais légèrement mes oreilles, une nouvelle connaissance, et qui sais peut être un nouvel ami !

J'étais calme. Il ne fallait plus que je m'énerve. Je devais garder mon énergie pour cet aprem. Oui... Ne pas la perdre ici dès le matin.
Je regardais le Liberté sans vraiment afficher une certaine émotion. Je me mordillais l'intérieur de la joue, pour une raison que je ne pouvais expliquer.

-Eum... Nan, mon nom n'est pas Jack mais Zaak, t'y étais presque !

Effectivement, j'y étais presque. Jack, Zaak, c'était du pareil au même. Je me dis que je continuerais de l'appeler Jack, ça avait un côté amusant. Et puis... Je n'allais certainement pas le croiser souvent. Donc bon, avec le peu de fois où je l’appellerais Jack il n'allait pas mourir.
Il me sourit, c'était comme si on venait à peine de se rencontrer. Comme si nous étions de simples inconnus. Il me tendit la main et continua :

-Enchanté Shane ! On est parti sur de mauvaises bases mais, heureux de te connaître.

Il disait ça en toute sincérité. Je vis d'ailleurs ses oreilles se redresser comme si il commençait à prendre un peu confiance ou quelque chose du genre. Je fixais sa main, un peu perdu. Tout était trop compliqué pour moi. Devais-je attraper sa main ? Je... Mais bien sûr ! Il le fallait.

-Oui... Enchanté Jack.

Je tendis donc le bras et attrapais sa main. Vraiment, c'était comme si on venait de se rencontrer. Je relâchais sa main et posais mes deux mains sur mes jambes. J'avais le regard perdu, je fixais mon bol de cacao. On était parti sur de mauvaises bases... Ouai... Mais c'était peut-être une bonne chose. Une dispute ce matin, ce n'était juste pas ma journée, pas ma semaine. C'était la semaine de personne...

Pourquoi j'étais là, de mauvaise humeur..? J'aurais pu me battre avec lui si je n'avais pas d'autres projets pour cet aprem. J'aurais pu... Tout ça m'affecte, je suis comme une larve. Mais j'essaye de rester là, de rester fort... Non... Ça c'est faux, je ne suis pas fort. Je ne l'ai jamais été.
Je relevais la tête vers le Liberté.

-Dis ? Comment tu fais ? T'as l'air affecté par la situation et pourtant tu te comportes avec zèle.

C'était vrai... Mais je n'avais pas vraiment besoin de le relever. Je ne savais plus quoi dire... Depuis un moment je ne savais plus quoi dire. Alors que parler c'était ma spécialité maintenant je devais me forcer pour parler. Mais bon...

Spoiler:

-Oui... Enchanté Jack.

Je ne releva même pas le fait qu'il continuait à m'appelez JAck, ce n'étais pas si grave que ça après tout.Allez mon grand on se réveille, j’avais envie de lui dire ça mais je me retins, histoire de ne pas le brusquer, je n’ai pas envie qu’il se casse, dans tout les sens du terme. Mais il réussi tout de même à attraper ma main, une bonne chose de faite, j’avais peur qu’il ne relève même pas e fait que je la lui tendais, il posa par la suite ses deux mains sur ses jambes et il fixait son bol de cacao d’un air perdu, après plusieurs minutes de réflexion profonde Shane releva la tête vers moi.

-Dis ? Comment tu fais ? T'as l'air affecté par la situation et pourtant tu te comportes avec zèle.

‘’Comment je fais …. C’est difficile à expliquer, et je ne veux pas que tout le monde le sache donc si tu veux le savoir va falloir que tu me suives….je voudrais te montrer un endroit qui m’es cher….’’

Sur ces mots je me levai et pris le chemin de la sortie, sans me retourner pour savoir si il me suivait, on verra bien… Ouai…comment je fais bah…ça fais parti de mon passé en quelque sorte, j’ai perdu ma mère et le même jour j’ai eu une sœur sur qui je devais veiller, et je l’ai perdu elle aussi….et maintenant je n’ai plus aucune nouvelle de mon père…. Donc c’est dur mais j’essaye de passez au dessus comme les événements du lycée….

‘’Et va falloir que je te raconte une partie de mon passé…. Donc…voilà.’’

Va falloir que je lui dise qui est Sygridh, ma sœur tombée du ciel littéralement. La sœur sur qui j’ai veiller jour et nuit pour qu’il ne lui arrive rien, avec qui j’ai chassé pour ramener à mangé à la maison…La sœur que j’ai perdu une nuit sur la plage….

Jack ne mit vraiment pas longtemps à répondre.

-Comment je fais... C'est difficile à expliquer, et je ne veux pas que tout le monde le sache donc si tu veux le savoir va falloir que tu me suives... Je voudrais te montrer un endroit qui m'est cher...

Pourquoi pas. Ça me ferait sortir un peu... Mais en même temps je n'avais pas le temps maintenant. J'avais quelque chose de prévu cet aprem...
Le Liberté se leva et commença à partir.

-Quoi ? Maintenant ?

Il ne prit même pas le temps de me répondre. Et d'ailleurs il ne se retourna même pas pour voir si je suivais. Donc concrètement... Je pouvais très bien rester ici à finir tranquillement mon petit déjeuner. Rien ne m'obligeait à le suivre non ? Donc bon... Je me sentais pas obligé de le suivre... Mais en même temps... J'étais vraiment curieux...
Je regardais la table. Mon petit déjeuné était loin d'être fini... Dilemme atroce. Je relevais la tête et Jack était presque sortit de la salle. Raaah. Je m'emparais d'une tartine et partis dans sa direction d'un pas rapide.

-Attend moi !

J'étais un peu déçu de laisser comme ça le reste... Mon cacao était même pas fini... Pour une fois que j'allais de nouveau manger un petit déjeuner. Mais bon tant pis. Ma curiosité prend toujours le dessus... Même quand mon humeur est vraiment maussade.
Jack marchait désormais à mes côtés et il me dit :

-Et va falloir que je te raconte une partie de mon passé... Donc... voilà...

Attendez ? Y venait de dire quoi là ? On se connaît presque pas et en un rien de temps y veut me montrer un endroit qui lui est cher et me raconter une partie de son passé ? Non mais je rêvais ? Waw...
Nous marchions vers la forêt. Comme c'est marrant, l'endroit en question était dans la forêt. Pour un loup, c'était un peu évident. Ça n'allait pas être la cave d'une usine. Enfin... Ne sait-on jamais.

Non... Non... Non... Attendez. Je m'arrêtais subitement ce qui forcément fit s'arrêter mon accompagnateur.

-Pourquoi on va dans les bois là ? C'est suspect... Après ce qu'il s'est passé avant...

Je le regardais le regard complètement méfiant. Le silence resta quelques secondes avant que je pose ma main sur mon front. J'étais encore en train de psychoter... J'étais à bout... Vraiment à bout...

-Non... Désolé... On peut continuer...

Désormais j'allais rester silencieux et le laisser me guider... C'était sans doute mieux comme ça. Mais en même temps... Pourquoi tenait-il temps à me montrer cet endroit ? Pourquoi voulait-il me raconter son passé ? C'était ça qui le faisait rester calme malgré tous les événements ? Mmf... Trop de questions se bousculaient dans ma tête. Trop de questions sans réponse surtout... Mais en continuant de le suivre, j'allais forcément avoir mes réponses. Dans tous les cas, cela faisait du bien de ressortir prendre l'air. En plus celui était légèrement frais en raison de l'heure matinale.

[justify]Tout en marchant vers la forêt, je sentais Shane se remettre à paniquer. Intérieurement je rigolais. D’ailleurs il s’arrêta net à un moment, je fis de même histoire de pas le perdre.

-Pourquoi on va dans les bois là ? C'est suspect... Après ce qu'il s'est passé avant...

Il me fixait complètement méfiant, comme un louveteau qui découvre le monde…C’était mignon mais faut vraiment qu’il se calme l’asperge hein.
Après quelques secondes de lourd silence il posa sa main sur son front et s’excusa

Non... Désolé... On peut continuer...

‘’Je ne vais pas te violer ou même te frapper gars, tu peux te calmer, je t’emmène juste chez moi histoire d’être plus au calme’’

Après quelques minutes de marche je repris pour le faire sursauter j’avais envie de rigoler

‘’Bien que t’es pas mal l’asperge, assez bien proportionné, bon peut être un peu psyco mais bien gaulé’’

Intérieurement j’étais mort de rire en attendant sa réponse,extérieurement aussi, je rigolais légèrement, on verra s’il se décoincera un peu, en attendant on avait encore plusieurs minutes de marche, alors pour me dégourdir un peu et pour le faire réagir, je pris ma forme de loup histoire d’allez un peu plus vite, je n’ai pas que ça à faire, j’ai d’autre chose de prévu, alors sans plus tarder une fois ma transformation fini je l’invita gentiment à grimper, il est grand il va pas galérer à grimper sur mon dos, les filles je me baisse mais lui non il aura cas escalader c’est pas haut un mètre trente pour lui, et normalement il aura pas les pieds au sol, j'suis assez massif donc c'est censé passé/justify]

Tout de suite après m'être excusé, Jack me répondit.

-Je ne vais pas te violer ou même te frapper gars, tu peux te calmer, je t'emmène juste chez moi histoire d'être plus au calme.

J'étais rassuré. Enfin en partie. Parce que je comprenais pas pourquoi on s'enfonçait dans la forêt pour aller chez lui. Y vivait pas dans la forêt tout de même ? Parce que là ça me ferait rire. Je vous jure que je n'aurais aucun scrupule à me moquer de lui. C'était vrai que je n'aimais pas ça de base, mais fallait pas pousser. Vivre dans les bois pour un hybride loup c'était vraiment comique et sujet à moquerie.
Nous marchions dans un silence de mort. Quelques minutes s'écoulèrent avant que le Liberté ne reprit :

-Bien que t'es pas mal l'asperge, assez bien proportionné, bon peut-être un peu psycho mais bien gaulé.

Pardon ? Je m'arrêtais deux secondes l'air de dire ''Tu te fous de ma gueule ?'', avant de comprendre. Il se foutait vraiment de ma gueule. Il était même encore capable de blaguer dans ces moments là ? Waw... Vraiment il devait avoir un secret du tonnerre chez lui, au fond des bois.
Je pris soins de ne pas répondre à sa blague et gardai un visage fermé. Mais je gardais ça dans un coin de ma tête. Il voulait blaguer, très bien. Je suis le maître en la matière... Enfin je l'étais avant...

Nous continuâmes de marché dans les bois. Plus nous avancions, moins j'étais certain de pouvoir rentrer de moi-même au lycée. Je n'étais jamais venu ici. D'un coup il se passa un truc. Jack se changea en loup, sans pression. Genre... Waouh... Il était super beau comme ça. Genre un loup plus classe que ça, ça existait pas. J'avais jamais vu de vrai loup donc bon... En plus il était blanc. Genre... Blanc.
D'un mouvement de tête il m'invita à grimper sur son dos. Tout à fait. Hum... Comment dire. Vraiment ? Genre... Ouai il est grand pour un loup, certainement vu que c'est un hybride, mais moi aussi j'étais grand. Il allait me supporter ?
Son temps d'attente me fit comprendre que oui, je grimpais donc sur son dos, tant bien que mal. J'avais jamais fait de l'équitation. Est-ce que c'était pareil sur un loup ? Oui mais... J'avais pas de scelle là. Je m'accrochais à quoi ?
Mmh... Je n'eus pas le temps de me poser la question, Jack partit vraiment vite. Et donc pour ne pas tomber je n'eus comme réflexe que de passer mes bras autour de son cou. C'était le seul moyen que j'avais trouvé sur le coup. Normalement je ne lui faisais pas mal. Et en plus, ça me donna une idée par rapport à ce qu'il m'avait dit tout à l'heure. Il pensait avoir gagné ? Non, la partie ne faisait que commencer.

Doucement, j'approchai mon visage de son oreille et lui susurrais :

-T'es pas mal non plus... Fort et robuste... Comme je les aime...

J'étais mort de rire intérieurement. J'avais du répondant, mais j'arrivais pas à croire ce que je venais de dire. Je repris une position normale et essayais de ne pas exploser de rire. Non vraiment ce qui m'avait le plus achevé c'était mon ''Comme je les aime''. Franchement. Pas du tout. Enfin si... Mio elle est forte... Mio... Elle me manquait ses derniers temps...
Mais bon... C'était peut-être ma faute au fond... J'avais peur de tout. J'avais peur que si on se voyait les autres nous jugerais. Du genre ''Oh mon dieu, une Liberté avec un Passion''. Au lycée désormais, il fallait savoir la classe d'une personne avant de pouvoir l'aimer... Je n'aimais pas ça.

Quand je lui avais fais part de mon ressentiment par rapport à son a apparence, il n’avait pas réagi plus que ça, donc j’en conclu que ça ne l’avait pas franchement fait rire, enfin je crois. Une fois ma transformation faite, je ne pouvais plus lui parler donc ça allait être marrant je pourrais ‘’dire’’ tout ce que je voudrais il ne comprendra rien.

D’ailleurs il avait l’air surpris, non pas surpris, mmh comment dire épaté par ma transformation, il n’a jamais vu de loup ? Il mit tout de même un certain temps à monter, je m’étais même mis à penser que j’étais trop haut pour lui, alors là ça aurait été comique, mais il finit tout de même par ce placer, avec un peu de mal mais il y arriva.
Une fois qu’il était approximativement installé, je partis, peu être un peu vite mais au moins on aura un peu de vent dans les cheveux, et les poils…pour ma part.
Je souris, enfin comme un loup peu sourire quoi, lorsque je sentis ses bras s’enrouler, j’allais vite hein, du coup pour ne pas qu’il tombe il avait eu pour réflexe de me tenir niveau du cou, ça ne faisais en aucun cas mal, mais c’était la première fois que quelqu’un me tenait comme ça, je trouvais ça mignon ? Peu après il s’approcha de mon oreille, il voulait me dire quelque chose ?

-T'es pas mal non plus... Fort et robuste... Comme je les aime...

Effectivement il m’avait susurré ces mots, j’eu un moment d’incompréhension, tellement de compliments en si peu de mots, et puis c'était plein de sous entendu douteux, comment devais je le prendre ?
Je tournais légèrement la tête en mode ‘’Pardon ?’’ Sans dévier de mon chemin, j’avais légèrement ralenti histoire de ne pas me prendre un arbre, je sais qu’ils m’aiment mais mon nez ne les apprécie pas plus que ça.Entre temps, il avait repris une position normale sur mon dos, il se tenait bien, pour un débutant, enfin je suppose qu’on ne monte pas à dos de loup tout les jours…

Tout en continuant vers ma maison, qui se distinguait maintenant derrière les arbres, je réfléchissais à ma réponse, il ne m’avait pas dit qu’il était en couple ? Si mais il ne m’aurait pas dit ça sans raison, peut être qu’il veut juste décompresser, ou jouer… Ah ah, si tu pense que maintenant je vais te laisser, je rigolais intérieurement. Je m’arrêtais devant la porte, laissant Shane descendre de mon dos, je me secouai avant de reprendre ma forme bermudienne et je m’avançai vers lui, le bloquant dos contre la porte…

‘’On verra ça plus tard, d’accord ? Ou alors tu préfère ça avant et je t’explique après, ça risque d’être déprimant ce que je vais te raconter ‘’

Je lui avais susurré ces mots à l’oreille avant de descendre et de déposer un souffle chaud le long de son cou. Tout ça accompagner de mon sourire aussi charmeur que douteux...

Hum... J'étais plutôt fier de ma connerie. Cette petite sortie me permettait de décompresser. J'en avais vraiment besoin. Surtout avec ce que je comptais faire. Combattre Tadi n'allait pas être facile. Mais en même temps je ne souhaitais pas gagner, donc ça allait être facile. J'allais pouvoir perdre ma clé et avoir l'esprit plus tranquille. Je ne savais pas si j'allais aller mieux, mais j'y croyais.

Je tentais tant bien que mal de tenir sur le dos de ce loup. Enfin, ce n'était pas un loup. C'était Zaak, ce Liberté que je n'arrivais pas à cerner. J'avais l'impression que c'était mon pire ennemi et en même temps mon meilleur ami depuis toujours. Alors que je ne lui avais jamais parlé avant aujourd'hui... J'étais perplexe et ça se voyait sur mon visage.
Zaak se mit à ralentir. Allions nous bientôt arriver ? Ah non. Il tourna seulement la tête vers moi. Pour lui faire croire que j'étais en confiance, je lui fis un large sourire. C'était pour lui faire croire que ce que j'avais dit avant était vrai en particulier. J'allais encore jouer un moment là-dessus. Juste pour me détendre. Et puis c'était pas méchant. Je ne faisais rien de mal à lui faire croire qu'il m’intéressait. En plus c'était lui qui avait commencé alors qu'il savait que j'étais en couple.

Il avait arrêté de me regarder. Tant mieux. Je n'aurais pas réussi à soutenir son regard sans exploser de rire. En regardant bien devant, je pus remarquer une petite bâtisse entre les arbres. Donc il habitait vraiment dans les bois ? Wow... Un loup qui vit dans les bois... C'est... Tellement banal. Mais... Wow. Là je ne savais plus trop quoi penser. Et je n'allais certainement pas être au bout de mes surprises.
En quelques foulées, Zaak finit par arriver devant ce qui apparemment était sa maison. Il s'arrêta devant la porte et me laissa descendre. Je ne dis rien. Je ne savais pas quoi dire d'ailleurs. Je n'arrivais même plus à comprendre pourquoi j'avais accepté de le suivre ici. J'aurais très bien pu refuser. J'aurais du d'ailleurs. Mais ma curiosité était bien trop grande. J'avais envie de savoir.

Zaak se secoua quelques secondes avant de redevenir normal. Donc j'avais de nouveau le jeune Liberté face à moi. Il n'y avait que ses oreilles qui pouvaient nous faire comprendre qu'il avait été un loup l'instant d'avant.
Sans attendre plus longtemps, il s'avança vers moi et sans que je ne puisse dire un seul mot il me plaqua contre la porte. Oh non... Donc j'avais raison, il voulait me faire le peau... Enfin en soit... Ce n'était pas si grave, je voulais de toute façon perdre ma clé.
Il approcha sa bouche de mon oreille et il murmura :

-On verra ça plus tard d'accord ? Ou alors tu préfères ça avant et je t'expliquerais après, ça risque déprimant ce que je vais te raconter.

Puis il fit glisser un souffle chaud le long de mon cou. Je ne savais absolument plus quoi dire. Je ne savais pas quoi faire non plus. De quoi parlait-il ? Je... Non... Il ne voulait clairement pas m'attaquer. Mmh...
Il fallait que je me dégage. Je n'aimais pas ça...

-Je...

Non non non, je n'allais rien dire et je n'allais pas bouger. Je venais de comprendre. Il continuait sur notre jeu de provocation. Et il était vraiment fort. À chaque fois j'étais perturbé au plus haut point. J'avais cru qu'il voulait m'attaquer... Mais pas du tout.
Je retins un soupir de soulagement et après seulement quelques secondes de réflexion. Je trouvais comment continuer. Il n'allait pas gagner. Je n'étais pas dans mon état normal en ce moment. Je ne faisais que déprimer dans mon coin. Mais aujourd'hui tout allait changer. J'allais perdre ma clé cet aprem. Donc ce matin, j'allais gagner ce jeu de minauderies. Il avait commencé, mais je ne le laisserais pas avoir le dernier mot.
Mon regard s'ancra dans le siens. Je voyais son sourire, il était vraiment parfait pour la situation. Il avait joué sur la carte du charme. Mais c'était tellement incertain. Je posais doucement ma main sur sa joue.

-Non Jack... On a pas besoin d'attendre...

Je trouvais tout ça vraiment drôle. Mais en même temps c'était tellement dérangeant... Je sentais mon cœur battre plus fort. Je ne savais plus vraiment si j'allais encore réussir à parler. Mais pour gagner ce jeu, je décidais de poser ma deuxième main sur son autre joue. J'allais avoir le dernier mot.

-Je...

J’attendais qu’il finisse sa phrase, visiblement je l’avais un tant soit peu perturbé, il croyait que je voulais lui faire du mal ou quoi ? Je lui avais bien dit nan je n’avais aucune intention de l’attaquer, et puis c’est lui qui avait commencé avec son jeu de je t’aguiche. Il posa son regard sur le mien, et… doucement il mit sa main sur ma joue.

-Non Jack... On a pas besoin d'attendre...

Il posa sa deuxième main sur mon autre joue, il croyait avoir gagner la manche, oh la la tu te trompe complètement l’asperge. J’arquais un sourcil et pris un sourire bien malsain avant de m’approcher doucement de lui, je me mis sur la pointe des pieds et j’effleurai doucement ses lèvres, sans poser les miennes dessus…pour le moment. Je m’amusais d’abord à le chauffer, et après…après on verra comment il réagira à mes actions.
Je rigolais tout seul dans ma tête, bien que je ne devrais pas faire ça, il avait une copine, mais c’est lui qui avait commencer donc bon…Après tout l’asperge à certainement les moyens de m’envoyer balader donc si il ne veut pas…il n’aura cas le montrer. Toujours sur la pointe des pieds je reparti à l’assaut de sa bouche, cette fois si je lui mordillais doucement la lèvre, sachant que j’ai des canines de loups il valait mieux que j’y aille tranquillement, histoire de ne pas lui faire mal, ce n’est pas mon but. Loin de là. Je passai ma main dans son dos, laissant mes doigts caresser son dos avant de tout simplement ouvrir la porte sur laquelle je l’appuyais depuis avant.

-Tu sais que t’es vraiment intéressant toi, j’vais bien m’occuper de ta personne t’inquiète pas pour ça.

J’accompagnais toujours mes paroles de mon sourire malsain, après tout l’endroit s’y prêtait plutôt bien, un chalet, perdu au milieu de la forêt. Par contre il ne faut en aucun cas que quelqu’un d’autre le sache, sinon les rumeurs vont proliférer à une vitesse incroyable et ça ne serrait bien ni pour lui ni pour moi. Une fois la porte ouverte, je la refermai doucement une fois que j’avais fais rentrer l’asperge à l’intérieur.
Je le poussais jusqu’à ce qu’il bute sur la table et que je l’appuyai contre celle-ci, j’adorais jouer à ce jeu, quelque peu dangereux, le grand méchant loup était près à beaucoup de chose. Je posai une main de chaque côté de lui pour le ‘’bloquer’’ un minimum, il à peut être la taille, mais moi…j’ai la force.

-Tu veux faire quelque chose en particulier beau garçon ?

Evidemment je vais quand même lui laisser ça, on verra bien ce qu’il va me répondre.

Est-ce que c'était fini , Est-ce que j’avais gagné ? Je n'avais pas l'impression... Mmh... C'était un problème. Certes ce petit jeu m'avait détendu, mais il était temps d'arrêter. Je n'était pas d'humeur à m'amuser. Mais en même temps... est-ce que ce n'était qu'un simple jeu de provocation ou bien plus ?

Dans tous les cas, un sourire naquit sur le visage de Zaak. Un sourire presque malsain. Qu'avait-il en tête ? Venait-il d'avoir l'idée parfaite pour gagner ? Peut-être. Je n'attendais qu'à voir. Sans attendre, il se mit à ma taille et frôla mes lèvres avec les siennes. Il ne les toucha pas, mais je sentis son souffle sur mes lèvres. Quelque chose de délicat et de chaud. Presque un baiser. Sans que je ne le contrôle, je devais sûrement être devenu rouge. Mais pour quelle raison ? Était-ce de... Non je ne savais pas.
J'avais bien sûr enlevé mes mains de son visage. Je ne savais d'ailleurs plus où les mettre. Est-ce que... Non mais... Et pour rajouter à mon embarras, Zaak continua dans sa lancée. Cette fois, il y eut contact. Tout doucement, il avait rapproché sa bouche et il avait mordillé ma lèvre. Cette sensation... Mon souffle devint plus difficile à maîtriser. Je fermais les yeux. J'avais envie de le repousser mais je n'y arrivais pas. J'étais partagé. D'un coté pétrifié par la situation et d'un autre complètement intrigué. Je ne savais plus où j'en étais. Je ne savais plus ce que je devais faire. Je ne savais plus rien. Seulement une chose. J'étais là. Avec Zaak très proche.

Et ça ne s'arrêta pas là. Il semblait vraiment vouloir avoir le dernier mot. Il faisait glisser ses doigts le long de mon dos. Comme Mio aurait pu le faire. Je ressentais les mêmes frissons. Mais ceux-là étaient interdits. Je n'aurais jamais du les ressentir. Jamais...
Il descendait doucement et je sentis la porte se dérober derrière moi. Que ? Oh... Il l'avait ouverte. Il avait simplement ouverte. Mes sens étaient tellement tous aux aguets. Je me sentais mal et en même temps... En même temps... Je me laissais faire.
Zaak ma poussa ensuite dans le chalet. Il me poussait et en même temps refermai la porte. Il me poussait et en même temps je sentais une chaleur en moi. Il me poussait et en même temps il me parlait.

-Tu sais que t'es vraiment intéressant toi, j'vais bien m'occuper de ta personne t'inquiètes pas pour ça.

Je... Non. Là j'étais certain. Ce n'était plus un jeu. Il y allait vraiment. Il le pensait vraiment ? J'étais quelqu'un d'intéressant ? Oui mais non. C'était pas ça le problème. Je le voyais très bien le problème. Mais... Je n'arrivais pas à parler. Je n'arrivais pas à bouger. Je me laissais faire. Je...
Mon cœur battait très fort. Je le sentais dans ma poitrine. Je le sentais. Et je sentis aussi le bas de mon dos heurter quelque chose. Une table peut-être. Je ne savais pas trop. Je ne voulais pas vraiment savoir.

Ma gorge était serrée. Mon souffle entrecoupé. Je fermais les yeux, je ne voulais pas affronter la réalité. Tout devait être faux. Tout...
Je les rouvrais et non. Tout était là. Tout...
Zaak avait toujours son sourire sur le visage. Un sourire si différent de mon sourire habituel. Je souriais toujours avant... Tout avait changer en moi. Est-ce que j'étais encore moi ? Est-ce que c'était moi ici avec Zaak. Je...
Tout naturellement, et dans la continuité des choses, il passa ses mains des deux cotés de moi. J'étais complètement à sa merci. Je ne pouvais pas bouger. Mon corps ne voulait pas me laisser d'ailleurs.

-Tu veux faire quelque chose en particulier beau garçon ?

Et malgré tout ça... Malgré cette sensation d'interdit, de mal-être.... Malgré tout ça. Sa phrase, cette question. Il ne jouait plus du tout. Il était vraiment sérieux. Mais est-ce que je l'étais moi ? Est-ce que j'étais sérieux ? Non... Enfin je ne pensais pas... Mais... J'eus des doutes. Est-ce que tout ce que je faisais n'était pas dans un but intéressé ? Je ne savais plus. Cela faisait longtemps que je ne savais plus. Bien avant cette aventure dans les bois. Oui, bien avant. Je ne savais plus. Depuis des jours j'étais perdu. Où était le vrai Shane ? Aucune idée...
Mais le Shane présent dans cette cabane était tourmenté. Les lèvres par lesquelles sortaient ces mots, ce Shane là,avait envie de les toucher. Mais ce Shane là, malgré tout c'était moi. Je ne comprenais pas. Je ne me comprenais.

Est-ce qu'essayer me ferait du mal ? Non pas sur le moment présent. Et c'était le moment présent qui importait. Ce présent qui disparaît si rapidement. Ce présent derrière lequel nous courrons dans le futur. Je devais profiter de ce présent, ne rien m'interdire. Et ne rien m'interdire voulait dire...

-Maintenant... Rien... Juste...

Et seulement deux secondes après ces trois petits mots, je vins poser mes lèvres sur les siennes. Des lèvres si différentes de celles de Mio. C'était si différent. Mais tellement pareil. J'embrassais Zaak, comme si j'embrassais Mio. Je... J'étais si différent. Je l'embrassais, mais en même temps je sentis des larmes commencer à couleur sur mes joues. Je savais que c'était mal, mais je n'avais pas pu résister à la tentation. D'ailleurs à ce moment je ne pensais même plus à Mio. Je ne pensais plus à rien sauf au baiser. Dans ce baiser, il y avait beaucoup d'hésitation. Mais au fond, il y avait aussi un peu de passion. Elle venait de nulle part. Une certaine fougue. Quelque chose que je ne connaissais pas...
J'embrassais un mec... Je l'embrassais et je n'avais pas vraiment envie que ça s'arrête. Mais je ne voulais pas non plus que ça continue. Et pourtant... J'étais bien. Je sentais cette sensation dans mon ventre. Cela ne faisait que quelques secondes, ou du moins je le pensais. Je vins ensuite poser ma main sur sa nuque.

Spoiler:

Shane était coincé entre moi et la table, et visiblement il ne tentait pas de s’enfuir, il n’avait peut être pas envie de fuir…Après tout, Mio ne le saurait jamais, ça serait…notre secret…Bien que je ne compte pas vraiment allez plus loin avec lui…Je suis intéressé par quelqu’un d’autre, et même si je suis bi, je ne suis pas polygame.

-Maintenant... Rien... Juste...

Juste après ces quelques mots, Shane, Shane posa ses lèvres sur les miennes, un baiser doux bien que rempli d’un feu intense. La passion de l’interdit que l’on s’autorise un moment, dans le présent qui va s’effacer demain, un présent qu’on aura oublié d’ici quelques jours. Un présent éphémère, un présent tellement fragile, et pourtant tellement puissant, tellement ardent, tel le feu, un élément incontrôlable mais magique. Pourquoi je pensais à Narra alors que j’embrassais Shane. Pourquoi j’étais tellement perturbé par ce geste…Des larmes coulaient sur mes joues…mais elles ne m’appartenaient pas, c’était Shane qui pleurait…Pourquoi pleurait-il ? Etait-ce de ma faute ? Etait-je allez trop loin ? La main de Shane c’était posé sur ma nuque, et moi ? Et bien j’avais posé mes bras dans son dos, un simple câlin, sans arrière pensées, peut-être que des gens trouverait ça bizarre, mais parfois un câlin vaut mieux que des centaines de mots…Je ne disais plus rien, le temps c’était arrêté, je profitais de cet instant, triste, beau, douloureux, puissant, apaisant. Beaucoup d’adjectif pour un simple instant. D’une main douce, j’essuyais les larmes qui humidifiaient son visage. Je me reculais lentement, sans le brusquer.

-Ne pleure plus…C’est bon…

Je caressais son dos pour le calmer, je faisais toujours ça quand Sygridh allait mal, en même temps que je la tenais dans mes bras.

-Tu...tu veux toujours savoir pourquoi je suis aussi calme....

J'allais devoir lui raconter mon passé, lui parler de Sygridh, de la mort de ma mère, du fait que je n'ai plus aucune nouvelle de mon père...

Des secondes ? Des minutes ? Des heures ? Je ne savais plus. Les larmes coulaient sur mes joues parce que je me savais fautif. Je n'osais plus ouvrir les yeux. J'étais bien là, mais j'étais mal au fond.
Je sentis les mains de Zaak mains se poser dans mon dos. Enfin non, pas ses mains, ses bras. Il m'avait pris dans ses bras. Comme un câlin ? C'était tellement étrange et pourtant si bien trouvé.

Nous ne disions rien. Un silence reposant. Nos corps collés étaient la seule preuve de notre présence. Ce temps qui s'égrainait. Était-ce rapide ? Était-ce lent ? Voulais vraiment que tout s'arrête maintenant ? Je ne savais plus. Je ne savais plus rien. Tout cela n'était peut-être qu'un rêve. Juste un rêve… Mais un rêve voulant me faire passe quel message ? Il y avait toujours un message. Je n'en voyais pas. Donc pas un rêve ? J'étais vraiment perdu…

Le contact de nos lèvres finit par être rompu. C'était comme si le temps redevenait normal, qu'il reprenait son cours. J'hésitais à rouvrir les yeux, mais je sentis ses doigts passer sur mes joues. Il… Il essuyait mes larmes ? Je… Mais…
Zaak s'éloigna tout doucement de moi et je finis par rouvrir les yeux.

-Ne pleure pas… C'est bon…

Ces mots avaient été dit comme une mère aurait pu le dire. Comme ma sœur me le disait. Je…
Il avait séparé nos lèvres, mais nous étions encore si proches. Tellement proches. Il me caressait même le dos. Comme Mio. Elle le faisait si souvent quand elle voyait que je n'allais pas très bien… Mio…

-Tu… Tu veux toujours savoir pourquoi je suis aussi calme…

Je le regardais droit dans les yeux, ils étaient d'un vert sublime. Mais ils trahissaient quelque chose… De la tristesse, ou peut-être de la mélancolie. Est-ce que je devais vraiment le forcer à me parler ? Est-ce qu'on ne pouvait pas juste rester, là, à se regarder ? Ma main, toute seule, descendit de sa nuque pour se poser dans son dos.
Mais en même temps… J'étais là pour ça : l'écouter. J'étais là pour l'écouter et à la place, je l'avais embrassé et j'avais pleuré pour cette raison. Qu'est-ce que je devenais sérieusement ? Je craquais complètement… Mais sur le moment. Ça ne me dérangeait pas tant que ça…

Parle Shane. Je devais lui répondre.

-Je… Je veux toujours… Oui.

Ma voix était hésitante, tremblotante. Mais je ne pleurais plus. Ça allait. Enfin non, ça n'allait plus. Je n'allais pas bien. Avant, pendant le temps de notre baiser j'allais bien. C'était… C'était bien. J'avais besoin du contact d'une personne. La solitude n'était pas faite pour moi. Et j'avais besoin de faire ça, l'embrasser, pour le comprendre.
Sans vraiment savoir pourquoi, je sentis un besoin de m'expliquer :

-Parce que moi… Je suis… Je suis tout sauf calme. Je suis désolé… Zaak… Je… Vraiment.

Je n'allais plus pleurer, c'était bon. Mais je me sentais vraiment fautif pour tout ce qui c'était passé là. Vraiment tout. Et j'étais complètement sûr, cet après-midi, je vais combattre Tadi. Perdre ma clé, me fera le plus grand bien. C'était certain. Enfin peut-être. Mais j'y croyais vraiment.

Sa main, sa main était descendu de ma nuque pour se poser dans mon dos, sans que je sache pourquoi, un frisson me pris, le moment que l'on venait de passer, c'était, étrange, sans que ça soit bizarre, juste étrange, je ne savais plus trop comment réagir, je l'avais pris dans mes bras, on c'était embrassé, tout ça c'était passé en si peu de temps, et en même temps combien de temps c'était écoulé depuis que nous étions entré ici.

-Je… Je veux toujours… Oui. Parce que moi… Je suis… Je suis tout sauf calme. Je suis désolé… Zaak… Je… Vraiment.

Il voulait toujours savoir, bien. Je me reculais de lui avant de tirer une chaise de dessous la table pour m'y installer. Je respirais calmement.

-Tu...vois cette maison.

Je marquai un temps de pause, pour le laisser regarder un peu autour de nous.

-C'est chez moi...Et c'est vide....

Nouveau temps de pause...j'allais parler de ma famille.....

-Le...jour de ma naissance ma mère est décédée, en ce même jour mon père à recueilli une jeune hybride renarde polaire...Sygridh, celle que je considère comme ma sœur jumelle. Nous avons passez une enfance joyeuse, loin de la ville, nous vivions sans avoir besoin d'un magasin, Sygridh et moi chassions pour la viande tandis que mon père cultivais les plantes.

Je repris mon souffle avant de reprendre...

-Peu avant ma rentrée à Xényla, Sygridh à disparu, la dernière fois que je l'ai vu elle était à la plage, non loin d'ici, et...maintenant je n'ai plus de nouvelle de mon père, c'est un médecin qui parcourait l'île avant notre naissance, mais à la mort de maman il c'était posé pour s'occuper de nous, mais à ma rentrée à Xényla il était reparti. Résultat je me trouve seul...et je supporte, je ne peux pas me permettre de craquer...Alors je tient, même si c'est dur je tient, je doit rester fort.

Maintenant que j'avais fini mon discours, je m'adossai à la chaise, me laissant tomber contre le dossier, avant de me redresser et de poser mes coudes sur la table et placer mes mains contres mes tempes.

J'essayais de respirer calmement, de me détendre. J'avais besoin de ça, maintenant. Tout ce qui venait de se passer, était irréversible. Il m'était impossible de revenir dans le passé pour tout effacer. Mais vraiment, je ne savais pas si j'en avais envie. Malgré l'aspect de faute, d'erreur, je… Je ne regrettais pas.
Zaak s'éloigna enfin – ou peut-être déjà – de moi. Il tira une chaise de sous la table et s'assit dessus. Moi, je restais debout, appuyé contre cette table. Je ne voulais pas bouger. Je ne le pouvais pas. Il allait donc me parler… M'expliquer un de ses grands secrets. Est-ce que je le méritais vraiment ?

-Tu...vois cette maison.

Cette maison ? La cabane où on se trouvait ? Je regardais autour de moi. C'était une bâtisse très simple, mais vraiment. Il appelait ça une maison, moi plus une cabane. Mais chacun sa vision des choses. Je secouais la tête pour confirmer que, effectivement, je la voyais. Et Zaak continua :

-C'est chez moi... Et c'est vide.…

Là, il me fallut quelques secondes avant de comprendre. Chez lui ? Cette cabane ? Mais… Mais… Il avait complètement raison. C'était trop vide pour être chez lui. Mais en plus, ce n'était pas normal de vivre seul au milieu des bois. C'était là que je commençais vraiment à poser des questions.
C'était certainement de ça qu'il voulait me parler. M'expliquer le pourquoi du comment il vit seul ? Mais… Qu'elle était le rapport avec son calme ? Et puis… S'il comptait me raconter quelque chose de triste, ça n'allait clairement pas le faire. J'étais sûrement le mec le plus sensible du lycée. Je pouvais presque pleurer en regardant une émission humaine. Vous savez, celle où des personnes au QI. sous-développé se retrouvent toutes enfermées dans une maison et chaque semaine y a des éliminations. Et bien, une fois, j'étais tombé là-dessus. Je n'avais pas encore un super niveau en langues humaines, mais j'ai failli pleurer en remarquant que je maîtrisais mieux leur langue qu'eux…

Enfin bref, je fixais Zaak en attendant qu'il se remette à parler. J’appréhendais ce qu'il avait à dire. Mais… Je n'avais pas trop peur non plus. J'étais dans un état indescriptible.

-Le...Jour de ma naissance ma mère est décédée, en ce même jour mon père a recueilli une jeune hybride renarde polaire...Sygridh, celle que je considère comme ma sœur jumelle. Nous avons passé une enfance joyeuse, loin de la ville, nous vivions sans avoir besoin d'un magasin, Sygridh et moi chassions pour la viande tandis que mon père cultivait les plantes.

J'avais raison d'appréhender. Il utilisait beaucoup trop le passé à mon goût là… Et je n'aimais pas ça du tout. Je ne dirais pas que ce qu'il me racontait était super joyeux non plus, mais… Un peu tout de même. Alors si les moments joyeux de sa vie, il me les raconte avec du passé lointain… Non mais…
Dans quoi m'étais-je embarqué ? Je le savais… Depuis le début, je savais que quelque chose comme ça allait arriver. J'allais finir par pleurer. Ce n'était pas ma journée. En me levant ce matin, je savais déjà que c'était écrit. Je l'avais moi-même décidé. Donc bon… Ce passage dans cette cabane avec Zaak n'était qu'un supplément à cette journée un peu nulle.

-Peu avant ma rentrée à Xényla, Sygridh à disparu, la dernière fois que je l'ai vu, elle était à la plage, non loin d'ici, et... Maintenant, je n'ai plus de nouvelles de mon père, c'est un médecin qui parcourait l'île avant notre naissance, mais à la mort de maman, il s'était posé pour s'occuper de nous, mais à ma rentrée à Xényla, il était reparti. Résultat, je me trouve seul... Et je supporte, je ne peux pas me permettre de craquer... Alors je tiens, même si c'est dur, je tiens, je dois rester fort.

Han… Je le savais, mais je le savais tellement. Il n'avait donc plus personne… Il se retrouvait à être un lycéen sans famille… Un peu comme moi. Mais moi, avec le temps, j'avais fini par un peu l'accepter. Enfin un peu oui… Pas trop non plus, mais voilà… Sauf que lui, c'était vraiment récent. C'était donc ça… Son calme… C'était pour ça. Il tentait de ne pas s'effondrer, de ne pas craquer… Mais moi, j'avais envie de le faire pour lui. Je savais ce que c'était de perdre une mère, une sœur, un père. Je n'avais plus rien à perdre de toute façon, donc je pouvais très bien pleurer pour lui.
Zaak se laissa glisser sur sa chaise. Comme s'il venait de se libérer de quelque chose. Puis, sans attendre, il se redressa et posa ses coudes sur sa table. Mais pas juste ça, il vint placer ses mains sur sa tête. Comme s'il devait s'aider pour supporter tout ça. Je faisais beaucoup trop d'analyses… Mais c'était soit ça, soit je me mettais à pleurer pour lui.

J'étais encore adossé contre la table. Je n'avais pas bougé depuis avant. Il fallait que je trouve un truc à dire, à faire. Je n'étais pas trop d'humeur à le réconforter… Et puis en plus, rien n'était sûr. Je n'allais pas dire que j'étais désolé pour lui. Rien ne prouvait que qui que ce soit était mort. Pour moi, de ce qu'il m'avait dit, y étaient vivants, quelque part.
Vraiment, la situation n'était pas facile pour lui, mais elle ne l'était pas non plus pour moi. J'étais bloqué. Que dire… Que faire… Mmh… Je choisis finalement de m'asseoir complètement sur la table. Non, ce n'était pas chez moi, je ne devrais pas me le permettre, mais bon. Je n'avais pas envie de rester debout tout le long où j'allais tenter de lui parler.

-Hum…

Mais je ne savais toujours pas quoi dire. Bon… Allez. Il fallait que j'arrête de toujours me poser des questions à tort ou à travers. Je tapotais doucement son épaule.

-Je sais pas trop quoi te répondre, donc je vais juste dire ce qui me vient à l'esprit. Genre… Tu ne devrais pas tout supporter tout seul. T'as le droit de craquer… Tu... Tu peux te le permettre. Et je dis ça en connaissance de cause, je ne me permettrais pas sinon. Pleurer ça fait du bien.

Je ne savais pas pourquoi je disais ça, mais j'étais lancé. Je posais mes deux mains sur la table.

-Depuis que le Passion est… Tu... Depuis ce moment, je n'avais pas arrêté de pleurer... Et ça m'avait libéré en partie… Mais une fois que la tristesse s'est estompée, c'est la colère qui a pris le dessus. Et ça... Je peux te dire que c'est pas la meilleure phase. Mais il faut aussi passer par là…

Non, je délirais. Je ne savais plus trop si ça avait un rapport ou non, mais je le disais. Je sentais les larmes me monter aux yeux. Comme si je n'avais pas encore assez pleuré. De toute façon, je n'arrivais plus à savoir ce qui était bien ou mauvais, réel ou imaginaire. Je terminais par un simple :

-Courage...

Avait-il compris quelque chose dans tout ce que je venais de dire. Peut-être… Moi non… Mmh… J'étais vraiment au bord du gouffre. Qu'est-ce qu'on allait faire de moi sérieux ?

Sujet: Re: Un petit-déjeuner spécial [Zaak & Shane]

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